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vendredi 27 juillet 2018 à 12:55

Triple noyade d’enfants à Chalon

Le procureur ouvre une informatrion judiciaire contre X pour homicide involontaire






Le dimanche 8 juillet le tonnerre déchirait à Chalon un ciel d’été pourtant limpide : 3 enfants d’une même fratrie qui en compte 5 ont perdu la vie en se noyant dans le lac du pré Saint-Jean.

 

Les plongeurs ont sorti de l’eau 3 corps chaussés et habillés. L’enquête menée par le parquet du TGI de Chalon a conclu à l’accident, mais le communiqué du 11 juillet relevait toutefois que ces enfants, qui ne savaient pas ou peu nager, avaient néanmoins reçu « l’autorisation de l’adulte référent » d’aller s’y « rafraîchir ». C’est dans ce contexte que le procureur de la République de Chalon, Damien Savarzeix, a décidé d’ouvrir une information judiciaire contre X, du chef d’homicide involontaire, qui devra répondre aux interrogations qui persistent quant à la pertinence des instructions qui ont été données aux trois petits, et quant aux conditions de leur surveillance.

 

 

Sur les réseaux sociaux les jours qui ont suivi ce drame, les gens ont beaucoup commenté les différents articles diffusés, la presse nationale s’étant saisie de cet accident le jour même. Or les interrogations portaient beaucoup sur cette contradiction : comment peut-on autoriser l’accès à un plan d’eau dès l’instant où l’on sait que des enfants ne savent pas nager ? Question suivie d’une autre : comment se fait il que des enfants scolarisés n’aient pas eu d’initiation à la natation ? Les enfants étaient ils dûment scolarisés ? Et enfin : l’enquête a établi que les petits, engagés dans une percée entre deux bosquets d’acacias, n’étaient plus dans le champ de vision des adultes, ils n’étaient donc pas, dans ces conditions, surveillés.

 

 

Un juge d’instruction est désormais en charge des suites. Tout le monde est bien conscient qu’un tel malheur ne se répare pas, mais sans soute doit-on à ces trois enfants que les circonstances qui ont conduit à ce drame survenu de surcroît dans l’espace public, soient parfaitement établies.

 

 

Florence Saint-Arroman

 

 

 

 

tribunal 2208172

 

 

 

 



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