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mercredi 16 mars 2016 à 06:25

Moby Dick comme vous ne l’avez jamais vu !

C’était mardi soir à l’ELCLA à Saint-Vallier. Retenez votre respiration et plongez…



Moby Dick, le célèbre roman d’Herman Melville, forcément, vous pouvez le lire. Vous pouvez voir le film aussi. Vous pouvez également le voir au théâtre, comme ce fut le cas mardi soir à l’espace culturel Louis Aragon à Saint-Vallier.

 

 

 

La puissance du décor, un fond noir et une scène dépouillée avec seulement des instruments de musique éparpillés, comme rejetés sur une plage après un naufrage a dû faire pâlir de jalousie Spielberg. Oui, la puissance du néant, le côté sombre du fond de l’océan permettent de se laisser embarquer sans gilet de sauvetage à bord du baleinier Pequod. Place à l’imaginaire, aux souvenirs de gosse _ pour les plus anciens _, aux grands romans d’aventure, bref on assiste à une heure de spectacle sans avoir le mal de mer avec juste l’envie de connaître la suite de ce triptyque sur Moby Dick.

 

 

Ainsi, à Saint-Vallier, la compagnie dijonnaise Les mécaniques célibataires, a livré le premier opus avec Ismael, un prologue à Moby Dick. Le deuxième à propos du capitaine Achab est joué jeudi 17 mars à Torcy. Enfin le troisième, Moby Dick wanted est programmé le 31 mars au Creusot.

 

 

Ismael, lui, le seul survivant du naufrage du Pequod, avait donc rendez-vous à l’ECLA et c’est avec éclat, y compris tambour et trompette, qu’il va nous faire chavirer, nous conter le délire du capitaine Achab, qui avec son équipage est parti à la conquête du Graal, tuer la baleine blanche ou cachalot, c’est selon.

 

 

Ismael ou Ishmael, a été instituteur, comme Herman Melville et pour changer d’air, se faire un peu d’argent, a embarqué sur un baleinier, encore comme Melville. Entre les actes, les paroles et les chants, les mêmes que les matelots chantaient dans les années 1850, le naufragé solitaire se demande bien ce qui a bien pu le pousser à embarquer sur le Pequod. Et que répondre à la folie d’un capitaine prêt à sacrifier « son » équipage composé de toutes races et de toutes religions ? Pourquoi partir en guerre contre un ennemi inconnu ? « Les chasseurs de baleines ont les mêmes troubles mentaux que les Poilus de la Grande guerre dans les tranchées » rappelait juste avant le spectacle Guillaume Malvoisin, co-directeur de la compagnie.

 

 

Moby Dick à lire, à regarder, finalement c’est encore mieux sur scène, en théâtre concert.

 

Jean Bernard

 

 

 

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