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lundi 21 mars 2016 à 06:30

Du côté de la librairie…

Envie de lire.. quelques rentrées littéraires



 

Car il y a aussi affluence de livres en janvier, et franchement, j’ai trouvé personnellement trouvé que le cru était meilleur qu’en septembre…

 

 

 

livre 2003166

 

 

 

Fable moderne grinçante, « Brillante » pourrait figurer en bonne place sur les bureaux de certains managers ou hauts fonctionnaires.

 

Traitant à la fois de l’ascension sociale, de la place démesurée des Grandes Ecoles et de la pression qui pèse sur les épaules de leurs étudiants, de la mise au placard, de la concurrence effrénée à la réussite, Brillante ne tombe pas dans la caricature mais, au contraire, pousse la logique jusqu’à son comble. Jeune trentenaire brillamment diplômée en place dans une entreprise de renom, en couple avec un jeune cadre de la finance, Claire se voit mise au placard par une cheffe un peu plus âgée. Se rendant compte que toute sa vie repose sur cette image de réussite, elle va peu à peu s’enfoncer dans le déni, n’osant pas avouer sa chute. Claire va aller jusqu’à se détruire à petit feu pour ne pas perdre son idéal de réussite. Grinçant, percutant, et malheureusement d’actualité.

 

livre 2003162

 

 

Stéphanie Dupays. Brillante. Paris : Mercure de France, 2016. 185 p. 17 €

 

 

 

Quel plaisir de vous présenter un des rares livres qui m’a fait pleurer ! Un de ces livres que l’on a du mal à poser malgré le sujet pas forcément drôle. Rabbit Hayes a 40 ans, une petite fille de 12 ans, une amie Marjorie, un frère artiste et une sœur mère au foyer, des parents aimants, et un cancer en phase terminale. Rabbit n’a plus que quelques jours à vivre suite à une rechute brutale. Installée pour vivre ses derniers jours dans une unité de soins palliatifs, elle passe de plus en plus de temps à dormir, rejoignant dans ses rêves Johnny, son ancien amour décédé à 20 ans. Autour d’elle, les proches vont devoir se faire à l’idée de sa disparition, accepter son départ, changer, continuer à l’aimer. Bouleversant, ce roman vise juste et touche au cœur. On aimerait une fin « heureuse », une guérison miraculeuse, une rémission imprévue. Il n’en sera rien, et pourtant ! Quelle paix se dégage de Rabbit, quelle lumière se répand autour d’elle ! Un livre d’Amour.

 

 

 

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Anna McPartlin. Les derniers jours de Rabbit Hayes. Paris : Cherche Midi, 2016. 454 p. 20 €

 

 

 

Judith Hogen a 70 ans. D’origine française, elle vit depuis plusieurs dizaines d’années à New-York, dorénavant veuve. Un soir, elle découvre, entre les pages d’un livre, une ancienne photographie représentant un homme dont on ne découvrira pas le nom tout de suite. Cette vision la trouble, la renvoyant à son adolescence et aux raisons qui l’ont fait quitter l’Hexagone. Suite à un voyage « de vieux » avec sa voisine Janet, Juliet décide de repartir en France afin d’essayer de renouer des liens avant qu’il ne soit trop tard. Bien que l’idée soit intéressante, j’ai eu du mal à terminer cet ouvrage : le parti pris de l’auteur de noyer les dialogues dans le texte m’a gêné, même si je comprends l’effet de style probablement recherché par l’auteur. A lire d’une traite !

 

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Céline Curiol. Les vieux ne pleurent jamais. Paris : Actes Sud, 2016. 324 p. 21 €

 

 

Jeune indien aîné d’une famille plutôt aisée, Anil s’est engagé dans des études de médecine que le jeune homme poursuit aux Etats-Unis. Malgré la distance, il se voit contraint de reprendre le rôle de « sage » du village que son père remplissait jusqu’à son décès, et tranche à distance les situations de conflits entre les habitants. Sa mère, omniprésente, veut le marier avec un beau parti. Mais Anil se sent de plus en plus attiré par Leena, la fille d’un pauvre paysan voisin qu’il connait depuis toujours.

 

 

Mariée de force, cette dernière va subir brimades, supplices et tortures avant de s’enfuir. De son côté, Anil tente de poursuivre ses études dans un pays qui est bien éloigné de l’eldorado qu’il imaginait. De retour au pays pendant ses vacances, il va devoir décider de son destin et trancher entre deux mondes. Très réaliste, ce roman met en exergue les relations entre un fils désireux de quitter un monde trop englué dans les traditions, une mère capable de tout pour qu’il réussisse tout en respectant les traditions, et une jeune femme soumise à des coutumes barbares, mais pleine de ressources pour s’en sortir. Les conditions d’intégration du jeune interne aux Etats-Unis reflètent une réalité crue et dure, parfaitement envisageable et peu surprenante. Un roman pour savoir qui on est et quelle force on peut dégager pour réaliser ses rêves.

 

 

 

livre 2003165

 

 

 

Shilpi Somaya Gowda. Un fils en or. Paris : Mercure de France, 2015. 463 p. 25.80 €

 

 

 

 

 



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