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lundi 24 décembre 2018 à 19:56

Gilets jaunes du Magny devant la justice…

L’outrage est reconnu…mais pas la victime






 

Tout ça pour ça… « Tout ça » 

 

 

Garde à vue tout le week-end pour une femme d’une cinquantaine d’années sans casier judiciaire, interpellée ce samedi au Magny, alors que la police intervenait pour rétablir la circulation parce qu’au moment où elle a reçu un coup de matraque sur le bras, elle a réagi en s’exclamant « merdeux » à l’adresse du policier. Le commissaire de police de Montceau entend se porter partie civile, et la dame est déferrée en début d’après-midi ce lundi 24 décembre, c’est-à-dire présentée au parquetier de permanence. Ce dernier lui propose, puisqu’elle ne conteste pas les faits, une « CRPC déferrement » : une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, immédiate.

 

La prévenue est assistée d’un avocat, c’est obligatoire, et maître Vermorel ne s’oppose pas à la peine proposée : un stage de sensibilisation à la citoyenneté, à ses frais. La femme accepte, elle a hâte, et on la comprend, de pouvoir retrouver sa liberté de mouvement, de pouvoir se doucher, faire un vrai repas.

 

 

« Pour ça » : Dans la salle d’audience des assises, greffière et juge viennent pour homologuer la peine. La présidente Chandet rappelle à la comparante les faits pour lesquels elle est jugée et sera condamnée, or celle-ci, dans un élan spontané dit que oui, elle a lancé « merdeux » mais pas au commissaire, au jeune policier qui lui avait donné un coup sur le bras. Nous n’ouvrons pas les guillemets car nous n’étions pas présent à ce moment-là, nous étions dans la salle des comparutions immédiates. Bref, la juge, rigoureuse, constate que la prévenue ne reconnaît pas totalement les faits : l‘outrage est reconnu, mais pas la victime. Evidemment, la prévention est la même, que l’outrage concerne un commissaire, un major ou un agent. N’empêche que maître Seriot s’apprête à demander des indemnités, encore faut-il que ça soit pour le policier frappé par l’insulte et pas un autre… Il demande alors un supplément d’informations, qu’on finisse par savoir. La juge acte sa demande.

 

 

La présidente renvoie alors la prévenue, son escorte, et son avocat, devant le parquetier de permanence, pour les suites à donner. Résultat : la prévenue est reconvoquée, devant la chambre  des comparutions immédiates le 7 février prochain. Elle peut rentrer chez elle. Elle vient de vivre un week-end et un lundi très éprouvants, elle devra remettre le couvert en février. Tout ça pour ça.

 

FSA

 

 

 

 

 

tribunal 2208172

 

 

 

 

 

 

 



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2 commentaires sur “Gilets jaunes du Magny devant la justice…”

  1. sebflo71 dit :

    Le respect, les valeurs, la République ne sont que des mots vides pour ces agités. Mille mercis aux forces de l’ordre qui font un travail admirable avec la plus grande loyauté à la République et à ses citoyens.

  2. jean dit :

    Merci aussi a la justice des forces de l ordre pour vous ceuillir a 86 km/h retenu 81 km/h pour 80. Ah les délinquants de la route…! De toute façon les gilets jaunes que l on veus abattre risquent plus de condannation que Carlos Ghosne. Il y a qu a observer, l avenir le dira..
    Bon Noël a tous et courage au Magny.