Economie – Visite du sous-préfet d’Autun chez Terex Cranes France à Saint-Vallier
Eric Boucourt : « La situation est préoccupante »
Un temps, des emplois furent menacés et, finalement, les 220 emplois ont été préservés. Ces soubresauts n’ont pas échappé à l’œil vigilant du sous-préfet, qui à Vierzon, déjà en tant que sous-préfet, s’est taillé une belle réputation avec ses compétences économiques. « Voilà une entreprise qui a un savoir-faire et dont on aimerait qu’elle demeure sur place » commentait-il. « La situation n’est pas inquiétante, elle est préoccupante ».
Sur ce dossier, l’Etat se veut vigilant et « Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, le suit de près » assurait encore Eric Boucourt.
L’activité grue en sursis
Pour l’heure, effectivement, les 220 emplois ne sont pas menacés même si la cellule « grue » est en sursis pour 2017. La cellule « grue » appartient toujours à Terex qui la sous-traite au groupe finlandais. « Les 30 salariés de Terex s’occupent essentiellement du commercial et de l’après-vente » expliquait Virginie Chambon, la DRH. Aujourd’hui, Koncranes est le nouveau propriétaire de l’unité de fabrication des reach stackers, ces immenses engins de levage qui trônent sur les ports industriels et déplacent les containers. Donc, a priori, pas de souci dans l’immédiat dans ce secteur.
Autant l’activité reach stacker est sur un marché porteur, autant le marché des grues est fortement concurrencé sachant aussi que la société américaine Terex connaît des difficultés. Voilà pourquoi elle pensait fusionner avec le groupe finlandais mais une OPA chinoise a fait capoter l’affaire et a, en fin de compte, cédé l’activité reach stacker à Koncranes tout en conservant le secteur grue. Qu’en sera-t-il en 2018 ?
Le rachat de Terex par Koncranes est effectif depuis le 5 janvier 2017. C’est un groupe international qui désormais représente 18 000 emplois dans 50 pays dans le monde. Sauf, qu’aujourd’hui encore, « nous ne connaissons pas les choix stratégiques des Finlandais » soulevait le sous-préfet. « Que va devenir cette entreprise, va-t-elle investir, va-t-elle embaucher ? »
Dans un avenir proche, le nom « Terex » va disparaître du site valloirien pour devenir… « on ne sait pas encore » reconnaissait Virginie Chambon. Toujours est-il que Eric Boucourt, sous la conduite de la directrice du site Anne-Céline Viturat, a arpenté les allées de fabrication avec intérêt. Des locaux immenses pour des engins d’exception.
Jean Bernard
3 commentaires sur “Economie – Visite du sous-préfet d’Autun chez Terex Cranes France à Saint-Vallier”
…l’Etat se veut vigilant et « Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, le suit de près »…
Le groupe international KONECRANES possède 600 sites industriels dans le monde et dans sa logique de restructuration avance des réductions d’effectifs. Concrètement que fait l’Etat et en particulier Christophe Sirugue ?
il y a un bon vieux dicton français qui dit « c’est pas quand on c’est chier dessus qui faut serrer les fesses »
Il parait que M Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat chargé de l’industrie, va demander à la SNCF d’acheter 500 Reach stackers pour mettre les camions qui ne font que traverser la France sur des wagons ( comme en Suisse) et ainsi on crée de l’emploi chez PPM et on diminue les accidents sur la RCEA de la mort .