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vendredi 14 décembre 2018 à 09:38

L’impact des gilets jaunes sur l’économie

Premiers résultats de l’enquête auprès des commerçants de Saône-et-Loire






 

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Comme annoncé dans son communiqué du 6 décembre dernier, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Saône-et-Loire a réalisé une enquête flash auprès des commerçants du département pour mesurer les impacts du mouvement des gilets jaunes sur leur activité.

 

 

Cette enquête constitue une première série de mesures de l’impact du mouvement.

 

 

 

Deux tiers des entreprises impactées

 

La CCI a réalisé une enquête auprès des commerçants de Saône-et-Loire entre le 7 et le 11 décembre dernier par mail. Les résultats qui nous ont été communiqués reposent sur un dépouillement provisoire qui pourrait être complété dans les prochains jours.

 

 

Les commerçants ayant répondu sont présents dans l’ensemble de la Saône-et-Loire : 35,6 % dans le Mâconnais et le Val de Saône, 13 % en Bresse, 23,3 % dans le Chalonnais et la côte chalonnaise, 12,3 % dans la CCM et l’Autunois Morvan et 15,3 % dans le Charolais Brionnais.

 

 

 

Les commerçants ayant apporté le plus de réponses ont leurs activités dans les secteurs de la restauration à 24,7 %, l’hébergement à 12,3 %, dans l’alimentation à 8,9 %. Ensuite on retrouve les autres secteurs d’activités dans une moindre mesure : services, équipement de la personne, équipement de la maison, culture/loisirs ou encore la santé par exemple.

 

 

Le dépouillement des réponses des commerçants montre que plus des 2/3 (68,5) des entreprises affirment être impactés par le mouvement des gilets jaunes, et ce depuis le 17 novembre dernier.

 

 

Des pertes de CA d’au moins 30 %

 

40 % des commerçants annoncent des pertes de CA d’au moins 30 % par rapport à l’année dernière, directement en lien avec les blocages des gilets jaunes.

Les pertes les plus basses pour les commerçants se situent dans l’ordre de 2 % du CA pour les minoritaires (1 à 2 % des commerçants interrogés) jusqu’à 30 % de leur CA en passant par 15 à 20 % pour la majeure partie d’entre eux (50%).

 

 

 

Le plan gouvernemental d’accompagnement des entreprises méconnu

 

 

Le gouvernement a annoncé qu’il accompagnerait les commerçants et les chefs d’entreprise plus globalement afin d’éviter la fermeture d’entreprises du fait d’une perte trop importante de leur chiffres d’affaires.

 

 

Dans les faits, 15 % des commerçants interrogés sont informés des mesures prises par l’État pour aider les entreprises qui font face à des difficultés directement liées à ce mouvement.

 

Le gouvernement a proposé six mesures pour soutenir les entreprises : l’étalement des échéances fiscales et sociales, les mesures de chômage partiel, l’ouverture complémentaire le dimanche, l’indemnisation par les assurances, les difficultés de trésorerie, besoins de financement de court terme, et l’octroi ou maintien de crédits bancaires.

 

 

 

L’étalement des échéances fiscales et sociales

 

 

Les directions des finances publiques examineront, au cas par cas et dès à présent, les demandes d’étalement des délais de paiement des entreprises en capacité de démontrer que leur « défaillance résulte directement d’un problème de trésorerie lié au mouvement des gilets jaunes ». L’administration fiscale pourra remettre les pénalités applicables contre un engagement de paiement dans un délai raisonnable.

 

 

Sont visées, les échéances de la cotisation foncière des entreprises et de l’acompte d’impôt sur les société qui viendront prochainement à échéance.

 

 

Dans ce cadre et sous les mêmes conditions, les entreprises qui bénéficient d’un plan de règlement en cours (délais bilatéraux classiques ou délais de la commission des chefs de services financiers) et qui en font la demande pourraient aussi être dispensées du paiement des échéances dues au titre des mois de novembre et de décembre. Le paiement de ces dernières serait reporté en fin de plan selon un échéancier équivalent au nombre d’échéances décalées.

 

 

Pour cela, les interlocuteurs sont la Direction Départementale des Finances Publiques (DDIFP) et l’URSSAF de votre territoire.

 

 

Des délais pourront aussi être accordés pour le paiement des échéances sociales et pour ce faire les entreprises doivent contacter leur organisme de recouvrement pour expliquer leurs difficultés et demander un report pour le paiement des cotisations dues au titre du mois de novembre. Les entreprises peuvent engager la même démarche concernant les cotisations dues au titre du mois de décembre, dues en janvier prochain, ainsi qu’à celles du dernier trimestre 2018 pour les cotisants non mensualisés. Ces reports ne donneront lieu à aucune majoration ni pénalité de retard d’aucune sorte. En cas de non-respect des délais de paiement qui auront été convenus, une adaptation de l’étalement leur sera proposée.

 

 

Les mesures de chômage partiel

 

 

En raison des difficultés d’approvisionnement de nombreux magasins et commerces et au caractère exceptionnel pour l’activité économique des blocages et dégradations constatés, les entreprises pourront solliciter la mise en place du chômage partiel pour éviter des licenciements du fait de la baisse d’activité.

 

 

 

L’ouverture complémentaire le dimanche

 

 

Au cas où les communes où sont situées les entreprises pénalisées par les conséquences du mouvement n’auraient pas mises en place de « dimanches du maire » pour les activités ou professions concernées, les commerces pourront demander une autorisation d’ouverture pour les dimanches de décembre 2018 et/ou janvier 2019.

Le commerçant peut solliciter auprès du préfet de département une dérogation au repos dominical pour son établissement (sur la base des articles L. 3132-20 et L. 3132-23 du code du travail). Les préfets de département qui vont examiner ces sollicitations de dérogation au repos dominical ont été invités, par le Ministère du Travail, à « un examen attentif et bienveillant des demandes ».

 

 

L’indemnisation par les assurances

 

Pour une prise en charge par leur assureur des dommages subis, les entreprises doivent impérativement effectuer une déclaration de dommages auprès des services de police ou de gendarmerie et transmettre ce procès-verbal à leur compagnie d’assurance. Chaque professionnel concerné est invité à se rapprocher le plus rapidement possible de son assureur pour lui déclarer les préjudices subis.

Deux types de prise en charge peuvent être effectuées en fonction de la couverture d’assurance des entreprises : dégâts aux biens (commerces, voitures, immeubles) et perte d’exploitation liée ou non à des dégâts matériels (en fonction des garanties contractuelles).

 

 

 

Les difficultés de trésorerie, besoins de financement de court terme

 

En cas de difficultés de trésorerie et notamment de besoins de financement à court terme, les entreprises peuvent solliciter leur établissement bancaire qui a reçu de la Fédération bancaire française par un courrier du 30 novembre dernier adressé à ses adhérents une invitation à examiner, avec « la plus haute bienveillance » et au cas par cas, les demandes de recherche de solutions de financement de court terme des artisans, des commerçants et des entreprises impactées dans leurs activités.

 

 

L’octroi ou maintien de crédits bancaires

 

Pour faciliter l’octroi ou le maintien de crédits bancaires, les entreprises peuvent solliciter des établissements de BPI France dans leur région une garantie plus importante sur leurs crédits renforcement de la trésorerie (passage de 40 à 70 %). Des autres mesures ont été également actées : la pérennisation du préfinancement du CICE 2018 (jusqu’à la bascule du dispositif en baisse de charges) et le report d’échéances dans le remboursement de prêts garantis par Bpi France (demande à effectuer auprès de la banque de l’entreprise et auprès de ses correspondants habituels au sein des directions régionales de Bpifrance pour les prêts accordés directement par Bpifrance.)

 

 

Parmi ces mesures, c’est davantage l’étalement des échéances fiscales et sociales qui est sollicitée, suivie par l’indemnisation par les assurances.

 

 

Enfin, à l’heure où est annoncé un possible acte 5 du mouvement ce week-end, avec son lot « probable de violence et de blocages », la CCI de Saône-et-Loire renouvelle son appel au calme, à la raison et au dialogue, au nom de l’apaisement et de la liberté de travailler et de circuler.

 

 

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11 commentaires sur “L’impact des gilets jaunes sur l’économie”

  1. copernic dit :

    Il est très facile de manipuler les chiffres, et de leur faire dire ce qu’on veut.
    Quand vous dites que 2/3 des entreprises que vous citez ont été impactées, vous devriez rappeler le peu de participation à votre questionnaire. C’est comme pour l’élection présidentielle, où l’on dit que M.Macron était largement majoritaire. Or, il faut préciser qu’il était majoritaire sur le nombre de votants qui s’étaient exprimés, c’est à dire très peu.
    On voit donc ici qu’elle est la profonde pensée de la CCI. Faire endosser aux Gilets Jaunes une baisse de profit.
    Aucun des membres de la CCI (qui passent leur temps à produire de jolis camemberts qui ne signifient rien à mes yeux, mais qui, je le reconnais, sont joliment colorés), aucun des membres de la CCI, donc, n’a pu supposer que la baisse du chiffre d’affaires des commerçants (ceux qui se sont exprimés) était peut-être également due à la baisse des revenus des ménages français.

    Alors, sachez Messsieurs Dames, et je suis désolée de me répéter qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs.

    J’ajoute aussi que tous ceux qui sont aujourd’hui en état de pauvreté extrême parce qu’ils n’ont pas d’emploi, ou parce qu’ils sont malades, handicapés, trop âgés, etc. n’obtiennent jamais les largesses que vous proposez à ces commerçants. Non, ces petites gens comme on les appelle, bien qu’ils n’aient plus de quoi s’acheter à manger, ou qu’ils ne peuvent plus payer leur loyer n’obtiennent pas de soutien de trésorerie, pas d’indemnisation par les assurances, pas de soutien bancaire. Ils n’obtiennent RIEN (ou alors, une bonne dose de frais bancaires en tous genres) ! Tout ce qu’on leur demande à ceux-là, ce n’est pas de répondre à un questionnaire, on leur demande juste de crever en silence.

    Alors elle est où, la vraie violence ? Laisser les gens mourir de faim n’est-ce pas de la violence ? Les laisser mourir de froid dans la rue, n’est-ce pas de la violence ? J’aimerais vraiment que la CCI réponde honnêtement à ces questions.

    Mais le temps du pouvoir des riches sur les pauvres à de grandes chances d’être d’être prochainement révolu, et si cette révolte aboutit, ce que je souhaite du fond du coeur, prenez garde Messieurs et Mesdames de la CCI, et s’il vous plaît ne changez pas de discours ni de camp lorsque ça arrivera, on a déjà connu ça en 1940 !)

    • paule dit :

      Je ne savais que des gens mouraient de fain en Saône et loire,j en suis stupéfaite

      • olga dit :

        madame si en saone et loire il y a des personnes qui sont dans l incapacite de se nourrir exemple (un monsieur age qui dans un super marche du bois du verne dit;je ne fait qu un repas par jour c est un pain au chocolat et dieu sait )il n est pas bien gros et surtout il n est pas tres cher ouvrez les yeux madame .on ne voit pas ce que l on ne veut pas voir

      • MICHMARE dit :

        Achetez vite des lunettes…
        « JE NE SAVAIS PAS » est dans bien des domaines, un voilage de face.
        Sachez que souvent, quand on crève de faim, on le fait en silence et caché…On a honte, c’est ce que vous devriez avoir pour tenir de tels propos.

    • LibEgFra dit :

      C’est vrai ,il n’y a que vos chiffres qui sont juste peut-être .
      En 4 semaines les GJ sont passés de 280 000 à – de 20 000 cette semaine. Et l’incidence des 4 Samedis de défilés (si on peut appeler cela des défilés car pas d’organisation) sur l’économie française sont désastreuse ; arrêter de dire que les Français sont à plaindre ,d’autres pays sont beaucoup plus à plaindre. Dîtes -moi pourquoi en France 500 000 emplois ne trouvent pas d’employés ?
      Et ce 5ème Samedi risque d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase . Vous n’êtes plus soutenues , j’ose espérer qu’il n’y aura pas d’événements trop graves.

    • chimel dit :

      slt ,

      vous dites que « monsieur macron » n’est pas tres bien élu soit cest votre droit .mais alors que dites vous du score de la représentante de jl mélanchon qui dans une compétition a 2 a evry il y a 15 jours n’a receuilli que 6% des voix des inscrits ?

      bonne fin de semaine a vous .

  2. Pravda dit :

    Camarade Copernic,

    Je crois deviner à quel parti/ tendance vous appartenez

  3. zezette71 dit :

    Bonsoir
    Pour COPERNIC
    Si c’est si facile d’être commerçant on se demande pourquoi vous n’ouvrez pas un commerce ou une petite entreprise pour avoir tous les avantages et les bénéfices que vous supposez. Par contre adieu les
    35 H, les RTT et les petits arrêts de travail et bonjour les nuits blanches quand vous ne savez pas combien de chèques vont vous revenir sans provision ou si pour un artisan s’il sera payé en fin de chantier car il faut vous dire que cela existe.
    Et si les commerçants qui ont eu des dégâts dans leur magasin sont remboursés par leur assurance c’est tout bonnement qu’il payent des primes d’assurance .
    Il ne faut pas tout confondre tous ne sont pas des patrons du CAC 40
    Et je comprends qu’il y a plus malheureux je ne vis pas sur une autre planète.

  4. domtom dit :

    Camarade Pravda…
    à l’inverse de toi ,je ne crois pas deviner
    on reconnait pour qui tu parles…
    mais le discours de Copernic ,est le discours de la population,
    et je crois que le parti dont tu fais allusion, ton parti s’applique BIEN à CLAMER haut et fort qu’il n’existe plus donc CQFD……

    • Pravda dit :

      Cher domtom,

      Je ne vous tutoie pas, vous non plus ! C’est réservé à mes amis et vous n’en faites pas partie.
      Mon parti….je n’en ai pas ! La preuve, aux présidentielles je n’ai pas voté au second tour. Je suis libre en pensée, en parole et en action donc ni parti ni syndicat. Compris ?? Si vous envisagiez une carrière de voyant c’est raté !
      Le discours de Copernic, c’est de discours de l’extrême gauche, pas de la population. Les gilets jaunes que j’ai vus appartiennent à toutes les classes de la population: ouvriers, chômeurs, employés du public et du privé, artisans, patrons,…c’est ça la population. Leurs revendications sont celles de gens qui souffrent et la souffrance n’a pas d’étiquette politique.
      Les allusions de Copernic sur 1940 sont très malsaines. J’espère avoir mal compris. Ou alors je l’invite à bien relire l’Histoire de cette période, surtout 1939-1941 et sans rien oublier….
      Avant de donner des leçons, il faut les apprendre !
      Bien le bonjour !

  5. domtom dit :

    Camarade Pravda…
    je ne vouvoie que les gens que je respecte ,désolé ce n’est pas ton cas,quand aux preuves ,ce que tu avances n’engage que toi .
    et il n ‘y a pas besoin d’adhérer à un parti pour penser la même chose .
    pour les allusions de 1940 ,c’est clair à comprendre ,il y a des profiteurs qui tournent en fonction du vent et du « profit « à en tirer.