Montceau-les-Mines : « Seeds » à l’Embarcadère
Quand les corps parlent !
Mercredi soir, l’Embarcadère accueillait Carolyn Carlson Company pour la création « Seeds », un spectacle de danse en direction du jeune public.
Des graines de lumières, des graines de conscience qui éclairent sur les dangers menaçants l’avenir de la planète…
Des graines de conscience, une perception émancipée, une génération nouvellement informée, éclairée,…
Des graines d’intelligence, disséminées sur la surface du globe pour un devenir meilleur, une anticipation conceptuelle, une originalité contenue, un revers positif, un espoir prophylactique.
« Nous ne serions que des écervelés si nous annoncions que nous ne savions pas… »
Le traitement de l’autre, dans une station d’apuration pour une volonté partagée et une renaissance de la nature, une rencontre, un lien entre l’humain et la Nature, fragile, beau et tangible !
Carolyn Carlson propose une danse qui illustre, donne des ailes, nourrit les espoirs, habille nos idées futures d’un linge pur et soyeux…
La poésie prend place sur le plateau de l’embarcadère, dans un nuage bleuté et orangé, tel un souffle de danseurs en action, un derviche qui tourne tel un globe, une planète, écartelée entre deux visions, entre deux mondes : le vieux monde hirsute, serré, comprimé, dévastateur et le nouveau monde qu’il faudra bien que nos descendants inventent, s’il veulent aller au terme de l’Histoire…
Deux danseurs sont au plateau, un homme et une femme, au commencement, réunis, condition essentielle à toute vie !
Un troisième personnage représente symboliquement le lien entre les humains et la nature. Cet être est l’incarnation d’Elyx, personnage dessiné et projeté, une sorte d’ange annonciateur, dénonciateur qui embarque le public dans un voyage entre réalité et virtualité.
Les danseurs se glissent dans l’univers sonore d’Aleksi Aubry ou est-ce le contraire, on ne sait plus, tant le sonore et le visuel fusionnent à merveille dans une parfaite osmose.
Un magnifique spectacle qui pose question, redonne de l’allant et de l’élan, qui a envoyé les 200 spectateurs, bien haut dans les sphères stratosphériques, et c’est … très bon !
J.L Pradines