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jeudi 27 novembre 2014 à 07:28

Economie (France)

Les entreprises se font entendre



 

 

Les entreprises se font entendre

 

Le mouvement d’ampleur nationale devrait être historique, selon les différentes organisations patronales interrogées. Du lundi 1er décembre au vendredi 5 décembre, plusieurs manifestations vont se tenir sur l’ensemble du territoire national.  Ce sont les entreprises qui créent les emplois, qui font l’économie et elles comptent bien le rappeler.

 

Bertrand Fayet (Union Professionnelle Artisanale Rhône-Alpes) indique d’ailleurs qu’une entreprise ne se limite pas au patron : « chez nous, lorsqu’on parle entreprise, on pense patron et employés. C’est un tout ».

 

Les patrons cadenassent Bercy

 

C’est décidé ! Lundi 1er décembre, lors d’un rassemblement regroupant les chefs d’entreprise de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) et de plusieurs branches professionnelles, Bercy sera cadenassé.

 

C’est ainsi que les chefs d’entreprise ont décidé d’exprimer leur mécontentement face aux décisions gouvernementales de ces derniers mois.

 

Carton jaune pour le gouvernement

 

Ce qui devrait être selon les organisateurs, un mouvement historique, fait suite à une première série de manifestations tenues l’an dernier.
Damien-Pierre Giraud, Délégué départemental CGPME 71, rappelle ainsi l’opération « carton jaune » menée l’an dernier à Lyon et le blocage des ronds-points de Chalon-sur-Saône le 10 décembre 2013.

 

Cela leur avait permis d’être reçu par le Préfet de Saône et Loire.

 

Bertrand Fayet explique quant à lui, « qu’on parle beaucoup de cadeaux aux entreprises. Mais aujourd’hui la préoccupation de nos adhérents, c’est d’abord de trouver des clients ».

 

L’an dernier, l’UPA avait aussi fait entendre sa voix, à travers une pétition « Résigné, mais pas sacrifiés » qui avait obtenu plus d’un million de signatures.

 

Regroupant les artisans, commerçants et les professionnels libéraux, l’UPA tire un triste constat : « actuellement, une quinzaine d’entreprises de notre secteur [Rhône-Alpes] disparaît par jour. Cela représente environ 40 salariés ».

 

« Ce qu’il se passe est exceptionnel »

 

Dans une récente interview à BFM-Business, Jean-Eudes de Mesnil, Secrétaire Général de la CGPME estime qu’il n’y a « pas d’autre solution que de descendre dans la rue […] tout a été tenté par la voie du dialogue ».

 

De son côté, le Medef a annoncé une semaine de mobilisation des chefs d’entreprise sous des formes diverses dès le 1er décembre.

 

Soucieuses « d’expliquer la gravité de la situation, agir et convaincre qu’il existe des solutions pour retrouver croissance et emploi » les organisations patronales (CGPME, MEDEF, UPA) lancent une semaine de mobilisation unitaire entre le 1er et le 5 décembre 2014.

 

Pour sa part, l’UPA fera un tour de France en bus, passant à Lille le 1er décembre, Paris le 2 décembre, Lyon le 3 décembre, pour poursuivre avec Marseille, Strasbourg et Nantes.

 

Les points de rupture

 

Les organisations patronales (CGPME, MEDEF, UPA) annoncent que la charge des contraintes ne cesse de croître à destination des entreprises : compte individuel pénibilité ingérable ; transmissions d’entreprise plus complexes et moins sûres juridiquement ; durée minimale légale hebdomadaire de travail fixée à 24 heures ; cotisations sociales sur les dividendes taxant la prise de risque ; lourdeur administrative difficilement compatible avec la compétitivité ; pression et instabilité fiscales interdisant tout projet à long terme ; Code du travail incompréhensible … autant d’obstacles à l’esprit d’entreprise et à la liberté d’entreprendre en France.

 

Sur le compte de pénibilité spécifiquement, M. de Mesnil a indiqué que six critères sur dix sont, selon lui, « inapplicables » et il « conteste la mise en application d’une obligation d’information » préalable des salariés en cas de cession des PME.

 

Supprimé le 6 novembre, le compte pénibilité reste toutefois l’objet de discussions au sein d’une commission paritaire (7 députés et 7 sénateurs).

 

Bertrand Fayet (UPA) déclare que le but de cette mobilisation est que « tous les travailleurs soient représentés, y compris les travailleurs indépendants. Notre demande la plus forte porte sur la stabilité des règles ». Il insiste sur l’importance de réfléchir à certaines aberrations. Prenant l’exemple de la cession d’une entreprise, il indique que l’information des salariés est certes importante mais qu’elle ne doit pas se faire de la manière proposée par le gouvernement.

 

 

On l’aura compris : Trop c’est trop !

Le 1er décembre, deux manifestations

 

Deux manifestations d’ampleur sont organisées simultanément lundi 1er décembre à 10 heures : l’une à Paris (de la place Félix Eboué, Paris 12e à Bercy devant le Ministère de l’Economie)et l’autre à Toulouse (Centre-ville, le lieu sera précisé ultérieurement).

 

Le but des chefs d’entreprise vise, en prenant l’opinion publique à témoin, à montrer l’exaspération et les difficultés des chefs d’entreprise.

 

Damien-Pierre Giraud (CGPME) ajoute qu’il s’agit de rassemblements dans le calme : « On est responsable. On est des chefs d’entreprise. On n’est pas là pour casser. […] C’est contre le système qu’on manifeste ».

 

Les chefs d’entreprise semblent motivés puisque la CGPME 71 reçoit quotidiennement au moins un appel de personnes souhaitant se joindre au mouvement. L’organisation patronale a même dû réserver des places supplémentaires dans un TGV en partance de Dijon.

 

Carton rouge, le 3 décembre ?

 

Le 3 décembre, le bus UPA arrivé à Lyon rejoindra Salle 3000 à la Cité internationale, pour la réunion publique de 18h, aux côtés de la CGPME, du Medef et d’autres branches professionnelles.

 

Cette manifestation commune sera l’occasion de parler à l’unisson et de réconcilier tous les patrons. Ouverte à tous, cette réunion publique devrait permettre d’informer les personnes présentes sur les difficultés des entreprises et de rappeler le rôle essentiel de celles-ci dans la croissance et l’emploi.

 

Pour tout renseignement sur les manifestations à venir :

 

 

UPA Rhône-Alpes, contactez Bertrand Fayet par mail b.fayet@uparhonealpes.fr ou au 04.72.85.06.69.

 

CGPME 71, contactez par mail à administration@cgpme71.fr ou au 03.85.42.96.44.

 

MEDEF, www.medef.com

 

 

patronales 2711142

 

Bertrand Fayet (UPA)

 

patronales 2711143

 

Jean-Eudes de Mesnil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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