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mardi 16 septembre 2014 à 08:29

Cinémas Les Plessis

Hippocrate ou l’immersion réaliste et sans langue de bois dans nos hôpitaux



Interne dans le service où officie son père, Benjamin (Vincent Lacoste) se frotte à la réalité du métier qu’il a choisi : la médecine. Mais pas seulement puisqu’il doit aussi côtoyer les patients et ses collègues, dont Abdel (Reda Kateb) un médecin étranger plus expérimenté que lui. Il doit affronter aussi les réglements de l’administration, le plus souvent dictés par la politique des « gros sous » que par l’intérêt des malades.

 

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 Abdel, le médecin étranger

 

Persuadé qu’il va devenir un grand médecin, Benjamin effectue son premier stage d’interne dans la douleur. Il nous livre ses peurs, ses questionnements, entre scènes tragiques et éclats de rire. Le « fils à papa » fait des bourdes, de grosses bourdes même, couvertes par un paternel plutôt inscrit aux abonnés absents quand son fils a besoin de lui.

 

 

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Benjamin, le fils à papa et Abdel

L’histoire de ces blouses blanches est une immersion profonde dans la réalité de nos hôpitaux. D’autant plus que réalisateur Thomas Lilti s’est inspiré de son histoire personnelle pour ce film. Il fut en effet médecin et fils et de médecin, comme le personnage du film, Benjamin (second prénom du réalisateur). Il se souvient que la pression familiale aidant, on lui a fait comprendre qu’il vaudrait mieux commencer par faire de « vraies » études. Son père étant médecin, il dit avoir opté pour la fac de médecine pour acheter sa tranquillité.

 

 

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Hippocrate nous fait découvrir l’envers du décor des hôpitaux publics. Manque de moyens, manque de personnels, des problématiques récurrentes qui empêchent le personnel de travailler correctement.

Un super film tourné dans un « vrai » hôpital et qui nous éclaire sur des réalités pas toujours drôles. Et la salle n’a pas boudé son plaisir, ni regretté le déplacement. A voir absolument…

 

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Secrets de tournage

Le tournage s’est déroulé dans l’hôpital où Thomas Lilti (le réalisateur) pratiquait lorsqu’il était médecin. Un atout majeur pour la production du film et le respect de l’activité médicale. « Au début, j’ai senti que l’équipe n’y était pas très favorable, à cause des contraintes techniques et logistiques, mais il a vite été évident pour tous que connaître les lieux serait un avantage : je savais exactement où aller, quels endroits filmer, où trouver la chair du film », explique le metteur en scène.
Le metteur en scène a fait appel à de vraies infirmières qu’il connaissait pour se mêler au casting, dans le but de faire « s’opérer un échange de savoir entre les acteurs et les vrais soignants. Je voulais gagner en réalisme et donner le sentiment que le récit n’est pas fabriqué. »

Pour marquer le poids de l’hôpital sur la vie personnelle des médecins, l’action ne se passe presque que dans ce lieu. « Quand on est interne, on passe 90 % de son temps à l’hôpital. Tous les rites de la vie – les amitiés masculines, les histoires d’amour, la découverte de la responsabilité, le rapport à la mort – se passent dans son enceinte », raconte le réalisateur.

 

 

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