Passion BF Bourgogne et au-delà, rencontre avec son directeur artistique
Sébastien Monin, il souffle le bonheur de jouer
Aujourd’hui, Sébastien Monin, a toujours besoin d’une estrade, non pas à cause de sa taille mais pour diriger l’orchestre de Passion BF Bourgogne. Il est chef d’orchestre, « d’autres disent directeur et moi je dis directeur artistique ».
Un chef qui donne envie de le suivre
Au-delà de Passion BF Bourgogne, il y a donc cet homme de 36 ans, originaire de Saint-Vallier et qui, sur scène, dégage une énergie incroyable. Sébastien Monin pourrait être un spectacle à lui seul quand il dirige. C’est efficace et beau à la fois de le voir évoluer dans sa chorégraphie. « Diriger, c’est une passion. C’est un petit moment de bonheur de conduire musicalement cet orchestre » dit-il tout en restant immobile. La musique le fait danser sur son estrade, il jongle avec les instruments, les fait vibrer, exalte les musiciens, « je le vois dans leurs yeux, il se passe quelque chose, on fusionne ». Faire vivre la musique, lui donner une âme, de la vie, de l’envie, « alors quand on vibre tous ensemble et qu’on peut le faire partager… »
C’est de l’amour musical partagé !
Tambour, puis les cuivres, Sébastien Monin dirige mais joue aussi, de l’euphonium. « Le cuivre et notamment l’euphonium, c’est plus mélodique » explique-t-il. Il apprend avec un maître, Arnaud Boukhitine, aujourd’hui professeur assistant au Conservatoire supérieur à Lyon et, vers 20 ans, se destine à la direction d’orchestre et suit un stage avec Jean-Marc Tremblay. Alors il joue à l’Espérance de Saint-Vallier puis en prend la direction mais vivre de la musique, c’est compliqué. Par hasard, Sébastien fait un remplacement pour un concert à Gueugnon en 2000. Cinq ans plus tard il s’installe dans la cité de l’inox et s’occupe de l’école municipale de musique.
Quand la passion l’emporte sur l’éphémère
Sauf que son cœur et sa passion sont à Saint-Vallier, c’est là qu’il retrouve ses amis musiciens, c’est ici que naîtra Passion BF Bourgogne, un orchestre à l’origine éphémère pour participer à un concours en Bretagne en 2012. Le défi est lancé. Résultat, avec cet orchestre de cuivres naturels et de percussions (c’est plus joli que batterie-fanfare !), Sébastien Monin et sa bande obtiennent deux titres de champions de France dont le dernier cette année. Une forme de consécration pour cet ensemble de musiciens qui répètent une fois par mois mais qui portent ce projet avec conviction. « Il existe une vraie dynamique, tous sont des passionnés par ce genre de formation » tient à souligner le directeur artistique.
Pour l’heure, une seule fausse note vient noircir la partition. PBFB a réalisé un clip vidéo avec un concerto pour euphonium (avec Nicolas pour soliste, le frère de Sébastien) écrit spécialement par le compositeur André Telman. Tourné à l’ECLA à Saint-Vallier, il aurait été logique qu’il y soit également présenté. Or les portes ne se sont pas ouvertes et le clip sera présenté le 5 novembre à 11h au cinéma le Plessis à Montceau-les-Mines. Mac Middle low brass rapsodie, c’est 7’30’’ de pur bonheur à écouter, ici ou ailleurs.
Jean Bernard
Un commentaire sur “Passion BF Bourgogne et au-delà, rencontre avec son directeur artistique”
Il n’y a que dans le dictionnaire que le mot « Succès » vient avant le mot « Travail ». Tu as bien mérité ces Félicitations !!!