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jeudi 26 novembre 2015 à 20:50

Communauté Urbaine Creusot-Montceau

L'intervention JC Lagrange au nom du groupe PS, PC, EELV, non-inscrits



 

« Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

 

 

Le débat qui nous réunit ce soir s’inscrit dans le cadre de la loi NOTRE (Nouvelle organisation territoriale de la République). C’est donc un nouvel acte de la décentralisation qui se met en place. Cette loi confère notamment aux nouvelles régions et aux intercommunalités un rôle majeur, un rôle moteur tant dans l’aménagement du territoire que dans le développement économique ou les services à la population.

 

 

Cette loi, qui s’inscrit sous le drapeau de la République et ses valeurs, doit donc imprégner nos décisions et nos réflexions en matière de solidarité territoriale.

 

 

Cette loi s’applique aussi dans notre département. A ce stade, la définition que nous pourrions donner de la carte soumise en CDCI par Monsieur le Préfet est une carte réglementaire pour notre territoire.

 

 

Mais, cette proposition effectivement ne créée pas la dynamique territoriale attendue, même si elle rassure quelques intérêts politiques locaux.

 

 

Monsieur le Président, vous nous proposez de revoir fort légitimement cette carte.

 

 

Le plus facile serait d’aborder négativement ou à reculons cette refonte majeure, à savoir en mettant en avant uniquement (même si c’est légitime) les aspects financiers, fiscaux, techniques. Le pire serait peut-être d’agiter, comme certains élus, des peurs, peur des autres, peur de perdre son identité et, sans l’avouer, peur de perdre son pouvoir.

 

 

Face à ces risques de repli, il faut plus que jamais trouver des synergies avec des territoires voisins ou similaires, pour renforcer notre position stratégique dans le Département et la Région. Plus que jamais, il faudra savoir exister à côté des métropoles et des grandes collectivités.

La communauté urbaine, fière de son histoire intercommunale qui a su évoluer en 45 ans, et forte de son positionnement régional, ne peut se contenter d’une proposition qui fige ses contours à ses deux seuls bassins de vie.

 

 

J’ai cité l’histoire intercommunale et, sans rentrer dans le détail, je veux rappeler les deux grandes étapes qui ont marqué notre communauté.

 

 

1970 : 16 communes, 2 villes et leur agglomération qui ont compris l’intérêt de s’unir pour développer leurs équipements mais aussi pour se préparer aux mutations économiques. 45 ans après, la preuve est faite que ce choix volontariste et innovant pour l’époque a permis d’affronter des chocs industriels majeurs qui auraient pu être désastreux sans la solidarité intercommunale.

 

 

Dès le début des années 2000 et encore plus en 2013, la reconnaissance de bassins de vie a fait son chemin pour aboutir à une communauté à 27 communes.

 

27 communes, petites, moyennes, bourgs, villes-centres ; 27 communes rurales, périurbaines et urbaines qui travaillent ensemble à la mise en œuvre d’un projet de territoire communautaire tout en gardant leur identité et leur autonomie dans les actions de proximité culturelles, associatives sociales, éducatives et d’aménagement du cadre de vie.

 

Après 45 ans d’adaptation aux mutations économiques aux contraintes financières, la communauté urbaine a aujourd’hui tous les outils et les leviers pour répondre aux défis de l’emploi, de l’économie, de l’habitat, de la formation, du développement durable et d’un maintien raisonné de ses services publics et d’un développement de ses moyens de communication, notamment son patrimoine routier.

 

 

Monsieur le Président, se contenter de rectifier à la marge nos deux bassins de vie serait sans doute confortable et prudent, mais ce serait renier le caractère innovant et volontaire de notre institution.

 

 

Le courage en politique, c’est d’assumer les contraintes tout en innovant dans ses choix et en se projetant vers l’avenir.

 

 

Notre expérience passée, l’intégration réussie des communes rurales sont autant de garanties apportées à ceux qui seraient réticents à l’ouverture de notre communauté urbaine à nos voisins de la communauté de communes de Gueugnon. Ce bassin industriel du Charolais, similaire en beaucoup de points à la géographie et à la sociologie de notre territoire, apportera le poids de son économie et de sa démographie.

 

 

Plus encore, notre proposition répond à la nécessité de solidarité et de dynamique qui manque désormais à ce département.

 

 

Enfin, notre amendement au projet initial devra être profitable aux nouvelles communes que nous accompagnerons dans leur intégration.

 

 

Fiers de nos territoires urbains et ruraux, c’est donc une communauté d’avance que nous proposons et que nous consoliderons dans l’intérêt avant tout de nos habitants et le respect de l’identité de chacune de nos communes.

 

 

Jean-Claude Lagrange

 

 

 

ccm conseil 2611154

 

 

 

 

 



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