Université pour tous à l’embarcadère
Les scandales sculptés du musée d’Orsay (Anne Pingeot)
Sont présents Mme le Maire Marie Claude Jarrot, Mme Buchalik pour les élus Montcelliens, Jean Marc Frizot pour les élus de Blanzy, mais d’autres se trouvent sans aucun doute parmi la nombreuse assemblée dans les gradins.
La salle fait plaisir à voir, plus de 500 auditeurs, c’est énorme, la moyenne habituelle de la fréquentation des conférences est, nous le dit le Président, de 170. Beau succès. Bien des spectacles aimeraient drainer autant de monde.
Alain Pautonnier le Président de l’Université pour tous de Bourgogne à Montceau accueille Madame le Maire, Marie Claude Jarrot et Mme Anne Pingeot la conférencière du Jour.
Madame le Maire prend la parole en premier pour dire son bonheur d’ouvrir cette conférence, d’y accueillir Mme Pingeot dont elle retrace succinctement le parcours et les qualités. Elle défend comme à l’accoutumée la culture « indispensable à nos vies » et qui est un « rempart contre la bêtise, l’intolérance ». Elle insiste sur le fait que se cultiver c’est écouter et elle cite Epictète « savoir écouter est aussi un art »
Monsieur Pautonnier qui lui succède au micro fait dans un premier temps la présentation d’UTB et d’UTS. Cf. http://utbmontceau.fr/index.html
Puis il dresse le portrait professionnel et le panégyrique de Mme Anne Pingeot A la fois l’historienne de l’art et le conservateur honoraire au musée d’Orsay. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Pingeot
La conférence est divisée en deux parties.
La première revient à Madame le conservateur, au membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, à l’amoureuse de l’architecture, à la conceptrice du musée d’Orsay tel qu’il est.
Passionnant, c’est faible, captivant c’est mieux. On ne voit pas passer le temps et l’on apprend mille choses passionnantes. De plus Anne Pingeot sait tenir son public en haleine et le faire participer, réagir.
La seconde partie permet à l’historienne de l’art, à la passionnée, d’emmener tout le monde dans une visite guidée des scandales sculptés du musée d’Orsay. Elle détaille, fait l’exégèse d’une dizaine d’œuvres particulières sortant réellement de l’ordinaire. Maintenant nous verrons autrement la Petite danseuse de Degas, la Femme piquée par un serpent de Clésinger. En voilà un scandale que cette sculpture moulée sur le corps de la maîtresse de Baudelaire… « La Présidente », dont la statue restitue jusqu’à la cellulite en haut des cuisses. La pose lascive d’Aglaé Sabatier dite Apollonie provoqua le scandale.
Anne Pingeot sait mettre la distance et l’humour voulu pour, en plus de l’ampleur et la perfection de sa technicité professionnelle, maintenir l’intérêt d’un auditoire sous le charme.
Le Président Pautonnier, comme à son habitude, a su procurer aux amateurs une conférence de très haut niveau avec une conférencière dont l’art et les compétences sont reconnus et très appréciés.
Bel après-midi, instructif, plaisant et enrichissant. Attention aux piqures de serpent.
Gilles Desnoix*