C’est autour de 20 heures que des conducteurs des bus du réseau de Transport urbain de la Communauté ont envahi la salle du conseil communautaire et ont forcé le Président David Marti à suspendre la séance. Les manifestants ont lu un texte, prenant la parole devant les élus et sans l’autorisation du Président. Des propos inacceptables à l’égard du Président ont été prononcé dans la salle de l’Alto. Les manifestants ont refusé toute discussion avec le Président. Cette intervention a conduit à une coupure du conseil de  minutes.

 

 

Voici leur texte :

 

 

« Mesdames, Messieurs,

 

Si nous venons manifester ce soir à votre conseil, c’est pour vous faire part de l’inquiétude et de la colère suscitée par la nouvelle délégation de service public attribuée au groupe Transdev pour la gérance du réseau de transport urbain de la Communauté.

Cette offre revue fortement à la baisse, induit la suppression de 19 postes de conducteurs et une dégradation du service public.

Comment se fait-il que la clause de non sous traitance n’ait jamais été inscrite dans le cahier des charges de l’appel d’offre, chose que nous avions demandée au vice-président des transports lors de nos entrevues? Cela aurait permis de sauver des emplois.

 

Nous sommes en colère parce que nous vous tenons pour directement responsables des conséquences catastrophiques sur nos emplois que votre politique, faussement économique provoquera fatalement. Nous sommes en colère parce que contrairement à ce que vous voulez faire croire aux usagers, votre offre est une offre insuffisante et pénalisera de pauvres captives qui n’ont que les transports en commun pour se déplacer. Vous avez voulu leur faire croire le contraire mais personne n’est dupe, le nouveau réseau sera bien moins performant que l’ancien et des gens resteront sur la touche.

 

Nous sommes en colère M. Marti parce que vous avez une vision bien particulière de la façon de réduire les dépenses en vous appliquant dès votre arrivée aux responsabilités de la mairie du Creusot, une hausse substantielle de vos indemnités, ce qui tranche singulièrement avec les économies que vous voudriez réaliser par ailleurs. Ces orientations budgétaires à géométrie variable nous scandalisent et ne sont pas dignes de la gauche que vous êtes censés représenter. Alors, il vous est très possible de reclasser du personnel CMT au service de votre mairie.

 

Nous ne vous laisserons pas vous laver les mains et vous désengager du sort que vous nous préparez par vos prises de décision.

 

Nous vous demandons, mieux même nous exigeons, alors que beaucoup de conducteurs vont se retrouver au chômage que vous démontriez que l’étiquette socialiste que vous portez n’est pas usurpée.

 

Il est maintenant temps pour vous de vous démener pour ne laisser personne sur le carreau.

Vous voulez bouger pour garder les guichets ouverts à la gare TGV, très bien nous approuvons, mais sommes-nous moins précieux que le personnel de la SNCF, pensez-vous que notre stress, notre inquiétude depuis l’annonce cruelle de cette suppression massive de postes soit moins grande que la leur, ne méritons-nous pas autant d’égards et de soutien de votre part? Arrêtons de parler chiffres comme vous le dites mais parlons humainement.

 

Nous croyons savoir que quand elle le le veut la communauté a des ressources pour placer certaines personnes à des postes réservés, il nous semble que d’évidence nos collègues licenciés devraient être prioritaires. Votre responsabilité est clairement mise en cause dans les licenciements qui vont suivre dans notre société et votre devoir serait que vous essayiez de limiter la casse et de sauver ce qui peut l’être encore.

 

Regardez tous les collègues qui m’accompagnent, ce sont tous des habitants de la communauté urbaine avec des enfants, des familles, des maisons, des amis, des vies associatives. Ils ne veulent pas tout perdre, déménager ou pire encore se retrouver à la rue.

 

C’est à ce prix que vous regagnerez notre confiance.

 

Aux dernières nouvelles, la Direction CMT réduit l’effectif à – 50 salariés, ce qui désengage d’un plan de sauvegarde.

 

Nous vous remercions de votre attention et espérons que notre message sera entendu. »

 

 

 

 

 

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