20 ans et pas 20 bougies, mais un feu d’artifice
La Mère en gueule et la briquèterie : l’évidence de l’histoire sociale
Ophélie Bey, Renée Saunier, la commune de Ciry, Samuel Jaudon, ont organisé avec la Mère en Gueule un 20ème anniversaire prestigieux qui a attiré beaucoup de monde. Au bal du soir on frôlait les 800 entrées.
Il faut dire que le programme était prometteur et nonobstant la météo il a attiré beaucoup de monde.
Et à écouter les conversations, j’ai l’oreille indiscrète, une partie des gens présents n’étaient jamais venus, une autre ne connaissait pas réellement le Mère en Gueule, d’autres étaient en vacances, et un gros peu était attiré par le spectacle, l’expo et les autres intervenants.
Et pourtant il y avait fort à faire en face : la braderie de Montceau, le Triathlon, et moult autres évènement pouvant attirer le chaland. On peut signaler que beaucoup d’élus du bassin minier étendu honoraient de leur présences ces festivités ô combien chaleureuses.
Nous disons programme prometteur, mais roboratif aussi avec buvette et restauration rapide, éclectisme à tous les niveaux, culture sociale en fil d’Ariane.
A 14h00 le public était accueilli en musique et dès 15h00 Golmus conviait tout le monde au spectacle Prévert de Père en Part, suivi de DoBeCar trio et de sketches de la mère en gueule.
A 16h00 le Chœur Ad Libitum enchantait le public avant qu’intervienne Gayah, ce duo au talent juvénile mais très assuré. La Mère en Gueule présente toutes les heures donnait une séance de lectures.
A 17h00 on retrouvait DoBeCar trio et la mère en gueule pour des petits formats (chansons à 1, 2, 3, 4…) et sketches et lectures.
On se disait, « ils ne sont pas fatigués après tout ce qu’ils viennent de faire depuis le début de l’après-midi ? » Que nenni… à 18h00 extraits de leur fameux spectacle « Cabaret plaisirs solidaires » et que voilà la Mère en Gueule qui enchante, entraine, électrise un public qui chante, applaudit, scande, crie, siffle. Public nombreux, mais enthousiaste, pas certain que Johnny au stade de France ait fait mieux.
Une pause s’impose toutes les 2 heures, nous dit bison futé, donc à 19h00 Pause-grignote en musique.
Et qui c’est-y qu’on retrouve aux merguez, saucisses, sandwichs et buvette ? Je vous le donne Emile, mon brave Bourgeois, les forçats de la culture révolutionnaire, les damnés de la terre du chant et du théâtre populaire, la troupe de la Mère en Gueule… On peut saluer les artistes.
A 20h00, c’est rock and folk et country canado cajun et autres sources d’inspiration de nos lointains cousins du nouveau continent. « Les 2 Gars » ont emballé la salle dès le premier morceau et ce fut une heure de pur bonheur et de régal musical avec beaucoup d’humour.
Dès 21h00 et quelques brouettes ce fut le bal Folk avec « Sarabal » pour finir à la nuit.
Quel après-midi, quel plaisirs variés, quels enchantements !!!. Il faudrait que la Mère en Gueule ait tous les ans 20 ans c’était si bien.
En même temps quand on regarde de près l’organisation mise en place, le nombre de bénévoles, l’énormité du travail accompli avec une météo chagrine, on se dit que ce n’est pas qu’un anniversaire, c’est une déclaration d’amour à la culture populaire, aux artistes et au public, à la Mère en Gueule dont nous serions les enfants orphelins si elle n’existait pas.
Ne prônons pas forcément la révolution permanente, chacun voit midi à sa porte, mais souhaitons longue vie à la Mère en Gueule, à la Briquèterie et à son équipe d’élus qui retrouvent l’esprit pionnier des créateurs des grands lieux et des grands évènements culturels. Il est né un esprit Briquèterie que les institutions devront forcément accompagner.
Sans dévoiler un seul instant mon sentiment personnel, je dirais que nous avons vécu un 20ème anniversaire en feu d’artifice pleinement réussi.