Du côté de la librairie…
Envie de lire… des polars
La Cornouaille dans tout son mystère a été le berceau, dans les années 30, d’un terrible drame. Theo Edevane, 11 mois, disparait pendant la nuit de la Saint-Jean. La famille se déchire en tentant de le retrouver mais celui-ci a disparu. Assassiné ? Enlevé ?
On ne le sait pas. Jusqu’à ce que, 70 ans plus tard, la jeune inspectrice de police Sadie Sparrow venue en vacances chez son grand-père rouvre le dossier. De fil en aiguille, toute proche de la maison familiale Loeanneth, elle va remonter la piste de cette étrange disparation et du drame qui s’est joué autour. Malgré un côté un peu romanesque lié à l’histoire d’amour de la jeune fille qui n’apporte pas forcément grand-chose, l’intrigue tient le lecteur en haleine.
Kate Morton. L’enfant du lac. Paris : Presses de la cité, 2016. 637 p. 22.50 €
En pleine tempête de neige, la police de Portland découvre le corps de la jeune avocate Lainie Goff enfermé dans le coffre de sa propre voiture. Entièrement nue, une phrase de la Bible lui a été glissée dans la bouche. Appelé sur l’enquête, l’inspecteur Mike McCabe va rapidement découvrir que le seul témoin de la scène a disparu. Avec sa partenaire Maggie Savage, il va suivre des pistes semées de cadavres : l’employeur de l’avocate, un ancien prêtre, un logeur, un beau-père pas tendre… Au fil des pages, l’intrigue se corse jusqu’aux toutes dernières pages. Fidèle à lui-même Mccabe mène une investigation sans faille en déjouant les fausses pistes. Bien ficelé.
James Hayman. Glacé comme la mort. Paris : L’Archipel, 2016. 396 p. 22 €
Gesine a perdu son petit garçon dans d’étranges circonstances. Depuis, l’ancienne policière s’occupe des fleurs dans un cimetière allemand et découvre les vertus des plantes toxiques. Mais au décès de sa sœur Mareike, la jeune femme va devoir se replonger dans son passé et essayer de comprendre la responsabilité de cette sœur, mais aussi des autres membres de sa famille, dans le décès de son fils. Totalement froide, presque sans sentiment, Gesine va poursuivre l’enquête sur ce dernier décès qui va l’écorcher encore plus. Sombre et lent.
Annette Wieners. Cœur de lapin. Paris : Robert Laffont, 2016. 350 p. 20 €
Nous voici partis le long de la Tamise dans laquelle a été retrouvée une victime du choléra. Le bactériologue Anton Kronberg, appelé sur les pieux pour éviter l’épidémie, s’interroge cependant sur les circonstances de ce décès qui ne lui semble pas si clair. Il appelle à la rescousse le célèbre Sherlock Holmes afin d’élucider le cas. Mais le célèbre enquêteur va surtout découvrir un lourd secret dans la vie du scientifique qu’il ne peut divulguer sans mettre en péril la suite de l’enquête qui a le confronter à un tueur de la veine du célèbre éventreur… De la beauté de la ville au glauque des bas-fonds londonien, voici une parfaite ballade policière et médicale pour les adeptes de Sherlock !
Le diable de la Tamise. Paris : Presses de la Cité, 2016.
Et pour les adeptes du genre, deux autres propositions des presses de la Cité, décidemment adeptes du genre ! La couverture des « Courses » devrait en ravir plus d’un, avec son marteau ensanglanté planté au milieu du sac de courses… et le pitch en glacer autant : cinquantenaire divorcé, Walt ramasses les listes de courses abandonnées dans le supermarché où il travaille et tente de deviner ce qu’ils sont avant d’aller chez eux vérifier ses théories… Une perversité glaçante et une fâcheuse manie ensuite de ne plus jamais laisser traîner ses listes dans les chariots !
« Le chant des dunes » nous entraîne aux Etats-Unis où le détective Charlie Parker découvre un noyé tatoué au bras d’un chiffre évocateur. Est-ce un crime ou un accident, avec le massacre tout proche d’une famille entière. Une plongée dans le temps et l’histoire nazie avec un soupçon de fantastique.
Russell Wangersky. Les courses. 284 p. 19 € / John Connolly. Le chant des dunes. 492 p. 22 €