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jeudi 20 décembre 2018 à 21:08

Communauté urbaine Creusot-Montceau

Budget - Interventions des élus






 

Intervention d’Evelyne Couillerot, vice-présidente en charge de la qualité urbaine et de l’aménagement des espaces publics

La qualité urbaine et l’aménagement des espaces publics qui contribuent à l’attractivité de notre territoire et au bien-être de ses habitants ont été retenus comme une des priorités du mandat. L’ensemble de notre territoire communautaire est pris en compte, que ce soit dans le cadre des centralités sur un bassin de vie ou dans celui de la qualité de vie dans nos communes plus rurales. L’amélioration de la qualité des espaces publics est un des leviers d’action sur lequel notre collectivité maintient ses efforts tout en calibrant au mieux ses investissements afin de tenir compte des contraintes budgétaires. La prise en compte environnementale ainsi que les nécessités d’entretien font également partie intégrante des projets retenus.

 

En 2019,4,8 M€ sont inscrits sur le volet urbain. Des actions seront poursuivies et finalisées avec notamment :

 

A Montceau, dans le quartier des Equipages, le secteur sud sera finalisé avec la création de noues et de plantations pour un montant de 150 000 €. Les engagements pour contribuer à mettre en valeur les atouts de la commune en termes de centralité se poursuivront. Après les travaux place de l’église, puis place de la mairie, l’aménagement de l’esplanade du port, en lien avec la réfection des équipements de tourisme et le tracé de l’Eurovélo 6 entre la 9e écluse et le pont levant, se poursuivra et fera l’objet d’un traitement qualitatif pour un montant global de 755 000 €.

 

Au Creusot, après 13 mois de travaux, le pont SNCF s’est transformé en une dalle urbaine et l’avenue François Mitterrand a été rouverte à la circulation. Le nouveau bâtiment de la CUCM dédié aux services à la population (eau et assainissement, transport urbain) y est en cours de construction. Cet investissement structurant mobilisera 2 millions d’euros en crédits de paiement cette année, en y incluant le traitement des abords.

De nouvelles actions, après les temps d’études et de concertations nécessaires, verront le jour.

 

Un grand projet communautaire va entrer dans sa phase active. Il s’agit du projet structurant du boulevard du 8 Mai 1945 à Torcy

 

 

Une étude urbaine a été lancée afin de définir un scénario. Il se décline en 3 phases :

 

–    la création d’une centralité entre la mairie, le centre culturel C2 et l’ex-centre commercial,
–    la reconfiguration du carrefour du marteau pilon avec son adaptation aux nouveaux flux automobiles et la mise en valeur du monument,
–    la restructuration et la requalification paysagère du boulevard en intégrant les modes de déplacements doux.
Des crédits de paiement à hauteur de 500 000 € sont inscrits pour le démarrage de la première phase.

 

A Génelard, une première phase est prévue en 2019 pour un montant de 180 000 € afin d’aménager la rue Nationale et de renforcer l’attractivité du centre-ville en lien avec les projets de la commune.

 

Dans le cadre de notre budget pluriannuel d’investissement, de nombreux travaux permettront, pour un montant global de 2,7 millions d’euros, notamment et de façon non exhaustive :

 

–    d’aménager les espaces publiques en lien avec l’investissement des communes pour répondre aux attentes de leurs habitants :

 

 

o    Ecuisses : après le parvis de la nouvelle école, parvis du multi-accueil en cours de construction (80 000 €)
o    Le Breuil : carrefour du nouveau restaurant scolaire (100 000 €)
o    Perreuil : aménagement du parking de l’école et de l’église (70 000 €)
o    Saint-Firmin : parking de la salle des fêtes Blondeau (70 000 €)
o    Saint-Symphorien : parvis de l’église et rue du Vieux Bourg (140 000 €)
–    d’apporter un aménagement qualitatif des centres bourgs :
o    Saint-Sernin : entrée sud et traversée du bourg (200 000 €)
o    Saint-Vallier : centralité commerçante (300 000 €)
–    de répondre à des besoins de sécurisation et d’amélioration des circulations :
o    Blanzy : rue de la Fiolle (250 000 €)
o    Montchanin : rue de Macon (205 000 €)

 

 

Ces projets ont été élaborés en étroite concertation avec les maires et élus concernés afin de répondre aux mieux à leurs attentes et à celles de leurs concitoyens.

L’aménagement des espaces publics consiste également à accompagner le développement des activités économiques. L’enveloppe consacrée s’élèvera à 2,6 millions, avec notamment :

 

–    L’aménagement sur Mach2 au Creusot qui sera poursuivi à hauteur de 476 000 € en accompagnement de l’implantation de nouvelles activités.
–    A Montceau, aux Chavannes, la réhabilitation du pont sur la Bourbince sera réalisée pour un montant de 850 000 €.
–    A Coriolis, la finition des voiries du secteur et, sur l’avenue de l’Europe, la prise en compte des déplacements piéton / vélo pour 950 000 €.
–    Sur le Secteur Jeanne Rose, le développement économique connaîtra une nouvelle impulsion et des aménagements seront réalisés sur la RD 18 pour un montant de 300 000 €.

Enfin, et avec la volonté de préparer l’avenir sur notre territoire, des études structurantes sont programmées :
–    En lien avec les deux dispositifs Cœur de ville sur Montceau et Le Creusot autour des questions de mobilité et de commerces (87 000 €)
–    Afin de concrétiser l’opération îlots urbains dégradés dont nous connaissons l’importance pour l’attractivité résidentielle (100 000 €)

Pour terminer mon propos, je tiens à remercier les services communautaires qui, par la qualité de leur investissement à nos côtés, permettent de passer du budget ambitieux que nous vous proposons à la réalisation concrète des projets.

 Intervention de Daniel Meunier, vice-président
en charge des transports et déplacements

Dans le cadre de la contestation et des mouvements sociaux qui se sont fait jour dans notre pays, la question des mobilités s’est posée non pas comme revendication première mais se trouve évoquée au travers de sujets faisant débat.

La politique des transports peut constituer, dans l’immédiat, une réponse conséquente à l’urgence sociale et définir, pour l’avenir, le contour de nouveaux droits citoyens. Les transports en commun ont une utilité sociale, économique et environnementale indéniable.

Les finances de notre collectivité en matière de transports et de déplacements reflètent bien entendu à nouveau l’équilibre entre le budget principal et le budget annexe mais viennent aussi traduire toute l’importance que nous entendons apporter au volet social en matière de mobilité.

Plusieurs décisions et engagements répondent à cette volonté :

 

–    Les multiples contacts engagés avec les personnes âgées de notre territoire afin de répondre au maximum à leurs besoins de mobilité.
–    Les relations entreprises avec les collectivités plus rurales visant à améliorer le dispositif de transport à la demande (TAD) et répondre aux attentes des personnes éloignées des villes-centres.
–    L’amélioration des dessertes urbaines prenant en compte les lieux cibles que sont les services publics des villes.
–    Le réel effort entrepris concernant la mise en accessibilité des arrêts avec des travaux d’aménagements conséquents au travers d’un budget annuel passant de 100 000 € à 251 400 €, cela dans le cadre d’une réflexion assidue avec les associations de personnes en situation de handicap… Il est à rappeler que notre flotte de véhicules est désormais aux normes en matière d’accessibilité et que toute notre information aux passagers en situation de handicap a été revue tant au nouveau des couleurs que des hauteurs, tout cela encore grâce aux échanges avec ces mêmes associations.
–    La gratuité totale du transport scolaire qui permet à nos collégiens et lycéens d’être acheminés par cars sur leurs établissements à plusieurs horaires matin et soir ainsi que sur le temps méridien. J’ajouterai aussi la mise en place de médiateurs sur les lignes les plus sensibles afin d’assurer le maximum de sécurité
–    Les opérations estivales visant à favoriser le transport de nos habitants sur les manifestations culturelles des deux villes-centres : Les Beaux Bagages et l’Eté du lac.
–    Le partenariat exemplaire exercé avec la Région Bourgogne-Franche-Comté,  devenue Autorité de transport de premier rang, partenariat ayant permis d’instaurer le ticket unique TER/réseau urbain facilitant ainsi les déplacements de nos habitants sur nos deux territoires… Cohérence et transversalité qui entendent bien être poursuivies dans le cadre du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires afin de palier au maximum les ruptures dans le chaînage en matière de transport.

 

–    C’est enfin la réflexion engagée et l’implication des élus

o    sur tous les modes de transport complémentaires qui pourraient dans l’avenir compléter notre offre en matière de mobilité des publics,

–    dans la poursuite du dossier VFCEA ‘interconnexion gare TGV/TER’ visant à renforcer les connexions entre les lignes régionales et nationales,
–    dans le dossier RCEA qui, après s’être engagés à un effort financier très important, continuent, avec les services, de participer au travail d’aménagement sur les traversées communautaires.

 

Je terminerai mon intervention en souhaitant vivement que le dialogue que nous avons su instaurer et développer ensemble en matière de mobilité puisse continuer sur des bases de sérénité, de franchise et de loyauté. Je suis et resterai, autant que faire se peut, un homme disponible et à l’écoute des problèmes qui se feront jour ici ou là. J’apprécierais de ce fait que les problématiques me soient préalablement précisément exposées, fassent l’objet de discussions entre nous avant de servir d’arguments ou de sujets polémiques à visée déstabilisante ou de justification à un jeu électoraliste ou politique de bas niveau… Merci encore pour votre intelligente et positive coopération.

 

 

Intervention de Jérémy Pinto

 

Concernant l’enseignement supérieur, c’est le budget des engagements tenus. On peut être de taille modeste et être dans la réussite. C’est d’abord dire notre attachement au service public d’enseignement. La démocratisation de l’enseignement supérieur, c’est le soutien à la filière AES par exemple. C’est l’aide à la création de nouvelles formations sur le campus à travers la filière ICI et aussi via le campus de la filière du Mecateam. C’est un engagement pour des études moins onéreuses que dans d’autres métropoles. La démocratisation et l’excellence, en poursuivant les investissements sur le campus. C’est le site technopolitain. Nous allons entrer dans une phase active de préparation du chantier en 2019. Chaque année entre 90 et 100 étudiants internationaux qui sont retenus sur les formations erasmus mundus. J’en profite pour indiquer nos vives inquiétudes concernant les hausses de tarif pour les étudiants étrangers liées à la décision de l’Etat. L’augmentation annoncée est multipliée par 16. Pour un certain nombre d’étudiants internationaux, ce ne sont pas forcément les plus fortunés. 3000 € de frais d’inscription n’incitera pas à les faire venir au Creusot. Il faut que nous exercions un droit d’alerte.

La démocratisation et l’excellence du campus, c’est une priorité sur laquelle nous investissons de budget en budget.

 

Intervention Jean-François Jaunet

 

Sur la poursuite du territoire zéro déchets zéro gaspillage, même si notre premier contrat s’arrête en milieu d’année prochaine, nos services préparent déjà la suite.

Certains d’entre vous ont accompagné lorsque nous avons travaillé sur la recyclerie. Elle devrait voir le jour l’année prochaine.

 

Intervention Frédérique Lemoine

 

En avril dernier, nous avons arrêté le projet de PLUI avec le volet habitat. S’agissant de l’habitat, les orientations visent à maîtriser le foncier, à faciliter le parcours résidentiel des personnes fragiles.

Ces orientations visent à réhabiliter le parc privé en aidant les ménages. L’OPAH est un outil pertinent. Je me réjouis de voir qu’au budget de ce soir, une somme de 150 000 € est alloué. Le bilan est positif puisque nous avons dépassé nos objectifs sur la précédente opération. Sur 34 communes, seules 4 communes n’en ont pas bénéficié. Cela représente 17 millions d’euros de travaux. Cela représente 9,8 millions d’euros de subventions en moyenne. C’est un dispositif où tout le monde s’y retrouve. Les personnes bénéficiant de ces aides s’y retrouvent également. D’autres actions résident dans cette politique de l’habitat. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

 

Intervention du groupe des non-inscrits – Gilles Dutremble

Nous traversons une situation difficile pour notre pays et nous voyons bien que notre collectivité peut être, à tout moment, aussi mise en difficulté avec des décisions et des choix financiers très centralisés qui laissent de moins en moins de marges de manœuvre aux EPCI et aux communes.

La grande force de la communauté jusqu’à présent est d’avoir su et pu anticiper ces bouleversements financiers pour ne pas se trouver en situation de ne plus pouvoir investir pour le bien-être de tous sans augmenter la pression fiscale et en maîtrisant notre endettement.

Malgré cela, il est important de garder un équilibre le plus juste entre monde urbain et monde rural. Après la période de sécheresse qui a frappé notre pays cet été, nous avons pris acte de la volonté de la communauté de ne pas attendre une catastrophe pour lancer des recherches sur d’autres ressources d’eau possibles.

Nous savons que le prix de l’eau doit être équitable entre tous mais, pour les agriculteurs qui souffrent dans ces périodes difficiles, quels moyens pourrions-nous mettre en œuvre pour les aider sans toucher au prix du m³ ? Nous nous félicitons que la communauté urbaine ait engagé une réflexion sur ce point, avec de toutes premières mesures qui pourraient voir le jour dans le courant de l’année 2019.

Il est important également de maintenir une aide la plus importante possible pour créer ou relancer le commerce rural et pour éviter que nos communes deviennent des cités dortoirs sans âme.

Il faut garder des zones économiques attractives, petites ou grandes, sur tout le territoire. L’artisanat, le développement des circuits courts peuvent participer, tout en évitant certains déplacements, à la vie locale et contribuer à attirer de futurs habitants qui nous font cruellement défaut.

Les jeunes sont souvent plus attirés par les grandes villes mais qui reprendra la succession des exploitations agricoles qui participent, à leur façon, à l’attrait du territoire.

Monsieur le Président, connaissant votre vision à vouloir maintenir une communauté où chacun a sa place et se sent acteur de son destin, notre groupe restant attentif vous renouvelle sa confiance et votera donc les budgets proposés.

Intervention Charles Landre

 

Vous avez dit tout à l’heure, nous sommes dans une situation particulière qui doit nous inviter non pas à réfléchir mais au moins à dire que l’action publique doit être plus efficace, plus en proximité et qu’elle doit être mieux comprise. Dans l’ensemble de vos paroles, j’entends une satisfaction à ce niveau-là. Sur la compréhension des projets, la façon dont ils sont financés, je crois que ce sont des sujets sur lesquels l’EPCI et la ligne politique que vous défendez sont en décalage avec un vrai besoin de proximité. Ce besoin de proximité est mis en œuvre à travers de vraies politiques. Le transport est un vrai lien social. Tous les habitants de cette communauté, cela leur permet de vivre ensemble. Cette année, nous sommes dans un contexte où les recettes sont stables : un recours de plus en plus important à l’emprunt, avec une hausse de la dette les prochaines années et des inquiétudes que nous pouvons nourrir sur la capacité à pouvoir financer de nouveaux investissements dans les prochaines années.

 

 

Je rappelle que la pression fiscale sur les habitants de la CUCM a bien conduit à une augmentation des taux pour les habitants de la CUCM. Je me suis rendu à la commission finance. Je me suis demandé à quoi nous servions dans cette assemblée. Nous nous sommes rendus dans cette commission avec une présentation avec Hervé Mazurek mais en l’absence d’exécutif communautaire. Nous n’avons aucune réunion de commission et donc aucun échange sur les projets communautaires avant qu’ils n’arrivent dans cette assemblée.

 

 

Je me souviens que sur la question des transports, ce travail a pu être mené car Daniel Meunier l’a permis. Il y a pu avoir des modifications de ligne. Dans le cadre de cette préparation budgétaire, il n’y a pas d’échange sur ce que doivent être les politiques publiques. Nous avons une gestion des ressources qui portent sur la gestion du personnel. La gestion des projets se fait, c’est ainsi que nous le percevons, dans l’urgence, sans ligne directrice. Cela amène à ce que les projets soient plus importants qu’au moment de leur présentation.

 

 

Cela a été le cas de la Villa Perrusson, du pont de la gare, des abords du canal du centre. Il y a absence de stratégie et sur les principales compétences portées par la CUCM, il y a des choix que nous ne partageons pas. Il n’y a rien sur l’économie rurale. Le cas du site technopolitain qui n’a toujours pas été présenté ici-même. Je ne reviendrai pas non plus sur les projets des années précédentes.

 

 

Je regrette que nous n’ayons toujours pas de navette qui relie de manière systématique la gare TGV. En matière d’aménagement, il y a aussi des incohérences. Nous notons des subventions de soutien au commerce rural. Conseil après conseil, nous constatons que nouvelles zones commerciales voient le jour. Vous faites le choix de l’élargissement commercial, faisant l’inverse du soutien de la centralité. En matière de logement, même constat, au-delà des programmes Bimby, nous ne voyons plus non plus là de lignes directrices. Vous êtes promoteur d’un étalement géographique, avec des biens dont la valeur décroit et beaucoup de biens à l’abandon.

 

 

L’écomusée ne possède toujours pas de projet idéal. C’est une structure qui existe mais dont vous ne faites rien.

 

 

 

L’organisation du territoire communautaire, c’est aussi l’efficacité des pouvoirs publics. Nous espérons que des services comme les déchets reviendront à des mécanismes plus simples. J’ai aussi l’exemple du parking TGV avec des mécanismes qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Nous pensons qu’il faut réévaluer les priorités. Ce n’est pas ce qui est fait dans ces budgets.

 

 

Je crois à la commune comme base de notre démocratie.

 

Voilà donc la réflexion à laquelle je nous invite tous.

 

Vous voyez que nous n’avons pas les mêmes priorités.

 

Intervention Jean-Claude Lagrange pour les groupes PS, PC et EELV

Ce budget 2019 s’inscrit dans la dernière ligne droite du mandat porté par la majorité de gauche au service de tous les habitants et des communes de la communauté.

Tous les indicateurs, cela a été rappelé par le premier vice-président, sont au vert en ce qui concerne les équilibres budgétaires :
–    Dette maîtrisée
–    Autofinancement confortable
–    Maîtrise des dépenses de fonctionnement
–    Pas d’augmentation de la fiscalité ménage depuis plusieurs années.

Cette bonne gestion comptable est avant tout politique pour garantir un niveau de services publics performants et la réalisation des investissements inscrits dans le PPI dès le début de cette mandature.

La majorité fait la preuve par ce budget primitif, malgré les difficultés extérieures, qu’elle sait assurer, sur le long terme, les grands enjeux de développement de deux agglomérations, villes-centres ou péri-urbaines, bourgs centres ou villages ruraux.

Pourtant, si nous tenons le cap, notre collectivité est chahutée par une remise en cause du soutien de l’Etat aux territoires. La baisse assumée des dotations décidée par le précédent gouvernement, a fait place au plafonnement, voire à la réduction des budgets locaux.
L’exécutif gouvernemental fait des collectivités une variable d’ajustement budgétaire avec une seule obsession : réduire la dépense publique. Mais à quel prix pour nos concitoyens et nos terres de province ?

Le malaise est profond. Il ne faut pas le sous-estimer. Il y a rupture entre les élus de proximité et le gouvernement Macron. Le message a peut-être été entendu : le président de la République a annoncé une remise à zéro des relations avec la création d’un ministère dédié. Il faudra plus que des annonces pour rétablir la confiance !

A cette crise entre institutions s’ajoute une crise climatique, économique au vu du chômage de masse persistant et, depuis plusieurs semaines, une crise sociale ouverte. Nos concitoyens demandent de plus en plus de services publics, de reconnaissance et souhaitent être acteurs des décisions qui impactent leur vie quotidienne.

Grand nombre de ces préoccupations légitimes ne relèvent pas de nos décisions dans cette assemblée. Pourtant, la communauté urbaine a fait preuve d’avant-gardisme dans sa bonne gestion de l’argent public, par sa prise en compte des questions de pouvoir d’achat : gratuité des transports scolaires, tarifs sociaux en lien avec les communes, soutien aux demandeurs d’emploi par l’insertion économique…

Seul, notre EPCI ne pourra pas répondre à toutes les doléances. Il est indispensable que communes et communauté fassent corps et s’appuient sur nos 50 années de vie commune.

Les défis climatiques et environnementaux sont une exigence à prendre en compte dans nos politiques publiques.

Agir en faveur de la jeunesse, de la formation, de l’innovation et de la recherche sont autant de pistes de réflexion pour éviter un recul de nos villes.

A côté de nos compétences essentielles (voirie, déchets ménagers, eau, assainissement, transport…), il est primordial de bâtir des villes et communes modernes, agréables, accueillantes. La communauté, dans ce sens, a toujours su réagir, se remettre en cause face aux crises économiques et industrielles, au besoin de transformation de l’habitat, à la modernisation de nos deux villes-centres, tout en garantissant un cadre de vie équilibré entre urbain et rural.

Ce budget 2019 est une traduction de qui conforte cette continuité innovante.

Je ne reviendrai pas sur les explications budgétaires, faites par l’exécutif. Je voudrais féliciter M. Macron (le directeur général des services, bien sûr !!!) et tous ses services, de l’encadrement à l’exécutant, pour cette parfaite application des orientations stratégiques au service, je le répète, des 34 communes.

Sur ce constat, Monsieur le Président, je lève le doute si besoin en était : votre majorité votera ce budget.

 

 

Intervention  Hervé Mazurek

 

Quelques précisions. Concernant l’emprunt, je pense que le recours à l’emprunt est une variable d’ajustement. On est sur 12, 8 millions budgétés, en baisse par rapport à l’année précédente. Le cours à l’emprunt est moins important d’un budget à un autre. Et vous avez voté, Mr Landre, le compte administratif.

 

Vous avez traité le canal du centre, un projet qui patine. J’y suis particulièrement attaché. Nous avons réussi à rénover le port. Nous avons une vision globale autour de ce canal du centre autour des haltes nautiques. On est sur un projet d’envergure et structurant. Il est important. On est en lien avec la Région. Il avance sereinement au fil de l’eau. Petit à petit, on est sur quelque chose de positif. On est sur une vision à plus long terme.

 

On est en lien avec les travaux sur la RCEA. Il y a un travail de fond réalisé avec le commerce rural.

 

Voilà des choses qui méritaient d’être indiquées. Il y a également une complémentarité entre urbain et rural et entre industrie et agriculture.

 

Intervention  Philippe Baumel

 

Je veux répondre à Charles Landre. Je pensais au renforcement de l’intercommunalité. Comment peut-on douter de sa pertinence ? Quel outil a permis de ressortir au moment de la crise industrielle ? Comment peut-on dire que c’est la commune qui prime ? C’est une vision d’un autre siècle.

Sur les aspects d’attractivité, comment peut-on douter que l’action culturelle ne soit pas essentielle pour notre territoire à côté d’autres ? Comment peut-on dire que certains projets patinent, alors que nous n’arrêtons pas de le renforcer. J’ai là sous les yeux la fréquentation des sites. Ils sont en constante augmentation. Il ne s’agit pas de dépenses abusives. Quand nous investissons sur la villa Perrusson, nous toucherons 73 % de subventions. Je dois même constater que l’État va venir nous aider deux fois sur ce projet. Je pense qu’il faudrait avoir de temps en temps de la fierté sur ce qu’on sait faire ensemble. Sur l’investissement, nous allons chercher toutes les subventions possibles. Nous tiendrons l’engagement d’un chantier qui va se dérouler à partir du mois de juin. La villa sera totalement restaurée aux environs de septembre 2020. Et nous allons continuer : sur le château de la verrerie, des crédits nécessaires pour la rénovation du château de la verrerie et de sa collection.

 

Intervention  David Marti

Je remercie l’intervention de Gilles Dutremble qui démontre un état d’esprit cohérent entre ce qui est une partie de la CUCM l’aspect rural et l’aspect urbain. Dans un travail d’écoute et de proximité que nous avons ensemble. Les uns et les autres. Effectivement nous avons comme préoccupation permanente d’aider les maires ruraux. Nous savons que c’est difficile de garder ses habitants, développer ses commerces. L’un des sujets nous préoccupant, c’est la ressource en eau et comment les agriculteurs peuvent avoir de l’eau plus facilement. Dès 2019, il y aura des propositions qui seront faites.

 

Sur le reste, nous avons bien compris que la majorité et l’exécutif étaient unis pour défendre un projet. Concernant l’opposition communautaire, je vais essayer d’apporter des éléments de réponse.

 

Premier argument : la CUCM est expansionniste.

Je veux rappeler que la CUCM n’a jamais souhaité une telle expansion. C’est l’État qui l’a demandé. Quand il y a réforme, il est normal que la CUCM fasse des propositions cohérentes. Donc nous avons souhaité un rapprochement avec le gueugnonnais, qui n’a pas abouti. Et nous avons accueilli d’autres communes avec beaucoup de bonheur.

 

Concernant la proximité, nous en faisons tous les jours. Nous avons mis en place des réunions publiques au niveau de l’eau, de l’assainissement, des transports. Sur l’aspect financier, il y a beaucoup de mauvaise foi dans ce que j’ai entendu.

 

En ce qui concerne l’EPF, c’est le comble de la mauvaise foi. On nous reproche d’avoir adhéré à l’EPF alors que sans satesfecit, j’ai toujours dit les faiblesses de la CUCM. L’une de ces faiblesses était sur l’habitat privé. Il fallait agir massivement sur ce point. Nous nous sommes dotés d’un EPF qui va nous permettre d’intervenir massivement. Il faut intervenir avec l’EPF, mais il faut que cela ne coûte rien. Expliquez-moi comment faire sans recette ? Mauvaise foi et démagogie. Nous avons adhéré à l’EPF. Oui il y a une taxe. Sept projets qui ont émanés des communes pour du renouvellement urbain, pour du service, du parking bref pour ce qui est essentiel pour le développement du territoire.

 

Autre mauvaise foi : les commissions

Les commissions ne se réunissent peut-être pas suffisamment. La commission finance s’est réunie 8 fois depuis 2016, celle renouveler la ville ne s’est pas suffisamment réunie. Quand on dit que les commissions ne se réunissent pas, ce n’est pas vrai.

 

Sur la transparence, l’exécutif a souhaité mettre en place des AP/CP. Cela permet d’avoir une transparence complète sur les investissements que nous faisons. Je rappelle que ce n’était pas obligatoire et que je l’ai souhaité avec mon exécutif. Et après on parle de dérapage.

 

Est-ce que vous voulez que je vous donne le nombre de dérapages qu’il y a sur d’autres communes ? Ils sont normaux quand on a des appels d’offre. Nous le justifions à chaque fois. On ne parle que certains sujets et pas d’autres. J’ai bien compris l’opposition qui dit quand vous faites des investissements on demande des subventions. On est assez fiers d’obtenir des subventions à hauteur de 70 % et qui devraient dépasser les 80 % sur le site technopolitain.

Je m’inquiète de vous savoir à l’exécutif comment investir en baissant les taxes.

 

On va continuer à demander des subventions. Je pense que le citoyen communautaire ne nous en tiendra pas rigueur.

 

Concernant l’attractivité, on peut ne pas être d’accord. Mais nous dire que nous n’avons pas de stratégie. Nous avons une vraie stratégie en termes d’attractivité, laquelle est reconnue par beaucoup d’institutions. En ce qui concerne la cucm, 70 % des personnes travaillent et habitent à la communauté et particulièrement les techniciens supérieurs, les ingénieurs et les professions libérales. 15 % habitent la CUCM et travaillent ailleurs et vice-versa. Et particulièrement avec un territoire voisin : le grand chalon. Nous sommes à égalité avec la métropole de Dijon.

 

Il y a donc une certaine attractivité. Il y a des implantations récentes et d’autres qui vont arriver. Est-ce que pour cela tout est parfait ? Non bien entendu. Nous connaissons nos faiblesses et nous y travaillons.

 

Je ne vois pas où est l’étalement. On essaie de corriger des erreurs. Concernant l’habitat, le PLUI va bientôt être adopté. Il est de plus en plus restrictif pour éviter l’étalement. La CUCM essaie d’avoir un équilibre. Ce sont des discussions que nous avons avec les maires.

 

Quand j’entends l’opposition, ce sont des arguments que j’entends depuis cette année. Sur ce mandat-là, quand je fais le bilan, si nous avions entendu l’opposition, il n’y aurait plus de filière AES, ni d’EPF, ni de site technopolitain, ni de Mecateamcluster. Il n’y aurait pas Mach 2. Et j’arrête là la liste.

Il faut avoir une certaine fierté d’habiter ce territoire, d’y travailler. De l’autre côté, il y a l’efficacité.

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