Sécurité des habitants (Blanzy)
Composer le 17 sans crainte au moindre doute
Le premier magistrat, dans son discours d’accueil a remercié le commissaire de sa présence et s’est réjoui des bonnes relations établies entre la police nationale, la police municipale et la mairie.
M. le Commissaire a rappelé au public que, lorsqu’il était arrivé à Montceau, en septembre 2015, il avait promis de dire la vérité à tous les citoyens, de faire part de ses actions et de ses décisions. « Pour que chacun sache ce qu’il se passe autour de lui, sans toutefois affoler les gens sans raison » expliquera-t-il. Précisant : « Lorsque j’ai rencontré Hervé Mazurek il y a un an et demi, nous nous sommes jaugés, ne sachant pas si une coopération allait s’opérer entre nous ».
Il savait que le maire avait à cœur la sécurité et le bien-être de ses concitoyens et que lui, commissaire, ne tenait pas à faire systématiquement de la répression. « Chacun a le droit de faire ce qu’il vaut, tant que cela ne dépasse pas le cadre de la loi » dira-t-il en substance.
Ne pas hésiter à composer le 17
Puis Jérôme Besse a encouragé les personnes à composer le 17 (numéro du commissariat) sans hésitation lorsqu’ils constatent des faits anormaux sur leur commune. Et pas seulement quand les faits sont graves. Donnant pour exemple ce cambriolage, qui a eu lieu dernièrement un peu au-dessus du commissariat. Un blanzynois s’est présenté au poste de police pour signaler qu’il avait vu une voiture suspecte, de telle couleur, avec un certain nombre d’occupants à l’intérieur, ayant eu le reflexe de relever le numéro d’immatriculation du véhicule.
« Cela nous aide énormément car si cette personne ne nous avait aiguillé sur ce véhicule, nous n’aurions pas solutionné aussi rapidement cette affaire » reconnait le commissaire. Une fois les faits commis, non seulement nous n’y pouvons plus rien, mais en plus, nous éprouvons un sentiment de frustration en cas d’échec.
C’est pourquoi les informations que peuvent fournir les habitants sont très utiles, cela peut aider les policiers. M. Besse rappelle qu’il dispose de 70 fonctionnaires de police pour 6 700 habitants. « Quand vous appelez le 17, vous ne nous dérangez pas, cela fait partie de notre travail » martèle le commissaire.
Ce dernier apporte aussi des précisions sur les courriers qu’il reçoit et dont certains dénoncent des faits délictueux. Et quelquefois, ces personnes sont mécontentes que ceux qu’ils ont signalés au commissariat ne soient pas arrêtés manu militari.
Il faut savoir que seul l’Etat est habilité à utiliser la violence, sans qu’on puisse lui en dénier la légitimité. Cela fait partie de ses prérogatives légales. Cette théorie traduit la définition régalienne de l’Etat, laquelle soutient que celui-ci doit se cantonner à des fonctions de sécurité et de sûreté des membres de la société. Ainsi, toute violence autre que celle de l’Etat serait nécessairement illégitime. « Nous agissons donc dans un cadre juridique contraint et ne pouvons mettre des individus en garde à vue comme cela » livre Jérôme Besse devant un public tout ouïes.
La sécurité routière au cœur du débat
Le maire et le commissaire ont ensuite abordé le thème de la sécurité routière. « Quand je suis sur le terrain, je me heurte à l’hostilité des conducteurs qui me demandent si je n’ai pas autre chose à faire que de les ennuyer sur la route ! Ce à quoi je leur réponds que si, mais que ces autres choses, nous les faisons aussi ! » sourit M. Besse.
Il y a eu également un gros travail effectué au niveau des écoles. Le maire et le commissaire travaillent avec efficacité dans le même sens et ensemble. Ils aimeraient que tout soit parfait mais malheureusement… « Nous sommes passés des écoles ouvertes avant, aux écoles fermées de maintenant » reconnaissent les deux hommes.
Ils font aussi la chasse aux stationnements sauvages devant les établissements scolaires, aux comportements dangereux etc. En faisant tout d’abord de la prévention, puis de la répression, en partenariat avec la police municipale (notamment avec Catherine Lagae pour les écoles). Et avis aux amateurs : le stationnement dangereux qui coûtait 35 euros est passé à 135 euros ! De quoi dissuader les contrevenants et faire quelques mètres de plus pour se garer correctement. « On ne peux pas se permettre de perdre des vies pour des bêtises pareilles… » estime Jérôme Besse.
A ce stade de la discussion, une personne constate la présence inopportune d’un radar quand on quitte Montceau, en fin de zone à 50km/h. Préconisant de le placer plutôt de l’autre côté de la route, quand les gens entrent dans Montceau. Ce à quoi le commissaire a rétorqué que les radars fixes sont gérés par la préfecture et que lui n’en a pas la charge.
Jérôme Besse, encore une fois, précise que ce ne sont pas les conducteurs qui roulent à 55 au lieu de 50 qui l’intéressent, mais bel et bien ceux qui sont à 80 au lieu de 50. Il faut se fixer une marge de tolérance, ajouta-t-il.
Une question sur l’augmentation des accidents et parfois des décès pour les conducteurs sous l’emprise de produits stupéfiants a été posée. Ce à quoi le commissaire Besse a répondu que Blanzy était épargné par ces phénomènes vérolés et les problèmes de stupéfiants ancrés.
Au final, cette réunion a permis au public d’échanger avec leur maire et le représentant de la police nationale. Seul bémol : les participants n’étaient pas aussi nombreux que cela et c’est bien dommage. Pour ceux qui n’ont pu se déplacer ce jeudi, d’autres réunions sont prévues sur les communes voisines.
Le dispositif Vigi – Commerce
Un commerçant blanzynois remarque que, s’il reçoit bien les SMS d’alerte (cambriolages, escroqueries, faux billets etc), il s’agit des alertes concernant les commerçants sur la région de Mâcon. Pas celles de Montceau et des communes environnantes.
Et M. Besse de préciser que tout d’abord, sur Blanzy, il n’y a eu aucun vol à main armée sur toute une année, que dans un second temps, ils sont informés via les médias locaux et enfin, qu’il ne sert à rien d’affoler la population, tant que celle-ci n’est pas en danger.
Le dispositif Vigi-Commerce
Il repose sur le principe de la diffusion rapide de l’alerte afin d’éviter toute réitération des faits. Il permet à la police ou la gendarmerie d’envoyer des messages d’alerte en temps réel aux commerçants, lorsque des actes délictueux sont constatés dans une rue ou un quartier. Le service fonctionne 24h/24 et 7j/7.
Suscitant et renforçant la vigilance, les SMS d’alerte visent à préparer les commerçants à l’éventualité d’une agression, à rassurer la clientèle et à sécuriser la ville et ses commerces. C’est avant tout un outil de prévention qui cherche à éviter la multiplication de méfaits dans plusieurs établissements et éviter la récidive. Parfois, l’alerte SMS conduit même à l’appréhension du malfaiteur.
L’adhésion au dispositif est gratuite. Les commerçants, artisans, cafés, hôtels et restaurants inscrits au Registre du Commerce et des Sociétés doivent solliciter leur inscription au dispositif auprès de leur CCI.
Le dispositif Tranquillité-Vacances en cas d’absence des occupants
Quelques conseils basiques sont énumérés par le fonctionnaire de police. Car on ne peut plus se permettre de s’absenter en laissant la porte non fermée à clé, les volets ouverts, la clé sous le paillasson ou sous le pot de fleur ! Exit également l’arrêt-minute devant la boulangerie en laissant la voiture tourner avec bien évidemment la clé de contact dessus…
Le dispositif Tranquillité-Vacances (le mal-nommé puisqu’il s’applique maintenant sur toute l’année). Il s’agit d’un service de sécurisation mis en œuvre par la police et la gendarmerie au bénéfice de ceux qui s’absentent pour une certaine durée.
Les habitants s’assurent ainsi de la surveillance de leur domicile, à travers des patrouilles organisées par les forces de l’ordre dans le cadre de leurs missions. Les bénéficiaires de ce service sont assurés d’être prévenus en cas d’anomalie ( tentatives d’effractions, effractions, cambriolages).
Informées, les victimes et leurs proches restés sur place, sont en mesure d’agir au plus vite pour limiter le préjudice subi : remplacement des serrures, inventaire des objets volés, contacts avec la société d’assurance, etc.
Pour bénéficier du dispositif, il faut en faire la demande plusieurs jours avant la période d’absence, au commissariat.
Et le commissaire de préciser que sur les dernières années, pas un cambriolage n’a été perpétré sur la centaine d’habitations surveillées.
Mais les patrouilles sont-elles dissuasives ? demande un homme dans la salle. Oui, répond Jérôme Besse, mais il faut savoir que les cambrioleurs repèrent les maisons le premier jour. Ils vont frapper à la porte pour s’assurer que la maison est vide de ses occupants. S’ils sont présents, ils inventent une excuse bidon. Ils agissent le matin tôt, quand les gens sont au travail, mais aussi le soir très tard. Mais il n’est pas rare qu’ils agissent en pleine journée aussi ! « Mais en général, ils sont peureux et déguerpissent au moindre bruit » indique le commissaire.
Les voisins vigilants
Un voisin vigilant est un citoyen responsable qui appelle le 17 en cas de problème. Il ne s’agit pas de créer une police, mais tout simplement être attentif à son quartier et ses habitants. Ce mouvement créé un élan d’entraide et de solidarité qui tend à rendre la vie plus agréable dans les quartiers.
Être un voisin vigilant : c’est entrer dans une démarche de prévention de la délinquance en partenariat avec la commune, mais aussi un moyen de communiquer entre la mairie et les citoyens, ou les citoyens entre eux. Il ne s’agit pas de surveiller son voisin, mais quelquefois de renouer un lien. Le voisin vigilant veille mais ne surveille pas.
Et un participant à la réunion a posé la question de l’utilité de ce dispositif. C’est Hervé Mazurek qui a répondu en disant qu’à Blanzy, les élus et les citoyens étaient déjà extrêmement vigilants. « Il faut adapter le concept et le dispositif au local et là, ce dispositif n’apporterai rien de plus ». Toutes les semaines, les élus font remonter les informations car ils sont répartis sur les différents quartiers de la commune. 40 km2 et 6700 habitants, c’est une commune à dimension humaine qui reste gérable.
Faut-il tout dire à la population ?
Hervé Mazurek évoque le renversement d’un poids-lourd l’année dernière sur la route express au niveau de Blanzy. « Certains habitants m’ont (gentiment) reprochés de ne pas les avoir prévenus, mais il n’y avait pas de danger, la situation était figée » se souvient-il. Et les produits transportés étaient certes dangereux, mais la situation était vraiment sous contrôle.
Le Prix de la Citoyenneté pour Blanzy
Le 27 juin dernier, Hervé Mazurek a reçu le Prix de la Citoyenneté lors de la première édition des Trophées des maires ; mettant en avant le thème de la sécurité. Et notamment en citant les nouvelles activités périscolaires (NAP) où le commissaire et un détective privé sont venus parler de leur métier aux enfants.
De belles leçons de citoyenneté qu’il est parfois difficile de faire appliquer. « J’ai fait la chasse aux scooters dangereux et dérangeants tout l’été. Ce fut un travail de longue haleine qui a duré six mois mais qui a porté ses fruits » raconte M. Mazurek.
Un commentaire sur “Sécurité des habitants (Blanzy)”
C’est tellement DRAMATQIUE qu’un représentant de l’Etat tel qu’un Commissaire de Police prends la peine de se déplacé face aux CITOYENS et que si peu de personnes aient le respect de se déplacés …….. MERCI AU COMMISSAIRE & A MONSIEUR LE MAIRE POUR CETTE REUNION !!!!!!!!!!