J’en connais un qui, se plaignant de la chaleur et de la sécheresse vous a montré son jardin tout dernièrement, le 26 juillet dernier, sur ce site et sous le titre « vivre avec son temps ! », a profité des 4 gouttes de pluie tombées ce lundi matin pour aller voir si les bêtes à cornes étaient de sortie.

 

 

Tout avait pourtant mal commencé ce lundi matin, à 6h, le sol était sec, pas une goutte de pluie et pourtant elle était annoncée. Le gars se met à prendre son petit déjeuner et, voilà t’y pas qu’il se met à tomber quelques gouttes. Ni une ni deux, il s’équipe (bâton, filoche, bague (diamètre 3cm), botte, capuchon) et le voila parti à quelques kilomètres de chez lui, dans un endroit que lui a montré un ami paysan sympa et dans un autre endroit où il en ramasse tous les ans et ce de plus en plus, ce qui prouve bien que si l’on respecte bien la réglementation liée à ce ramassage, il n’y a pas de risque d’extinction de ces gastéropodes. Nous reviendrons sur cette réglementation. En un peu moins de 3 heures, le gars avait mis la bagatelle de 707 escargots dans la filoche qui était devenue intransportable, vu son poids. Le gars, il les ramasse pour la consommation familiale, pour son ménage, celui de sa fille, pour la belle mère, pour les paysans sympas qui lui donnent accès à leurs « bouchures » etc….

 

 

Ce qui est le plus incroyable, c’est la rapidité avec laquelle ces gastéropodes sortent de la terre pour courir dans les bouchures et surtout sur le foin couché près de ces dernières. Presque 2 mois enterrés et « paf », quelques gouttes et les voila sortis de leur cachette. Alors, bien sûr, les grincheux vont encore nous dire qu’il aurait fallu les laisser en paix, et bien peut-être faut-il aussi laisser en paix les autres espèces animales et…végétales, ce qui nous permettraient, à nous, de mourir un peu plus léger et dans le déplaisir. Et puis savez vous que la nature est pleine d’autres prédateurs qui s’en régalent (renard, et autres serpents, buses etc…) La nature veut aussi que l’homme se nourrisse pour vivre et l’homme fait « marcher » les restaurants où ils sont au menu et il se fait plaisir à la maison en famille et puis, ces escargots là, ce sont des compatriotes, rien à voir avec le caoutchouc d’importation !

 

Comme nous l’indiquions ci-dessus, si l’on respecte la réglementation en vigueur, il n’y a aucun risque d’extinction de l’espèce.

 

Rappel de la réglementation :

 

La cueillette est interdite sur les domaines privés (jardin, champ, forêt). Le propriétaire peut porter plainte pour atteinte à la propriété privée et vol si vous les ramassez sans son accord.

 

Vous devez vous limiter à une consommation familiale : quand on est un particulier, la mise en vente, réglementée par arrêté préfectoral, est le plus souvent interdite.

 

Avant de passer à la récolte des escargots, vous devez tout savoir sur la législation sur cette pratique pour éviter les risques qui peuvent survenir suite à une violation de la loi. En effet, depuis le 24/04/1979, le ramassage des escargots est régi par une réglementation qui stipule :

 

Ne touchez pas à l’escargot de Bourgogne (Hélix pomatia) au printemps !

 

Le ramassage et la vente de l’escargot de Bourgogne (Helix pomatia) sont autorisés du 1er juillet au 31 mars à condition que sa coquille ait un diamètre égal ou supérieur à 3 cm.

 

Pendant la période de reproduction (1er avril – 30 juin ), il est interdit de ramasser ou vendre ce colimaçon.

 

 

A noter que cette réglementation peut être renforcée par un décret préfectoral ou communal.

 

En attendant de les déguster, il faut les préparer (se reporter à nos articles des 2 juin et 12 juillet 2011 et à celui du 4 juillet 2013), et çà c’est du boulot, il faut du savoir faire, presque du talent et du courage… la « biloute » le sait bien.

 

« Mais, ma foi, yè si tant bon !» … qu’ô dit le gars !

 

Jean Michel Lendel