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mardi 25 juillet 2017 à 09:08

TGI CHALON correctionnelle lundi 24

MONTCEAU : Lésé par un employeur malhonnête, il le vole à son tour



 

 

 

N’est pas malhonnête qui veut : Eric est jeune, il a un bac pro, il vit encore chez son père et il bosse, du moins il veut travailler. En 2016 il trouve un job complémentaire dans une société installée à Montceau. Mais le premier mois son patron (qui a mis la société au nom de quelqu’un d’autre) le paie en argent liquide, et le second mois, ne le paie pas, tout simplement.

 

 


L’employeur est donc en faute, mais Eric est perdu, il ne ressent que l’injustice de la situation, l’abus de pouvoir. Il est perdu et se présente au bureau le 1er décembre. Il réclame à un autre employé un ordinateur posé sur une étagère. « C’est le mien« , dit-il, alors que c’est celui de l’employeur non-officiel et défaillant.

 

Ce dernier porte plainte contre Eric, et voilà le jeune homme devant une composition pénale au TGI de Chalon sur Saône. Le dit escroc n’est évidemment pas là, et ne se constitue pas partie civile, évidemment.

 

 

Eric aurait dû prendre un avocat. Un avocat l’aurait conseillé dès le début de la procédure et l’aurait défendu devant les juges : « Ça n’aurait pas excusé le fait, mais ça aurait éclairé le contexte autrement », regrette la procureur.

 

Le jeune homme, entendu par la police, a eu peur : de victime, il est devenu en se payant sur la bête, voleur, et pris dans la panique et la honte, il en oublié de se défendre.

 

Sur le conseil d’un copain, il va expliquer au tribunal : « Je vais dire la vérité. Je reconnais avoir pris un ordinateur qui n’était pas le mien. Il ne m’avait pas déclaré, je n’étais pas au courant, et ensuite il ne m’a pas payé, alors... » Il affirme s’être débarrassé de l’engin.

 

Le parquet requiert 4 mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté pour informer ce garçon des règles de vie en société : ses devoirs mais aussi ses droits.

 

 

Le tribunal, qui a dans la procédure l’identité de la société (immatriculée en mars 2016 et visiblement radiée en août de la même année, alors que les faits datent de décembre 2016), entend quelque chose de la position d’Eric, et le condamne à 500 euros d’amende.

 

 

Florence Saint-Arroman

 

 

 

 

Tribunal Chalon 11 07 17

 

 

 

 

 

 



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