Du côté de la librairie…
Envie de lire.. des livres de poche
Dans la lignée des histoires frôlant le surnaturel, les fans devraient trouver leur compte dans cette histoire intrigante. William meurt dans u accident de voiture mais ne passe pas dans le royaume des morts.
Son esprit erre et se retrouve à planer au-dessus d’Eden, jeune fille adoptée de 19 ans qui travaille dans une supérette parisienne tout en poursuivant ses études. Etrangement, celle-ci se met à entendre des voix… Quels liens les relient ? William va-t-il se venger de celui qui a causé son accident ? D’où vient Eden ? Autant de questions qui trouveront leur réponse dans ce roman intéressant même si le personnage de William reste compliqué et peu attachant.
Hugues Royer. Est-ce que tu m’entends ? Paris : Archipoche, 2016. 315 p. 7.80 €
Nous sommes à la fin des années 50. Eliane, 20 ans, tombe enceinte d’André qui n’a que 17 ans. Malgré la volonté des deux jeunes gens d’élever cet enfant, les parents du jeune père refusent leur mariage tandis qu’Eliane est elle aussi mise dehors par sa propre mère. Cet enfant, né d’une nuit d’amour, trouvera cependant au-dessus de son berceau sa mère et son père, revenu car amoureux. Cet enfant, c’est l’auteur du livre. Gilles Leroy qui nous entraine dans les choix de ses parents, lui, enfant non désiré au départ mais aimé par eux. Aucun reproche dans cette écriture, aucun regret. Juste une histoire de rencontre et de sentiments plus forts que tout.
Gilles Leroy. Le monde selon Billy Boy. Paris : Folio, 2016. 281 p.
Kolia vient de perdre son grand-père. Ce décès brutal la confronte aux souvenirs qui l’habitent et qu’elle désire faire perdurer au-delà de la vie. Elle décide alors d’écrire à une arrière-petite-fille fictive, Anna, à qui elle va raconter son enfance. Ses vacances d’été dans la maison de famille, la découverte du clip de Mickael Jackson à la télé, la première cigarette, le premier baiser, le nom du chien… Autant de petites touches qui ont construites une vie, qui semblent insignifiantes, mais qui pourtant, comme pour chacun d’entre nous, contribuent à nous donner nos particularités et non sensibilités. Touchant, tendre et parfumé.
Nicolas Delesalle. Un parfum d’herbe coupée. Paris : Livre de Poche, 2016. 252 p. 6.90 €
Jean vient passer son stage de fin d’étude à Bordeaux, où il loge chez sa grand-tante et sa gouvernante allemande Gégé, au passé trouble d’ancienne prostituée toujours alcoolique. Au fil des jours, Gégé va s’initier au monde professionnel, à la vie amoureuse, mais aussi au passé des deux vieilles dames qui cohabitent dans le respect bourgeois et bienséant tout en se protégeant l’une l’autre. De l’amour, il y en a dans ce roman, de la tendresse aussi, des affinités et des deuils, des histoires du passé et des histoires à vivre. Tendre.
François D’Epenoux. Gégé. Paris : Pocket, 2016. 142 p.
Véritable puzzle que l’histoire de cette famille de 21 enfants qui vit dans un univers de films. La famille Cardinal vit près d’une mine désaffecté à Norco, en Abitibi, où le père pense trouver du zinc. Les enfants, les Grands, les Moyens et les Petits, vivent de manière anarchique dans cet univers constitué de bric et de broc. Geronimo, l’aîné, mène ce monde à la baguette jusqu’à cacher un drame survenu dans la mine. Au fil des années, les membres se séparent pour se retrouver des années plus tard lors de la décoration de leur père. Les langues de certains vont se délier, livrant un secret inavoué. Au-delà de ce secret, le livre est un condensé de portraits tous plus vivants et passionnants les uns que les autres. De ces êtres que l’on confond, comme les jumelles, ou du Fion, le plus jeune. Une histoire de famille incroyable.
Jocelyne Saucier. Les héritiers de la mine. Paris : Folio, 2016. 198 p.
En 1992, à Milan, un groupe de six journalistes, cinq hommes et une jeune femme, sont embauchés pour créer un nouveau quotidien qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité, mais qui se révèle un pur instrument de calomnie et de chantage. Il leur faut sortir un premier numéro, le fameux numéro zéro, et pour cela fouiller dans d’anciennes histoires. Mussolini va surgir comme sujet central, et causé la mort du journaliste qui a sorti l’affaire. Alors que penser ? Que dire ? Qui s’est senti attaqué ? Quel pouvoir a vraiment la presse et que lui accordons-nous comme crédit. Umberto Eco s’est amusé, dans ce court opus, à nous interroger comme il sait si bien le faire, sur le pouvoir et la manipulation. Jubilatoire.
Umberto Eco. Numéro zéro. Paris : Livre de poche, 2016. 235 p. 6.90 €
Pour terminer, une jolie romance que celle qui nous transporte en 1936, au moment des jeux olympiques de Berlin. Käthe Kingsmith, jeune athlète aux deux-cent mètres, va offrir à l’équipe et au peuple allemand un titre olympique. Mais dans les gradins, c’est surtout à son cousin Wyatt, arrivé des Etats-Unis, qu’elle voudrait offrir cette victoire et sa vie. Car les deux jeunes sont amoureux et veulent unir leurs destins. Mais dans cette période d’avant-guerre, leur destin va être contrarié. De 1936 à 1988, nous les suivons, en proie à l’amour, aux tourments, aux cas de conscience, à la mort… Une romance teintée de suspense.
Jacqueline Briskin. Les aigles et la colombe. Paris : Archipoche. 744 p. 9.80 €
