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mardi 18 octobre 2016 à 08:54

Fédération Française de la Cordonnerie et Multiservice

"L'antenne" départrementale en réunion à Montceau : problèmes et projets à l'ordre du jour



 

 

La Fédération Française de la Cordonnerie et Multiservice (FFCM) compte une structure départementale dirigée par Olivier Grandbouche, c’est cette structure qui tient aujourd’hui sa réunion annuelle tournante au restaurant Le Plessis.

 

 

 

La Fédération Française de la Cordonnerie et Multiservice est affiliée à la confédération Nationale de l’Artisanat des Métiers et des Services, la C.N.A.M.S. qui, elle, est l’une des trois composantes de l’Union Professionnelle Artisanale, l’UPA.

 

 

 

La Fédération Française de la Cordonnerie et Multiservice, nous dit son site « a pour but de défendre les intérêts de la profession, de la représenter auprès des pouvoirs publics et privés, d’informer et d’accompagner ses adhérents sur les sujets techniques, sociaux, juridiques …, de promouvoir les métiers de la cordonnerie et d’établir des liens de bonne confraternité entre tous ceux qui la composent. »

 

 

 

Il sera bien entendu question de tout cela au cours de cette réunion, Olivier Grandbouche tiendra ses adhérents au courant de toutes les actualités et nouveautés. Mais il y aura aussi des questions internes à traiter comme dans toutes associations ou syndicat professionnel ou patronal.

 

 

 

Mais ce qui va donner le ton de ces moments passés ensemble c’est la convivialité, le plaisir d’être ensemble, de partager. Ce qui fait la cohésion des groupes, partager un bon repas ensemble… ils sont au bon endroit et au bon moment…

 

 

 

Pourtant le sort de la cordonnerie indépendante est sombre sous les cieux économiques actuels. Olivier Grandbouche et son invitant local Christian Richard de la cordonnerie multi-services de Leclerc, sont conscients que de nombreux problèmes se posent à la profession.

 

 

 

D’abord le renouvellement, même si la FFCM est également un organisme de formation, il est difficile de former des apprentis et des compagnons eu égard au fait que les structures commerciales existantes sont des unités individuelles ou peu nombreuses. Il y a les problèmes de disponibilité, de prise en charge des coûts induits, de mise aux normes des matériels, etc…

 

 

Ensuite la cordonnerie souffre de l’impact économique comme toutes les branches de l’économie, avec comme corolaire la baisse des prestations. Cela est dû aussi à de fausses idées très répandues qui persistent : « non l’entretien et la réparation des chaussures n’est pas un luxe et ne coûte pas cher » nous disent les deux professionnels. Enfin, moins cher que ne se l’imagine les gens. Le coût moyen des interventions est de 17€ pour les réparations lourdes, mais la grande majorité se situe entre 5 et 10€.

 

 

Bien sûr Christian Richard se rend compte que lorsque les gens achètent des chaussures à 15 ou 20€ en grande surface ils ne viennent pas les faire réparer car parfois cela coûterait autant que l’acquisition.

 

 

 

Le troisième argument est culturel, il semble que le français n’ait pas la culture de l’achat de chaussures.

 

 

Par exemple, c’est Olivier Grandbouche qui parle, le Hollandais prépare ses achats et mise sur la qualité, la durée d’utilisation, l’usage, la capacité à être réparée, etc… Il le constate dans les régions comme le Morvan où vivent beaucoup de ressortissants néerlandais. Il paraitrait donc que les achats de chaussures de moindre qualité soit privilégiés par facilité ou obligation économique. Cela a un impact sur toute la filière depuis la tannerie jusqu’aux cordonniers. S’y ajoutent les initiatives politiques auxquelles il faut s’opposer comme la suppression de la nécessité de diplômes pour s’installer, le statut des autoentrepreneurs, etc. C’est la FFCM et UPA qui gèrent ces problèmes.

 

 

 

Ah oui, un cordonnier répare aussi les baskets, aussi surprenant que cela puisse paraître.

 

 

 

Pour résumer d’un trait les raisons de réjouissance se trouvent dans les convives présents avec leurs proches plus que dans une analyse lucide du devenir de la profession.

 

 

 

Pourtant ces professionnels, dont certains ne savent pas comment ils vont pouvoir transmettre leur affaire, font face et offrent avec le sourire un service sans faille.

 

 

 

Aujourd’hui pour cette réunion ils sont tous joyeux et heureux de se retrouver. Cela se voit, s’entend et transparait dans le joyeux charivari lors de la photo de groupe.

 

 

On sent que comme le disent les statuts de la FFCM il s’est vraiment établi des liens de bonne confraternité.

 

 

La Saint Crépin, le patron des cordonniers, est fêtée (comme tous les ans) cette année avec une dizaine de jours d’avance, mais ce n’est pas facile de réunir les adhérents de la FFCM71.

 

 

Chaque fois que l’on parle d’un Saint patron en faisant mention de la corporation qu’il protège on se dit « ah ben tiens pourquoi lui ou elle ? »

 

Montceau News ne recule devant rien pour renseigner ses lecteurs.

 

Parce qu’il faut savoir marcher d’un pied ferme vers le savoir sans se le blesser dans un soulier d’ignorance voilà donc « pourquoi Saint Crépin est devenu Saint Patron. »

 

 

D’abord  l’étymologie de la qualification du métier. Deux versions : dans l’acception populaire, cordonnier vient du mot corde, car les premiers cordonniers utilisaient des cordes pour fabriquer des chaussures, dans l’acception savante cordonnier est une altération de cordouanier, « artisan travaillant le cuir de Cordoue ». Quoiqu’il en soit, le cordonnier fabrique ou répare des chaussures. Avec ou sans semelles de crêpe, et la Saint Crépin ne vient pas non plus de cette matière.

 

 

Ensuite une histoire douce : Saint Crépin et son frère Saint Crépinien n’ont pas trouvé chaussures à leurs pieds mais ils ont eu la tête coupée, après (prenez des notes SVP) avoir eu des éclisses sous les ongles, être noyés dans une rivière avec une meule en gré autour du cou, et être plongés dans une cuve de plomb fondu, sans aucune blessure alors que les bourreaux, eux, étaient blessés, puis plongés dans l’huile bouillante dont ils furent sortis indemnes par des anges alors que le bourreau écœuré s’y jetait lui-même. Reprenez un paracétamol…

 

N’essayez pas ça chez vous, même sur votre belle-mère, ça peut être dangereux.

 

 

Pour en finir, et parce qu’il commençait à se faire tard, on les décapita. Ouf ! Tout ça parce qu’ils ne voulaient pas abjurer leur foi chrétienne, je vous demande un peu…

 

 

 

Pour ceux qui ont sauté le paragraphe ci-dessus on vous parle des Crépin brothers (cordonniers de leur état) parce qu’ils fabriquaient des chausses qu’ils ne faisaient payer qu’aux riches. A quoi ça tient pour devenir Saint Patron…

 

 

Ces deux saints sont, de par leur métier, patrons des cordonniers, mais aussi des gantiers, des bourreliers et des tanneurs.

 

 

Comme à tous les saints à qui on se voue, la météo a su les récupérer pour les jardiniers, les maitresses de maison et les forestiers, etc.

 

À la saint Crépin, les mouches voient leur fin.

 

À la saint Crépin, la pie monte au pin. 

 

 

Ils sont célébrés le 25 octobre, officiellement dénommé jour de la betterave mais aussi jour de la Bataille d’Azincourt (malheureusement gagnée par Henri V d’Angleterre.).

 

 

Gilles Desnoix

 

 

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