« Une rencontre rare, un homme simple, modeste, sincère, proche de nous » ce sont les réflexions glanées à brûle pourpoint dans le public après les discours et avant que tout le monde aille se bloquer devant le buffet.

 

 

 

D’autres ont apprécié la sincérité, l’honnêteté de cette peinture, dusse la modestie de Pierre-Paul Marchini en souffrir, « moi je n’y connais rien en peinture, mais là, bizarrement ça me parle. Vous voyez ce tableau ? Je suis restée longtemps devant, je ne sais pas vraiment ce que le peintre a voulu y mettre, mais moi je sais ce que cela m’inspire. C’est fou comme c’est une peinture simple ».

 

 

 

Mme Buchalik, l’adjointe à la culture de la ville a vu au-delà de nos côtes et a plongé sa plume dans les eaux bleues de la mère des Ligures. « M. Marchini habite toujours à Ajaccio, ville où il est né, il est donc Corse et son île est au cœur de son œuvre, elle est sa source d’inspiration, il en traduit l’âme, les couleurs, les lumières dans une abstraction lyrique où dominent les contrastes ombre/lumière, clair/obscur, paix/fureur, calme/angoisse, horizontalité/verticalité. ».

 

 

 

Pierre-Paul Marchini lui répond qu’effectivement il a la chance d’habiter un pays magnifique, l’Ile de Beauté. C’est grâce à cela qu’il pratique la peinture parce que c’est une évidence « j’ouvre une fenêtre et j’ai plein les yeux de la beauté et de la lumière. »

 

 

« Vous travaillez directement au couteau sur la toile, sans croquis, sans plan préparatoire, car le tableau est déjà dans un coin de votre subconscient depuis longtemps./… L’esprit enregistre ces données naturelles, la force de la création artistique fait le reste»

 

 

Elle ajoute « Pierre Boulanger écrivait que l’œuvre vit dans le regard qu’on lui porte. Elle ne se limite pas à ce qu’elle est, ni à celui qui l’a produite, elle est aussi faite de celui qui la regarde. »

 

 

 

Elle aborde la participation de l’artiste au projet « art warning the Word » « l’art avertissant le monde » en littéral.

 

 

L’artiste visuel Klaus Guingand à pour la première fois dans le monde, invité 202 artistes visuels et de rue vivent dans 200 pays différents à participer à une œuvre d’art collective qui a pour but de parler à tous les humains de la terre. Chaque artiste vit et travaille dans son pays.

 

Le thème était « traduire chacun à votre manière la maxime – quand le mot liberté disparaitra des dictionnaires, il sera trop tard pour réagir- »

 

Pierre-Paul Marchini explique que c’est ce qui lui a mis le pied à l’étrier au niveau international. Sans doute, mais il est trop modeste, il a été classé parmi les 50 maîtres de l’art contemporain dans « The Best 2015 Modern and Contemporary Artists ».

 

 

Il explique qu’en venant ici il a rencontré des gens formidables, ressenti une grande émotion. « Je suis un peintre du peuple pour le peuple, je viens d’une famille ouvrière, je connais maintenant les difficultés de la ville de Montceau, mais elles s’estompent déjà grâce au travail de la municipalité. Dans mon pays on a des défauts et des qualités, souvent on ne retient que les premières, mais dans les secondes il y a la sincérité, ce qui nous permet toujours de dire ce que nous pensons : j’ai rencontré ici des gens magnifiques.

 

L’art, la peinture sont faits pour rapprocher les gens, c’est le dernier espoir de liberté, au-delà de l’argent roi. Les gens prennent du plaisir à voir mon travail parce que je le fais avec mon cœur. »

 

En corse, à la demande de Daniel Perrigueur, il souhaite paix et santé à tous, il dit être très heureux d’être ici, il salue sa famille, ses amis et tous les corses en général et termine par « Vive la Bourgogne et la Corse, on va parler de la Bourgogne chez moi un peu plus qu’avant »

 

 

Gageons que grâce à lui on parlera encore plus de la Corse ici.

 

 

Si vous n’aviez qu’une seule chose à faire impérativement, absolument… laissez tout le reste et allez visiter cette magnifique exposition.

 

 

 

Gilles Desnoix