« Désolé, c’est complet », l’affiche colée à l’entrée de l’ECLA ne laissait planer aucun doute, près de deux cent cinquante personnes ne voulaient surtout pas manquer ce 6e cabaret circassien samedi soir à l’ECLA à Saint-Vallier. Les retardataires, hélas pour eux, patienteront jusqu’à la 7e édition. En revanche, les bienheureux, enfin ceux qui avaient flairé « la bonne affaire » n’ont pas cessé de se tordre de rire ou arrêter de respirer devant des artistes à la fois drôles, burlesques et d’une grande maîtrise dans les acrobaties. Le cirque donne des émotions qu’à tout âge on est capable de capter et de partager pleinement.

 

 

Avec la troupe Horizon croisé, le cabaret circassien devient un cirque pas possible, un vrai bazar. « On ne se prend pas au sérieux, on se défoule, il faut que soit festif » explique Guillaume Buffard, le directeur artistique et néanmoins artiste… de cirque. « C’est du cabaret revisité » ajoute Thomas Roméo. Leur leitmotiv, c’est le partage entre eux mais aussi avec le public et surtout avec le public. « Nous voulons l’emmener avec nous, l’impliquer ». Mission accomplie.

 

 

Le partage c’est aussi pour ces gens de Toulouse, ouvrir la scène à d’autres. Permettre notamment à de jeunes circassiens et en particulier du Gus circus du FJEP à Saint-Vallier, de vivre un moment inoubliable parmi cette grande famille. Luna et laureen au trapèze puis Laura au cerceau-tissu ont magnifiquement tiré leur épingle du jeu alors que Caroline, leur professeure a donné un aperçu de son talent. Que dire de ce Nancéen, terriblement habile avec ses bâtons du diable ! Vraiment du grand art.

 

 

Quant à la troupe Horizon croisé et son « petit air de cabaret », le PAC, elle a conduit le public en des terres pour ainsi dire inconnues de la dérision, de l’humour où la vie pétille, où la passion ne recule devant rien pas même l’échec. Que du bonheur !

 

 

Jean Bernard