Autres journaux



mardi 28 octobre 2014 à 05:55

C’est arrivé un 28 octobre… (Voir la vidéo)

L'inauguration en 1886 de la statue de la Liberté !



Wikipédia (l’encyclopédie libre ) nous dit tout, ou presque sur la « Liberté éclairant le monde (Liberty Enlightening The World), plus connue sous le nom de Statue de la Liberté (Statue Of Liberty), est l’un des monuments les plus célèbres des États-Unis. Cette statue monumentale est située à New York, sur l’île de Liberty Island au sud de Manhattan, à l’embouchure de l’Hudson et à proximité d’ Ellis Island.

 

Elle fut construite en France et offerte par le peuple français, en signe d’amitié entre les deux nations, pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. La statue fut découverte au grand jour le 28 octobre 1886 en présence du président des États-Unis, Grover Cleveland. L’idée venait du juriste et professeur au Collège de France Édouard de Laboulaye, en 1865. Le projet fut confié, en 1871, au sculpteur français Auguste Bartholdi. Pour le choix des cuivres devant être employés à la construction, l’architecte Eugène Viollet-le-Duc eut l’idée de la technique du repoussé. En 1879, à la mort de Viollet-le-Duc, Bartholdi fit appel à l’ingénieur Gustave Eiffel pour décider de la structure interne de la statue. Ce dernier imagina un pylône métallique supportant les plaques de cuivre martelées et fixées.

 

La statue fait partie des National Historic Landmarks depuis le 15 octobre 1924 et de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 19842.

 

La statue de la Liberté, en plus d’être un monument très important de la ville de New York, est devenue l’un des symboles des États-Unis et représente de manière plus générale la liberté et l’émancipation vis-à-vis de l’oppression. De son inauguration en 1886 jusqu’au Jet Age3, la statue a ainsi été la première vision des États-Unis pour des millions d’immigrants, après une longue traversée de l’océan Atlantique. Au plan de l’architecture, la statue rappelle le Colosse de Rhodes qui était l’une des sept merveilles du monde antique. Elle constitue l’élément principal du Statue of Liberty National Monument qui est géré par le National Park Service.

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’accès a été interdit pour des raisons de sécurité : le piédestal a rouvert en 2004 et la statue en 2009, avec une limitation du nombre de visiteurs autorisés à accéder à la couronne. La statue (y compris le piédestal et la base) a été fermée pendant une année jusqu’au 28 octobre 2012, pour qu’un escalier secondaire et d’autres dispositifs de sécurité puissent être installés (l’accès à l’île est cependant resté ouvert). Un jour après la réouverture, l’accès a été de nouveau interdit en raison des effets dévastateurs de l’Ouragan Sandy. Les accès à l’île et à la statue ont été rouverts le 4 juillet 20134 (L’accès du public au balcon entourant la torche est toujours interdit, pour des raisons de sécurité, depuis 1916).

 

Histoire

« L’idée d’un présent en gage de l’amitié franco-américaine et pour célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis est attribuée au politicien et historien Édouard de Laboulaye, auteur de Paris en Amérique et des Contes Bleus. Laboulaye, devenu le leader d’un groupe libéral de républicains américanistes après la mort d’Alexis de Tocqueville, organise le 21 avril 1865 un dîner clandestin à Glatigny dont la raison officielle est de célébrer la victoire de l’Union dans la guerre de Sécession (bataille d’Appomattox Court House en avril 1865) alors que les États-Unis sont en pleine période de reconstruction et à l’aube du Gilded Age, c’est-à-dire de la « période dorée ». Après le dîner, alors que ces républicains (dont Oscar du Motier de La Fayette, Charles de Rémusat, Hippolyte Clérel de Tocqueville ou le sculpteur alsacien Auguste Bartholdi qui venait de sculpter le buste de Laboulaye) s’étaient affligés de l’assassinat le 15 avril 1865 d’Abraham Lincoln qu’ils idolâtraient, ils auraient eu l’idée de ce présent qui était de plus un moyen de critiquer le régime du Second Empire qu’ils jugeaient répressif. Bartholdi aurait confié à ce dernier :

 

« Je lutterai pour la liberté, j’en appellerai aux peuples libres. Je tâcherai de glorifier la république là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous.

 

 

Modèles de la statue

 

 

« Isabella Eugenie Boyer (1841-1904) épouse de l’inventeur milliardaire Isaac Merritt Singer, qui aurait servi de modèle pour la statue de la Liberté.

Des sources diverses mettent en avant différents modèles qui auraient servi à déterminer le visage de la statue. Cependant, les historiens en sont réduits à des hypothèses et aucune proposition n’est véritablement fiable et authentique. Parmi les modèles proposés, on trouve Isabella Eugenie Boyer, veuve du milliardaire du monde de la couture ; Isaac Singer qui avait contribué au financement du projet mais Bartholdi ne l’a connue qu’en 1875 alors que le visage existait déjà.

 

 

Selon certaines sources, Bartholdi se serait inspiré du visage de sa mère, Charlotte Bartholdi (1801-1891), dont il était très proche, pour donner à la statue son visage sévère. Le National Geographic Magazine appuie cette hypothèse, en précisant que le sculpteur n’a jamais expliqué ni démenti cette ressemblance avec sa mère17. C’est également la thèse soutenue au Musée Bartholdi de Colmar où l’on peut admirer de nombreuses ébauches de la statue…. »

 

Sources d’inspirations

« Lors d’une visite en Égypte, Auguste Bartholdi fut inspiré par le projet du canal de Suez dont la construction allait être entamée sous la direction de l’entrepreneur et diplomate français Ferdinand de Lesseps, qui devint par la suite l’un de ses plus grands amis. Il imagina ainsi un immense phare qui serait situé à l’entrée du canal et dont il dessina les plans. Le phare serait à l’image de la déesse Libertas du panthéon romain, divinité de la liberté, mais sa représentation devait être modifiée afin de ressembler à une paysanne égyptienne en robe (une fallaha). La lumière du phare devait resplendir à travers un bandeau placé autour de la tête du phare, ainsi qu’au sommet d’une torche maintenue en l’air, en direction des cieux. Bartholdi présenta ses plans au Khédive Isma’il Pasha en 1867 puis de nouveau en 1869, mais le projet ne fut jamais retenu. Les dessins de ce projet intitulé L’Égypte apportant la lumière à l’Asie ou La liberté éclairant l’Orient ressemblent fortement à la statue de la Liberté, même si Bartholdi a toujours affirmé que le monument new-yorkais n’était pas un réemploi, mais bien une œuvre originale… »

 

Construction de la statue en France

« D’un commun accord, il fut convenu que les Français seraient responsables de la conception et de la construction de la statue puis de son assemblage une fois les pièces arrivées sur le sol américain, et que les États-Unis se chargeraient de la construction du socle. Cependant, des problèmes financiers survinrent des deux côtés de l’océan Atlantique.

 

En France, la campagne de promotion pour la statue débuta à l’automne 1875. C’est le Comité de l’Union Franco-Américaine, pour lever des fonds, fondé en 1875 par Édouard de Laboulaye, qui se chargea d’organiser la collecte des fonds pour la construction de la statue. Tous les moyens de l’époque furent utilisés à cette fin : articles dans la presse, spectacles, banquets, taxations publiques, loterie, coupe-papier à l’effigie de la statue, etc. Plusieurs villes françaises, des conseils généraux, des chambres de commerce, par le Grand Orient de France mais aussi des milliers de particuliers firent des dons. Le nombre de 100 000 souscripteurs fut annoncé. Dès la fin de l’année 1875, les fonds rassemblés se montaient déjà à 400 000 francs, mais le devis passa par la suite à un million de francs de l’époque. Ce n’est qu’en 1880 que la totalité du financement fut assurée en France. Parallèlement, aux États-Unis, des spectacles de théâtre, des expositions d’art, des ventes aux enchères ainsi que des combats de boxe professionnels furent organisés pour recueillir de l’argent nécessaire à la construction du socle… »

 

Obtention du brevet

« Le 18 février 1879, Bartholdi obtient un brevet pour sa statue, le brevet D11,023.

 

Ce dernier la décrit en ces termes :

 

« Une statue représentant la Liberté éclairant le monde, qui consiste, fondamentalement en un personnage féminin drapé, avec un bras levé, portant une torche, alors que l’autre tient une tablette gravée, et avec un diadème sur la tête, en substance comme indiqué plus avant. »

 

Le brevet précise aussi que le visage de la statue possède des « traits classiques mais graves et calmes », et note que le corps de la statue est légèrement penché sur la gauche afin de reposer sur la jambe gauche, de telle sorte que le monument tienne en équilibre. Il est en outre précisé que la statue est interdite de reproduction « de toute manière connue en art glyphique sous forme de statue ou statuette, ou en haut-relief ou bas-relief, en métal, pierre, terre cuite, plâtre de Paris ou autre composition plastique. »

 

Acquisition de l’île

 

« La statue est située sur l’île de Liberty Island, dans le port de New York. À l’origine, l’île était connue sous le nom de Bedloe’s Island, et servait de base militaire. Elle abritait le Fort Wood, bastion d’artillerie construit en granit et dont les fondations en forme d’étoile à onze branches servirent de base pour la construction du socle de la statue. Le choix du terrain et son obtention demandèrent plusieurs démarches. Le 3 mars 1877, un jour avant la fin de son mandat, Grant signa une résolution approuvée par le Congrès des États-Unis autorisant le président à préparer un site et accepter la statue lorsque la France la présenterait. W. T. Sherman fut nommé pour aménager le terrain où le monument serait bâti. Il choisit le site de Bedloe’s Island. Quinze ans avant l’inauguration, Bartholdi avait déjà envisagé de construire son bâtiment sur l’île de Bedloe. Dans son esprit, elle y était déjà construite et tournée vers son continent d’origine, l’Europe dont elle accueillait et allait continuer d’accueillir les immigrants. Ce n’est qu’en 1956 que le Congrès décida du changement du nom de l’île en Liberty Island, c’est-à-dire « île de la liberté ».

 

Dernières étapes de la construction, puis l’assemblage

 

« La réalisation de l’immense socle de la statue avait été confiée par Bartholdi aux Américains, alors que les Français devaient se charger de la construction de la statue puis de son assemblage. La collecte des fonds nécessaires à la réalisation de l’ouvrage fut placée sous la responsabilité du procureur général, William M. Evarts. Mais comme elle avançait très lentement, Joseph Pulitzer accepta de mettre à la disposition des responsables de la construction les premières pages du New York World afin de récolter de l’argent. Le journal fut également utilisé par son créateur pour critiquer les classes aisées, étant donné leur incapacité à trouver les fonds nécessaires, ainsi que les classes moyennes, qui comptaient sur les plus riches pour le faire. Les critiques acerbes du journal eurent alors des effets positifs, en incitant les donneurs privés à se manifester, tout en procurant au journal une publicité supplémentaire, puisque 50 000 nouveaux abonnés furent enregistrés pendant cette période. Les fonds nécessaires à la construction du socle imaginé par l’architecte américain Richard Morris Hunt et réalisé par l’ingénieur Charles Pomeroy Stone, furent toutefois rassemblés en août 1884. La première pierre du piédestal, renfermant une copie de la Déclaration d’indépendance des États-Unis, fut posée le 5 août 1884, et le socle, composé de granit fut construit entre le 9 octobre 1883 et le 22 août 1886. La partie socle était à la charge des Américains. Lorsque la dernière pierre de l’édifice fut posée, les maçons prirent plusieurs pièces d’argent dans leur poche, et les jetèrent dans le mortier. Les participants à la cérémonie déposèrent leurs cartes de visite, des médailles et des journaux dans un coffret de bronze, déposé dans le socle…. »

 

Traversée de l’Atlantique, assemblage et inauguration

« Les différentes pièces de la statue furent assemblées à Paris, dans les ateliers Gaget-Gauthier Rue de Chazelles, tout près du Parc Monceau, de 1881 à 1884. La statue ainsi montée pour la première fois reçut alors plusieurs visiteurs de marque tels que le président de la République Jules Grévy et l’écrivain Victor Hugo55. Le 4 juillet 1884, jour de la fête nationale américaine, eut lieu la cérémonie du don puis le démontage commença en février 1885… »

 

Évolution

Dégâts en 1916

« La statue fut endommagée lorsque, le 30 juillet 1916, le réseau d’espionnage de l’Empire allemand, dirigé par Franz von Rintelen, fit sauter le dépôt de munitions de Black Tom Island à Jersey City pour empêcher la livraison de celles-ci à l’Entente.

 

La déflagration fut suffisante pour briser les vitres sur une distance de 40 kilomètres ; on estime généralement sa force à 5,5 sur l’échelle de Richter et l’explosion endommagea la Statue de la Liberté. Une centaine de rivets cédèrent, entre autres dégâts. Depuis, la visite du bras et de la torche de la statue est interdite. Les réparations coûtèrent 100 000 dollars de l’époque (environ 2 millions en dollars 2010).

 

L’accès de l’île fut interdit les dix jours suivant l’explosion et, pour réparer le flambeau, le gouvernement engagea le sculpteur Gutzon Borglum, qui conçut plus tard le mont Rushmore. »

 

Rénovations

 

Financement

« La statue de la Liberté a été l’un des premiers monuments à bénéficier de ce que l’on appelle en Amérique une campagne de cause marketing. En effet, en 1983, le monument fut placé au cœur d’une opération promotionnelle menée par American Express, visant à récolter des fonds pour entretenir et rénover l’édifice. Il fut convenu que chaque achat fait avec une carte American Express entraînerait un don d’un cent par l’entreprise bancaire. La campagne permit ainsi de réunir 1,7 million de dollars. En 1984, la statue fut fermée afin que des travaux, d’un montant total de 62 millions de dollars, puissent être menés à l’occasion de son centenaire. Le président de Chrysler, Lee Iacocca, fut nommé par le président Ronald Reagan à la tête de la commission responsable de la supervision des œuvres, mais il fut plus tard destitué pour « éviter tout conflit d’intérêts »… »

 

Pour lire l’article complet et surtout les nombreux renvois :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_de_la_Libert%C3%A9

 

statue liberte 27 10 14

 

 

Photo : www.freemages.fr

 

statue liberte 27 10 141

 

 

Photo : http://deedoolife.blogspot.fr/2010/12/acidpop-building-liberty.html

 

 

 

 Une statue nommée liberté

 

 

 

 






Le commentaires sont fermés.