Jeudi soir, dans le salon d’honneur de la mairie, a eu lieu une réunion à l’appel du maire Marie-Claude Jarrot, en direction des commerçants montcelliens. Il s’agissait de présenter à ces derniers, le projet action Cœur de ville.

 

 

Sur place, des élus, mais aussi Daphné Taillandier, chef du projet Cœur de Ville, et Mathieu Bouillet, manager centre-ville.

 

 

Mais tout d’abord, Mme Jarrot a rappelé certaines choses aux commerçants. « Quand j’ai été élue, en 2014, vous êtes venus me voir car il y avait des points à éclaircir et à solutionner. Ainsi, l’association des commerçants et d’autres m’ont fait une première demande à laquelle nous avons accédé ».

 

 

Faire stopper les ventes Pauporté

 

En fait, il s’agissait de faire stopper les ventes de l’entreprise Pauporté au Syndicat des Mineurs. Pour qu’elles ne fassent pas concurrence aux commerçants textiles.

 

 

Montceau à ski

 

Un peu plus tard, Mme Jarrot évoque une autre demande de l’association des commerçants pour mettre sur pied « Montceau à ski ». Une opération qui a coûté à la ville, mais à laquelle elle a à nouveau accédé.

 

 

Le centre-ville en rue piétonne

 

Nouvelle demande des commerçants : mettre le centre-ville en rue piétonne. Cela a été essayé pendant trois semaines ou un mois, puis ils ont souhaité que cela redevienne comme avant.

 

 

Pas de parkings payants à Montceau

 

 

Les commerçants ont ensuite demandé une zone bleue, car il y avait des problèmes quant aux véhicules garés longuement devant les magasins. Quant aux parkings payants, Mme Jarrot s’y oppose, car cela serait « mortifère » à Montceau.

 

 

Et pas de Food Truck non plus…

 

Et le maire de continuer sur sa lancée : il y a un an, on nous a demandé un Food Truck Pizza. Là encore, j’ai refusé car il y a suffisamment de restos de pizzas sur la ville.

 

 

La sonorisation en ville

 

Mme le maire rappelle qu’elle a pris sur elle de déroger à la décision de justice qui interdisait la sonorisation au centre-ville.

 

 

Les taxes ordures ménagères trop importantes

 

 

Mme Jarrot répond : « Il faut qu’on communique sur le sujet avec la CUCM ».

 

 

Projet action Cœur de ville

 

 

Mathieu Bouillet a fait le tour des commerçants avec une consigne précise : demander l’avis de ceux-ci. Ce qui va, ce qui ne va pas etc.

 

 

Des doléances diverses et variées

 

 

Parmi les impressions recueillies : on ne sent pas en sécurité en ville, Mme le maire ne passe pas me voir, trop de locaux sont vides au centre-ville, les loyers sont trop chers.

 

D’autres affirment qu’ils n’ont jamais vu personne du dispositif Cœur de ville, ou espèrent avoir à nouveau une épicerie au centre-ville et même un magasin de produits en vrac.

 

Un autre commerçant pense que l’action Cœur de Ville ne va rien apporter. Celui-ci se plaint de ne pas avoir de poubelle-container et surtout, de ne pas avoir été programmé pour la fêté de la Musique !

 

Une autre enseigne se plaint : « Les personnes font demi-tour à l’église et oublient l’autre moitié de la ville ».

 

Un boulanger déplore un problème de rotation des bus. Il souhaiterait un bus toutes les 45 mn au lieu de toutes les deux heures.

 

Pour sa part, un autre riverain râle contre la taxe foncière qui est trop élevée. Et celui-là demande un arrêt-minute pour ses livraisons.

 

Et puis, de façon beaucoup plus collégiale, les commerçants déplorent des chiffres d’affaire en baisse, à cause des Gilets Jaunes qui se rassemblaient en ville le samedi.

Quant à une pâtisserie, place Beaubernard, elle se sent carrément délaissée. « Il n’y en a que pour le centre-ville » dit-elle.

 

 

Assemblée des assemblées Gilets Jaunes

 

 

Après avoir retracé toute la genèse des Gilets Jaunes, Mme Jarrot annonce que leur assemblée des assemblées aura lieu les 29 et 30 juin prochains, au Pouloux !

 

Une commerçante s’insurge : « J’habite au Pouloux et la moindre des choses aurait été que nous le sachions… ».

 

 

Dialogue rompu entre la rue de la République et la rue Carnot ?

 

 

Mme Jarrot précise que l’action Cœur de Ville ne pourra réussir que si tout le monde agit ensemble…

 

 

Action Cœur de ville présenté par Mme Taillandier

 

Marie-Claude Jarrot précise que 222 villes réparties dans toutes les régions, bénéficieront d’une convention de revitalisation sur 5 ans, pour redynamiser leur centre-ville. Et Montceau en fait partie…

 

 

Plan action Cœur de Ville ? Quesako ?

 

Le plan « Action cœur de ville » répond à une double ambition : améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et conforter leur rôle de moteur de développement du territoire. Si un cœur de ville moyenne se porte bien, c’est l’ensemble du bassin de vie, y compris dans sa composante rurale, qui en bénéficie.

Élaboré en concertation avec l’association Villes de France, les élus locaux et les acteurs économiques des territoires, le programme vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement, du commerce et de l’urbanisme à réinvestir les centres villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville, afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes.

 

 

5 axes structurants

 

Pour assurer cette revitalisation, chaque convention reposera sur 5 axes structurants :

 

 

De la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville

Favoriser un développement économique et commercial équilibré

Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions

Mettre en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine

Fournir l’accès aux équipements et services publics

 

 

Des aides appréciables : plus de 5 milliards d’euros sur 5 ans

 

 

L’appui aux projets de chaque commune, repose sur des cofinancements apportés par les partenaires : plus de 5 milliards d’euros mobilisés sur 5 ans, dont 1 Md€ de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 M€ en prêts, 1.5 Md€ d’Action Logement et 1,2 Md€ de l’Anah.

D’autres ressources pourront venir compléter ces enveloppes de crédits.

 

 

La boutique Ephémère

 

 

Une boutique éphémère est une approche du marketing, basée sur l’ouverture de points de vente pour de courtes durées. Une boutique éphémère est similaire à un point de vente classique, mais de manière temporaire.

A Montceau, proposée aux commerçants qui le souhaitent, elle se trouvera à côté de la boutique Thomas Cook, rue Carnot.

 

 

De nombreux sujets ont été évoqués :

 

 

L’habitat au centre-ville

 

« Nous avons des problèmes d’habitat en centre-ville » concède Mme Jarrot. Et il faut y remédier. Chez Michelin, des cadres venus de Pologne vont arriver et il va falloir qu’ils leur trouvent des logements qui correspondent à leurs souhaits.

 

 

Burger King et Mac’Do

 

 

Le maire de Montceau explique : « lorsque Burger King est venu me voir il y a deux ans, pour s’implanter sur la ville, j’ai répondu qu’il y avait assez de commerces du genre. Seulement, ils ont ensuite cherché un terrain, et ils m’ont fait dire que dans mon équipe municipale, il y avait « Mme Mac’Do » alias Mme Rames ».

Ajoutant : « Conflit d’intérêt ou pas, je n’avais pas intérêt à dire non. Je n’ai pas eu le choix et ils se sont implantés ».

 

 

La signalétique promise aux commerçants via Cœur de Ville

 

 

Un commerçant fait remarquer qu’il traite déjà avec une entreprise privée pour la signalétique de son commerce. Devra-t-il résilier le contrat et qui prendra en charge la nouvelle signalétique ?

Mme Jarrot promet de revoir l’intégralité de la signalétique que la CUCM prendra vraisemblablement en charge.

 

 

Le bâtiment où se trouvait Château-Groison va-t-il être rénové ?

 

Le propriétaire est dans la salle et il répond à Mme Jarrot qui lui demande ce qu’il va en faire. « Je vais le louer ou le vendre ». Mais avant, il faudra que celui-ci soit rénové. « Et il faudrait que ça avance rapidement » précise le maire.

 

 

Les fausses vitrines pour cacher la misère

 

 

Une commerçante émet l’idée de fausses vitrines pour les commerces vides. « J’ai vu ça dans d’autres villes et c’est moins triste que de voir des commerces gris, vides et poussiéreux ».

De jolies vitrines en trompe-l’œil, avec pour objectif de dynamiser le centre-ville et d’inciter de nouveaux commerces à s’installer.

« C’est une bonne idée qui pourrait s’inscrire dans le cadre du Cœur de Ville » constate Mme Jarrot.

 

 

Pourquoi les commerçants désertent-ils le centre-ville ?

Plusieurs raisons énoncées par Mme le maire : les loyers sont très chers et peu d’enseignes viennent s’installer ici…

 

 

Et l’insécurité ?

 

Une commerçante relate qu’après les rallyes motos qui se sont déroulés aux vacances de Pâques, 40 jeunes sont « descendus » au centre-ville en faisant du tapage. Elle a appelé la police nationale, mais comment celle-ci peut-elle faire face à 40 jeunes, si l’effectif se réduit à 3 policiers dans une voiture ?

 

 

Qu’en pensent les commerçants ?

 

 

Cette réunion s’est achevée tard dans la soirée et un sentiment contrasté est ressenti : les commerçants n’ont pas eu beaucoup de réactions à la présentation du projet Action Cœur de Ville. Seraient-ils désabusés ?

 

Plusieurs d’entre eux ont avoué ne pas croire en l’efficacité de ce projet…Les visages étaient impassibles pour certains, goguenards pour d’autres et nombre d’entre eux sont partis avant la fin de la réunion…