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mardi 24 janvier 2017 à 06:01

Le nez rouge sans les grands froids

Golmus a organisé un stage de clowns ce Week-End



 

Golmus c’est une sorte de coopérative de l’âme, une fabrique de « soi-même » collectifs. Même si vous n’êtes pas très familier avec Golmus, que vous ne participez pas à ces travaux, vous en retirez toujours, au cœur du creuset où se fond la matière, l’impression ressentie devant un chemin qui marche.

 

Vous savez en Afrique ces pistes, ces routes, peuplées de gens qui ne cessent d’aller, emplies de ces avaleurs de poussière, de sarments rôtis de soleil qui vont éternellement donner le vin des lendemains qui ne cesseront de chanter.

 

Golmus c’est une auberge espagnole où l’on partage le contenu du havresac de sa vie et où on se régale de ce que l’on concocte avec les autres.

 

 

En fait Golmus, en un mot comme en cent, c’est la ruche utopique où avec le nectar de la vie de tous se fabrique un délicieux miel parfumé et délicatement sucré.

 

 

 

Jugez-en, pendant qu’à l’Espace Culturel Leclerc se déroule une très belle performance de danse « La transparence des possibles » au milieu d’un étonnant décor qui nous remet dans le grand bain du spectacle, à lieu au local Golmus un stage clown avec Gilles Berry, comédien professionnel, et tourné vers le clown théâtralisé !!!

 

 

14 personnes passionnées de théâtre, 14 énergies dirigées vers un seul but : apprendre, comprendre, partager, rendre, s’épanouir, sur 2 jours ces 14 personnes vont travailler, s’amuser, tisser des liens, construire quelque chose d’immédiat et de durable aussi.

 

 

La journée de samedi est consacrée aux exercices de base et de concentration.

 

Dans notre folle vie qui fuit avec le temps qui passe, avec l’impossibilité de freiner, de se poser sans se faire distancer, il est très, très, difficile de se concentrer sur soi, sur ce que l’on vit, sur les autres, sur l’essentiel, sur sa vie.

 

 

Alors voilà des exercices bienvenus et surtout essentiels à la pratique de l’ART.

 

Bien sûr comme toujours dans de telles circonstances on a un peu le trac, on hésite …mais chacun se lance avec ses tripes,

 

 

Si le clown fait rire, si le clown est triste, il reste profondément ancré dans le for intérieur de chacun sans pour cela devoir faire une catharsis.

 

 

Le « for intérieur » c’est un outil de capillarité, d’adhérence au monde extérieur, de pénétration des fameux trous de ver cherchés par les astrophysiciens. Alors on cherche à faire naître son propre clown, en écoutant le monde extérieur, en observant chaque détail qui nous entoure. Mais cela ne saurait suffire, il est nécessaire d’agrandir le domaine d’expérimentation au travail en binôme, à l’écoute de l’autre, au regard qui nous propulse vers l’imaginaire, vers le public.

 

 

On ne le dira jamais assez mais le travail du clown demande une discipline énorme et répond à des consignes ultra exigeantes. Donc, la concentration de chacun doit être à son apogée.

 

 

 

Dimanche le travail est intense, ludique, il consacre aussi tous les efforts du samedi et met en place ces ancrages où se tisseront les liens futurs.

 

 

 

En fin de journée, on peut constater que les «clowns » sont épuisés. Epuisés certes, mais ils en redemandent les fripons ! Alors que le stage se termine, on parle d’autres week end, pour approfondir, travailler encore son clown. Il est à parier que chacun rentre avec une vague idée de son clown qui ne demande qu’à naître et évoluer dans notre monde… Et les clowns devraient avoir plus de place dans notre monde où l’hypocrisie remplace ou conduit les rapports humains.

 

 

 

Il faut dire que pendant deux jours ils ont été façonnés, guidés, portés par un maître dans l’Art de la scène : Gilles Berry

 

 

Gilles Berry outre ce parcours clownesque, est un comédien formé d’abord au théâtre, puis découvre l’univers de Jean François Maurier, clown, metteur en scène, auteur, de cette rencontre plusieurs spectacles naissent « Je vous embarrasse très fort » solo de clown mis en scène par JF Maurier, puis « un pt’it jardin sul ventre » texte de JF Maurier, qui signe la mise en scène,

 

Gilles Berry intervient à l’ARC le Creusot, IUT du Creusot, anime des ateliers dans le Charrolais.

 

 

 

Inlassable, tel un essaim d’abeilles travailleuses, la Cie Golmus déborde de projets. A côté de l’expo, de la danse, des stages, un autre groupe répète 3 fois par semaine le spectacle autour de Prévert, mis en scène par Pierre Moreau accompagné de la chorale Ad Libitum, qui démarrera une tournée de 8 dates le 10 février à Blanzy à 20h30.

C’est éreintant, même d’écrire un article sur cette ruche bourdonnante, mais c’est tellement revitalisant en même temps… longue vie à Golmus et à Martine Sénéchal sa reine.

 

 

 

Gilles Desnoix 

 

 

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