Du 27 au 31 mars : un « Festival dépareillé » à Génelard..
.."dépareillé" et surtout différent..
Il y a quelques années le slogan de France inter était « écoutez la différence » et bien il a « fait des petits… »
« J’ai eu envie de créer ce festival après une rencontre avec Golmus à l’ECLA… » a expliqué M. Jean -François Jaunet, maire de Génelard en ouvrant la conférence de presse de présentation de cet événement.
Et celui-ci d’ajouter : « Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile d’être différents et pourtant ce sont ces différences qui font notre richesse.. Ce festival sera donc celui des « gens étranges ou étrangers mais pourtant proches et familiers.. »
La municipalité de Génelard a souhaité amplifier cette thématique de l’enrichissement des uns au contact des singularités des autres et ainsi démolir les frontières dressées par l’intolérance…
Un rendez-vous qui se déroulera dans cette commune du 27 au 31 mars et organisé en partenariat avec le Rotary Club, représenté à cette conférence de presse par Philippe » Troncy, son président, et Germaine Foucherot, ainsi que par l’association « Bon Cap », représentée elle par Jean-François.
Et un rendez-vous multiforme puisque mêlant musique, théâtre lecture, conférence… Cette dernière étant assez exceptionnelle, dans tous les sens du terme. Autant par son « thème » que par celle qui l’assurera et dont voici la présentation :
27 mars 2019 à 20h
Salle polyvalente de GÉNELARD
Conférence par Mme TRAN TO NGA (partenaire du Rotary club de Montceau)
“Ma terre empoisonnée”
Le combat d’une femme d’exception au soutien des « enfants de la dioxine ».
Tran To Nga aime se présenter comme un trait d’union entre le Vietnam et la France, la France qui lui a accordé la nationalité française et l’a faite chevalier de la Légion d’honneur pour son engagement social et humanitaire. Née en 1942 dans le Delta du Mékong, au sud du pays, elle grandit à Saïgon dans une famille de patriotes.
Elle évoquera sans doute sa vie, d’abord de militante – sous les bombes ou en prison – pour l’indépendance de son pays mais elle parlera surtout de la suite de sa vie, celle d’une femme engagée dans des causes éducatives et sanitaires pour le Vietnam.
Et plus particulièrement, à 72 ans elle se lance dans le combat de sa vie : faire reconnaître la responsabilité de sociétés américaines de pétrochimie pour avoir fabriqué l’agent orange que les avions de l’US Army ont largué en quantité astronomique pendant cette guerre du Vietnam. Trois millions de victimes civiles attendent réparation . Plus de 40 ans après, les effets sont toujours dévastateurs, pour la terre et pour l’homme. Un combat pour désamorcer cette « cette bombe à retardement » . On impute aujourd’hui à cette pluie chimique des cancers et des malformations congénitales qui affectent encore la 3ème génération. Un combat qui n’a rien de banal et que l’on comprend douloureusement en lisant “Ma terre empoisonnée” qui paraît chez Stock en 2016.
Vente et dédicace de ce livre après la conférence : droits d’auteur reversés par l’éditeur à sa cause.
Entrée :10 et 5 euros.
En marge de la lecture théâtralisée “les pas comme nous” le public pourra découvrir l’exposition de Sébastien Proust dont le vernissage aura lieu le samedi 30 mars à 18h. (jusqu’au 31 avril au pôle cullturel)
A cela s’ajoute un concert de chansons du monde : « performances de différences » à la suite du vernissage.
A la bibliothèque un affichage de poèmes de Daniel Meunier sur le thème de la différence
Autour de la lecture théâtralisée de la compagnie Golmus “les pas comme nous le” 31 mars à 17h , dont le propos est le suivant :
« Et si les gens normaux n’étaient pas ceux qu’on pense !
Si nous donnions la parole aux bannis d’hier et d’aujourd’hui , aux exclus de tout genre et de tout bord. …..
Et si nous réécrivions l’histoire!
Nous ne saurions nous contenter de cette lente évolution que saluent les bien-pensants
Hissons les bannières et faisons la révolution !
À travers des textes subversifs, décalés , émouvants ou drôles , huit lecteurs et chanteurs s’indignent et invitent le public à sortir des sentiers battus.de l’indifférence et de l’intolérance envers les « pas comme nous ».:
Pôle culturel : 30 mars-30 avril 2019
Sébastien Proust , peintre
« Né en région parisienne en 1974, il vit en Saône-et-Loire. Une rupture brutale dans sa vie l’oblige à quitter son emploi de coursier archiviste dans une étude de notaire Il participe alors à l’atelier du centre Jean Wier,et obtient en 2010 le prix du buste , sculpture éditée en bronze,en 3 exemplaires. Il est soutenu depuis 2012 par l’association EgArt, qui a reconnu en lui un artiste de valeur et lui a donné accès à des expositions d’envergure nationale, voire internationale.
Une de ses œuvres a été choisie par le magazine Artension pour la couverture de son hors-série “L’art-thérapie aujourd’hui” édité en novembre 2017 .
Selon Marie GIRAULT , critique d’art , chef de projet de l’association EgArt , l’œuvre de Sébastien PROUST « relève de l’ expressionnisme voire de l’art singulier ou de l’art outsider ».
En 2017, le fonds de dotation #ArtSansExclusion a acquis deux œuvres sur papier pour sa collection d’Art brut et d’art actuel.
L’être humain est son sujet, qu’il s’agisse d’autoportraits ou de représentations de personnes rencontrées À travers des couleurs éclatantes et un trait appuyé , des postures audacieuses et le regard qui scrute un ailleurs , Sébastien Proust livre sa vision de l’être humain , crue ,sans masque et non dénuée d’autodérision »
Germaine FOUCHEROT.
Une initiative qu’il convient d’encourager et soutenir en ces temps où l’intolérance, le rejet de l’autre, le repli sur soi, les nationalismes « refleurissent » comme la peste (brune), où l’homophobie, le racisme, ou même l’antisémitisme ne se cachent même plus…
Un seul mot d’ordre : « dégustez sans modération… »
Annabelle Berthier