Autres journaux



vendredi 23 septembre 2016 à 08:02

Visite du Sous-Préfet d’Autun au Pôle emploi de Montceau

Quelque part un retour aux sources



 

Ce jeudi 22 septembre 2016 à 14h00 Eric Boucourt le Sous-Préfet d’Autun est en visite au pôle emploi de Montceau. Aujourd’hui il y a beaucoup de monde dans les locaux, les organismes de formation sont là, le public aussi. C’est une vraie ruche qui bourdonne bien lorsque le Sous-Préfet arrive dans les locaux. Et on sent la mécanique bien huilée qui fonctionne bien.

 

 

Mais la visite du Sous-Préfet ne trouble pas le déroulement des opérations.

 

 

 

La carrière de ce représentant de l’Etat est exemplaire par son parcours et surtout, aujourd’hui en la circonstance, par le fait qu’il a débuté il y a 31 ans comme inspecteur du travail, a continué comme Directeur du travail pour devenir Sous-Préfet de Thiers chargé d’une mission régionale d’appui au Préfet de région en matière d’emploi et d’une mission départementale d’animation du réseau interministériel des développeurs économiques du Puy de Dôme. C’est dire que si quelqu’un connaît bien le sujet du travail, de l’emploi et de l’économie c’est lui. 

 

 

 

Son approche est assez innovante lorsqu’il se présente à l’adjointe de la directrice du pôle. Il prend pour hypothèse qu’il est un demandeur d’emploi, sans le bac et sans moyen de locomotion, il demande à ce qu’on lui décrive ce que Pôle emploi peut faire, proposer, pour ce type de public, quelles sont les actions à engager, comment acquérir de nouvelle compétences.

 

 

 

On sent en écoutant ses questionnements, ses remarques, ses précisions qu’il possède parfaitement son sujet. Sa visite sera sans doute fructueuse car il paraît trouver toutes les réponses qu’il sollicite.

 

 

En même temps il n’est pas en tournée d’inspection, il ne juge pas l’organisme mais s’enquiert de ce que ce dernier apporte réellement à ses usagers, c’est un peu différent et surtout cela permet d’aborder autrement les problématiques.

 

 

 

Il est particulièrement intéressé par le fait que l’inscription à pôle emploi ne se fait plus que sur Internet. Immédiatement il s’enquiert des mesures que l’agence de Montceau prend pour aider ceux qui ne maitrisent pas ou n’ont pas accès à Internet.

 

 

 

C’est prévu et un jeune en service civique reçoit les gens pour les aider, comme d’ailleurs le service permet à ceux qui doivent scanner des documents à fournir sous forme numérique de le faire sur place.

 

 

 

Bien sur la formation prend une place importante dans ses interrogations et surtout les réponses apportées.

 

 

 

Il met en avant les nécessaires synergies qui se mettent en place et fonctionnent déjà avec les organismes de formation et les entreprises.

 

 

Surtout il dépoussière pour nous l’image du Pôle emploi en tordant le cou à certaines idées fausses.

 

 

 

MN : Il semble que Pôle emploi n’intervient que pour 30% dans l’offre d’emplois ? C’est peu, 70% sont en fin de compte offerts par les réseaux professionnels ou l’intérim. Est-ce un signe d’efficacité ?

 

 

 

Le Sous-préfet : mais c’est normal, c’est bien 30% c’est beaucoup même, si Pôle emploi devait répondre quasiment à la totalité cela voudrait dire que tout le reste serait bloqué, paralysé, heureusement que les branches, les réseaux professionnels fonctionnent et permettent de répondre aux demandes spécifiques et ciblées. On parle toujours de l’intérim mais on oublie aussi toujours de dire que Pôle emploi travaille aussi sur les dossiers, qu’il accompagne les formations, les montées en compétences, etc. Derrière les emplois en intérim il y a du travail de pôle emploi. Derrière chaque évolutions de compétences, au travers des formations et quels que soient les organismes ou les dispositifs d’accès à la formation il y a quelque part le Pôle emploi.

 

 

 

MN : les entreprises se plaignent du manque de réactivité de pôle

 

Le Sous-Préfet : Le Pôle emploi travaille en amont avec les entreprises pour faire émerger les besoins, trouver les solutions, proposer une approche, fournir des pistes des solutions. On ne le dit pas, c’est peu connu. Avec la méthode MRS, (Méthode de Recrutement par Simulation) pôle emploi permet d’aborder autrement le recrutement en ne tenant pas compte de l’expérience et du niveau de diplôme, mais en ouvrant des potentialités de développement de carrières, de parcours de vie. Cela peut aider les entreprises dans le recrutement et surtout dans la gestion prévisionnelle des compétences.

 

Ce qui est important c’est que les acteurs sociaux, les entreprises créent des emplois. La puissance publique ensuite en apportant des financements et des dispositifs mis en place apporte un soutien à la création d’emploi et à son accès au travers du développement des compétences par la formation.

 

 

On l’a compris ce Sous-Préfet entend mettre en lumière les différentes missions confiées à Pôle emploi et surtout les manières de les mener à bien.

Visiblement c’est un sous-Préfet de terrain à la profonde connaissance du domaine de l’emploi et de la formation.

 

 

 

 

 

 

anpe-2309162

 

 

anpe-2309163

 

 

anpe-2309164

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer




5 commentaires sur “Visite du Sous-Préfet d’Autun au Pôle emploi de Montceau”

  1. Daniel dit :

    Enfin m’y voilà à Pôle Emploi. Celui de Montceau Les Mines :

    Je vais m’asseoir, sagement, avec mon petit cartable noir, sur un siège bleu en plastique, et j’attends. Qu’on m’appelle. Je me dis que ça devrait aller vite. Mais ça traîne. Alors je promène mon regard, à droite, à gauche.

    C’est tout bleu et blanc. Un peu comme le logo de la radio France Bleue.

    C’est impersonnel, triste et propre.

    Ce que je prends pour ma “conseillère” n’est pas désagréable. Loin de là. Juste, elle me semble lasse. Elle tape sur son clavier et moi je remplis les feuillets qu’elle me tend. Je coche des “OUI” des “NON”, je soussigne et je signe. Peu de mots sont échangés. Mais je me dis qu’une fois cette paperasse expédiée, nous entrerons dans le vif, qu’elle me demandera ce que je recherche, comme emploi, si j’ai des pistes, des envies, afin d’établir “ensemble”, un “projet personnalisé”. Mais pas du tout. Elle me demande si je suis libre mercredi en fin de matinée. Je réponds que oui. Et me voila cochant, soussignant et signant de plus belle…

    Mercredi, fin de matinée :

    Je pourrais, je crois, décrire le parcours de ceux qui m’entourent. A l’œil nu, ça se devine, ces choses-là. Ce qui les unit et les trahit ce sont leurs regards. Il y a de la résignation. Entre autres… Sinon, un peu de tout : jeunes, moins jeunes, égarés, silencieux, anxieux ; la routine, quoi…

    En face de nous, un trio. Un tableau. Et des marqueurs de toutes les couleurs.
    On s’enquiert du fait de savoir si tout le monde est là. Apparemment, il manque quelqu’un… Il ne viendra pas. Tant pis… L’exposé commence.

    Ce qui est assez désagréable, pour dire franchement les choses, c’est le ton sur lequel on s’adresse à nous. Oh, il n’est pas méprisant, non, du tout même, mais pourquoi nous parler comme si nous étions alités, malades ou je-ne-sais-quoi ? C’est peut-être nos gueules, me dis-je, cette lassitude qui se lit, trop bien.
    Bref…
    On nous explique en quoi ça consiste, ce « travail ». On nous le vend. Puis, on nous demande s’il y a des questions.
    Il y en a.

    – Est-il possible de faire plus de 20 heures par semaine ?

    La réponse est non… Les visages se ferment. Déjà qu’ils n’étaient pas brillants…
    Vu le tarif (Moins de 10€ de l’heure, et c’est du brut !) je comprends. Suffit de multiplier par vingt et les comptes sont vite faits. Le quotidien, avec ça, tu ne l’assures pas…

    C’est typiquement ce qu’on appelle un « job d’appoint ».

    Demandeurs d’emploi depuis 36 mois J’ai accepté. Pas le choix. Faut bien manger…

    Je m’assois sur tout. Sur mon expérience, mes compétences, mes acquis, et bien sûr, sur toute prétention salariale.

    Je sais que ça ne me mènera nulle part. Mais c’est tout ce qu’il y a…

    Oh ! bien sûr, si Pôle Emploi proposait des formations, de celles qui permettent, ciblées, de vous diversifier, vous améliorer en tel domaine, compléter un parcours, l’enrichir, ça se passerait différemment. Du moins, faut-il l’espérer… Mais Pôle Emploi n’en propose pas. Pourtant sur les dépliants, très chouettes, en couleur, il est bien écrit que Pôle Emploi mobilisera « tous les moyens nécessaires pour faciliter votre insertion professionnelle (formations, aides à la mobilité..) ».

    Mais peut-être que c’est réservé aux plus jeunes. Ceux qui ont un avenir…

    Faut-il préciser que, lorsque vous reprenez « une activité réduite », vous sortez des chiffres du chômage (tout en restant inscrit). Plus précisément vous ne faites plus partie de la fameuse catégorie A… Bref, vous contribuez à faire baisser le taux de chômage en France (à ce compte-là, vous pouvez annoncer, qu’il sera de 9% à la fin de l’année).
    On comprend mieux, dès lors, que l’on nous pousse à « l’activité réduite »
    Nonobstant, je ne suis pas certain que cela constitue un progrès social. Ni humain… Une bonne nouvelle, quoi !

    Je précise, en outre, que je ne suis pas attentiste ; je veux dire que je ne me repose pas sur Pôle Emploi.

    J’ajoute que, quand j’entends parler à tire-larigot de « sortie de crise », je me demande qui ça concerne. Pour nous, les demandeurs d’emploi, la « sortie de crise » c’est l’ « entrée dans la précarité ». Ce sont des petits contrats à la journée, à la semaine, payés une misère. La crise est passée par là, doit y avoir un rapport, je présume…

    Mais tout de même, faudrait songer à arrêter de nous traiter comme des « profiteurs » ou – comme décrit plus haut – comme des « alités ». Et, si ça existe, je veux dire « les profiteurs », ils ne feront JAMAIS une majorité. Parce que l’immense majorité, elle se bat. Elle accepte tout. Déclassement compris.

    Notre fierté, notre dignité, nos prétentions diverses et variées, on les oublie. Pas sûr que nos Politiques et ceux qui nous emploient en soient bien conscients…

  2. Ouaf dit :

    Je me reconnais dans vos propos. Vous avez très bien exprimé ce que je ressens également

  3. loupblanc dit :

    Cher Daniel
    en aucun cas vous n’auriez pu prétendre à la préfectorale tant votre
    point de vue est la réalité.
    la cerise sur le gâteau serait emploi store ( un formidable vivier qui reprend x sites existants mais qui ne débouchent sur pas grand chose et le CFP :compte personnel formation , véritable labyrinthe , grand espoir de redressement de la courbe du chômage , tout dépend dans quelle sens on la présente . Dernièrement un responsable cherche une formation selon sa compétence : résultat 787 possibilités à DECORTIQUER.
    Si je sélectionne une formation dans le catalogue, c’est à moi de renseigner toutes ces informations, mais aussi les dates ou le nom de l’organisme de formation qu’il semble donc que je doive rechercher ailleurs! Parmi mes collègues, je ne connais personne qui ait suivi une formation sur le compte du CPF pour l’instant. On a vraiment l’impression d’être lâché dans le bain, presque sans explication», explique-t-il.
    La complexité de prise en main dissuade un grand nombre de salariés: créer son compte, saisir son reliquat d’heures de DIF, identifier une formation-certification, trouver un organisme, identifier l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) auquel doit être adressé la demande financière, tenir compte des plafonds dans le choix de la formation… «Pour le salarié lambda, je doute déjà qu’il se connecte à son compte en ligne. La fracture numérique existe encore .
    Puis pour relancer l’emploi le CICE ( 7 % de la masse salariale en 2017 au lieu de 6 % en 2016 ). Qui sert à mettre en rupture conventionnelle tous les anciens grincheux actifs et ayant de l’expérience , ils coûtent chers aux actionnaires , de + 50 ans principalement . Le contribuable paierait pour mettre les gens dehors , puis paie pour ses indemnités de chômage.
    Par vécu lors de la mise en œuvre des 35 heures , au 20 ème siècle pratiquement , à une question d’un représentant du bâtiment qui demandait ce que l’on faisait contre le travail au noir lors d’une réunion avec un membre de cabinet d’un grand ministère et consorts devant un grand auditoire stupéfié , ce dernier répondre : le travail au noir peut être en région parisienne , pas dans votre province . Tout le monde s’est regardé ………….

  4. Daniel dit :

    Merci « ant71 » et « loupblanc » Je souhaite poursuivre :

    Oui, et comme ça va en étonner plus d’un, le but premier d’un chômeur n’est pas de se la couler douce en se gavant de programmes télévisuels lobotomisant, pas même de miser une partie de ses indemnités (auxquelles il a droit, rappelons-le ; et pourquoi ? Parce qu’en trimant, il a cotisé pour !) Sur le tocard de la fameuse troisième course à Chantilly pour les dilapider ensuite dans un ticket de la FDJ, non ! Le but de ce « parasite » est de retrouver, et fissa, le monde du travail ; un monde joyeux, gratifiant, épanouissant, il va sans dire, mais peu importe, c’est ainsi, il veut le retrouver, ce monde-là … Et que fait-il pour ? … Il envoie des candidatures assorties d’un CV. Mais attention ! Pas des candidatures torchées à la va-vite avec un CV dégueulasse ! Non ! … Le chômeur, il a bien étudié le dossier, à savoir ce qu’il faut y mettre dans une lettre de motivation, soignant les termes et la présentation, grammaire et orthographe comprises ; aux petits oignons, la lettre. Quant au CV, idem, il te l’a mitonné impeccable, d’une lisibilité à toute épreuve, du velours. Et il est enthousiaste, le chômeur. Il y croit. Ça va finir par payer.

    Mais le temps passe, et rien.

    Quand je dis rien, j’exagère à peine, car voilà, c’est le point, c’est donc là où je voulais en venir : un employeur sur quatre (et encore, j’arrondis généreusement) prend la peine de (lui) répondre.
    Un sur quatre…