Ce vendredi matin, aux Ateliers du jour a été présentée une pièce de théâtre instructive et poignante en même temps, sur la radicalisation violente et l’endoctrinement.

 

 

Ce spectacle a été donné par « Le Réactif Théâtre » qui est une compagnie créée en 2006, par Pascal Castelletta et Eloïse Charretier.

 

 

Implantée à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, son objectif est de donner un sens engagé à l’action culturelle en axant son travail sur le théâtre participatif.

 

 

Quelle que soit la forme d’intervention, le Réactif Théâtre a pour volonté d’interpeller le spectateur avec une vision non élitiste du théâtre et de l’art en général. La prévention associée à l’outil théâtral interactif permet un échange direct avec le public afin de redonner, à tous, le goût du jeu.

 

 

En début de séance, les comédiens redéfinissent ce qu’est la radicalisation. « Se radicaliser, ce n’est pas seulement contester ou refuser l’ordre établi. La radicalisation djihadiste est portée par la volonté de remplacer la démocratie par une théocratie basée sur la loi islamique (la charia) en utilisant la violence et les armes ».

 

 

Ajoutant : « Elle suppose donc l’adoption d’une idéologie qui donne un cadre de vie et des repères guidant l’ensemble des comportements. Les personnes radicalisées divisent les hommes et les femmes en deux catégories : ceux qui adhèrent à leur cause et ceux qui ne la partagent pas et sont, à ce titre, appelés à mourir… ».

 

 

Un thème difficile

 

 

Comme on le voit, le thème peut donner quelques frissons, mais il est criant de vérité. D’ailleurs, les 32 collégiens de Jean Moulin ne s’y sont pas trompés : pas un n’a songé à bavarder ou chahuter. Signe révélateur qui démontre que le sujet intéresse et fait réfléchir.

D’ailleurs, un profond sentiment de malaise étreint le spectateur au fur et à mesure que l’histoire avance.

 

 

Lydia convertie, commet le pire…

 

 

En effet, après s’être convertie à l’islam, Lydia communique avec Abou Ahmad (anciennement Francis), fiché S, sur internet. Il vit dans le sud de la France et lui parle de mariage, la fait rêver…

Le père de Lydia fait preuve de tolérance alors sa mère désapprouve sa conversion soudaine. Aussi, comment imaginer qu’un jour leur fille unique en vienne à porter le voile ? Elevée au sein d’une famille d’apparence unie, élève brillante et discrète, qu’est allée chercher Lydia dans le salafisme radical ? Son amie Clarisse la met en garde contre l’endoctrinement en faisant référence à certains jeunes du quartier. Comme Malik qui suit son cousin Abdel, lié à un groupe fondamentaliste. Il sera arrêté à la frontière pour avoir tenté de partir en Syrie. Malgré la pression des parents et des amis, Lydia commettra le pire…

 

 

 

Des comédiens parmi les élèves

 

 

La pièce de théâtre commence. Le professeur entre dans sa classe et pose une question : quelle est selon vous les conséquences du 11 septembre sur notre société ? « C’est un complot, pour écraser les arabes ! ». Les comédiens, éparpillés parmi les collégiens spectateurs, s’en donnent à cœur joie !

 

 

Avant de monter sur scène et de jouer le reste de la pièce…

 

 

Après celle-ci, quelques collégiens, à la demande de Pascal Castelletta, sont montés sur scène en proposant des solutions pour venir en aide aux protagonistes de l’histoire.

 

 

Une séance particulièrement parlante pour ce public de jeunes.