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jeudi 7 mars 2019 à 19:05

Communauté urbaine Creusot-Montceau

Intervention de David Marti, président






« Je ne peux débuter mon propos d’avant conseil sans évoquer les graves évènements de ces derniers jours au Creusot et à Torcy.

 

 

Notre territoire est ciblé et touché par ces faits graves de délinquance criminelle qui ont fait trois victimes. Deux directement liées au trafic de drogue et une autre, la première d’entre elles, une jeune fille qui s’est trouvée au mauvais endroit et au mauvais moment, blessée à la jambe par une balle.

 

 

Avec mon collègue et ami Roland Fuchet, nous avons décidé de mettre en place une action symbolique forte pour démontrer collectivement notre détermination à combattre ces actes.

 

 

Envoyer un message fort aux responsables de ces faits criminels : nous ne cèderons rien et resterons au plus près des habitants de nos quartiers. Mais aussi pour demander, de manière très solennelle, aux pouvoirs publics et au plus haut sommet de l’Etat de mettre fin à ces agissements en donnant les moyens adaptés aux forces de l’ordre et à la justice pour lutter efficacement contre le trafic et le crime organisé.

 

 

Nous sommes tous concernés car nous savons que toutes les villes de notre territoire et du département sont confrontées à ces trafics. Cela se traduit de manière un peu différente d’un secteur à l’autre, mais les connexions sont réelles et les effets aussi dévastateurs.

 

Je lance donc un appel pour une mobilisation forte des élus et des citoyens, au-delà des déclarations démagogiques de certains qui ne les honorent pas dans de telles circonstances, où la cohésion et l’humilité doivent prendre le pas sur toute autre considération.

 

Je ne doute pas un instant que la très grande majorité d’entre vous partagez cet état d’esprit empreint de solidarité, au-delà de nos différences et sensibilités politiques. Et pour cela, je tiens très sincèrement à vous remercier.

 

Avant d’examiner l’ordre du jour et de ce conseil, je voudrais revenir sur les trois contrats que nous avons signés ou signerons bientôt avec l’Etat, la Région et l’Opac.

 

« Gouverner, c’est prévoir », selon une citation communément attribuée à Emile de Girardin, homme politique et patron de presse du XIX e quelque peu tombé dans l’oubli aujourd’hui – je vous le concède.

 

Prévoir, c’est avoir une vision pour l’avenir de son territoire. C’est mettre en œuvre, sur le moyen et le long terme, toutes les conditions nécessaires à son développement, adapter les politiques publiques à l’évolution des besoins de chacun, des entreprises comme des habitants.

 

Je peux dire que l’exécutif communautaire a une vision pour notre territoire.

 

Sur le plan économique, nous répondons aux sollicitations des entreprises pour les accompagner dans leur développement ou leur implantation.

 

En leur cédant du foncier, comme nous le verrons un peu plus tard pour Westfalen, la brasserie ABC, projet porté par le chef étoilé de L’Amaryllis, ou encore la boulangerie Durque.

 

En les conseillant, sur les aides publiques possibles, les montages immobiliers envisageables, la fiscalité et les possibilités d’exonération, les diverses réglementations applicables en matière d’urbanisme… Comme nous l’avons fait par exemple pour l’implantation de la plateforme logistique du groupe Lidl à Coriolis.

 

En leur attribuant des aides. Je rappelle ici que, dès que la loi NOTRe nous en a donné la possibilité, nous avons mis en place un règlement d’intervention pour soutenir les projets immobiliers des entreprises. Le groupe Matière, So Bag et Systel Electronique en ont été les premiers bénéficiaires. Nous vous proposons ce soir de voter une aide similaire aux entreprises Vert Olive ou encore Eugène et Deschamps.

 

En jouant un rôle majeur dans le développement de filières structurantes, et personne ne contestera dans ce domaine le succès de Mecateamcluster, que nous continuerons bien sûr de soutenir, comme nous le faisons également pour le projet Excalibure, axé sur métallurgie des poudres.

 

En favorisant la recherche et l’innovation. C’est l’objet du futur site technopolitain, qui associera des fonctions de formation, de recherche et de transfert de technologies, d’incubation et de création d’entreprises innovantes. En créant un écosystème regroupant plus étroitement les mondes de l’entreprise, de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous avons pour ambition de stimuler le potentiel de création de start up.

 

En étudiant, en partenariat avec la Chambre d’agriculture, la façon dont nous pourrions aider nos agriculteurs. Et je compte pouvoir vous en dire plus sur ce point avant l’été.

 

Preuve du bien-fondé de notre stratégie, preuve que nous avons des projets solides, nous sommes reconnus au plus haut niveau.

 

L’Etat nous a ainsi attribué, en novembre dernier, le label « Territoire d’industrie », aux côtés des communautés de communes Entre Arroux, Loire et Somme, du Grand Charolais et du Grand Autunois Morvan. Et j’espère avoir le plaisir de vous annoncer très prochainement, d’ici la fin mars, la signature de notre contrat en tant que territoire pilote. Nous y reviendrons au cours de ce conseil.

 

La Région reconnaît, elle aussi, le rôle de locomotive joué par la communauté urbaine à l’échelle de la grande région, comme en témoigne le contrat métropolitain que nous avons signé fin 2018.

 

En matière d’urbanisme et d’habitat, la communauté urbaine avance aussi. Sur ce mandat, nous aurons réalisé ou lancé trois projets majeurs : l’esplanade Simone Veil au Creusot, la rénovation du port de Montceau et le réaménagement du boulevard du 8 Mai 1945 à Torcy qui, après une phase d’études, va bientôt se concrétiser.

 

Au-delà, nous poursuivons le renouvellement urbain de nos communes. Et ce, quelle que soit leur taille, puisque nous avons inauguré l’été dernier la nouvelle place de la mairie de Marigny.

 

Il me semble que la cohérence de notre action dans le domaine de l’habitat n’est pas non plus à démontrer. Il y a une quinzaine d’années, la priorité a été donnée au logement social, parce que ce parc nécessitait un traitement en profondeur. Ces projets sont aujourd’hui en voie d’achèvement. Et, pour aller au bout de cette démarche, en décembre, nous avons ainsi passé un engagement mutuel avec l’Opac. Parce que le contexte budgétaire contraint pour les organismes HLM aurait pu conduire au gel de plusieurs opérations, nous avons choisi d’accompagner l’Office en majorant notre participation sur les projets de constructions, de démolitions et de réhabilitations, afin de sécuriser le renouvellement et l’adaptation du parc de logement social.

 

Depuis quelques années, nous concentrons notre effort sur le parc de logement privé afin, notamment, de lutter contre l’habitat dégradé dans les villes-centres et les villes de première couronne les plus importantes. Nous avons ainsi lancé une première Opération programmée d’amélioration de l’habitat, qui a rencontré un vif succès. Et nous allons poursuivre en ce sens.

 

A travers le dispositif Bimby – nous y reviendrons tout à l’heure –, nous favorisons également la création de nouveaux logements tout en limitant l’étalement urbain.

 

L’avenir de notre territoire, nous le préparons aussi dans le champ du développement durable.

 

En travaillant à la réduction du volume des déchets produits dans le cadre de la démarche « Territoire zéro déchet zéro gaspillage » et en favorisant le recyclage ainsi que le réemploi et la réparation. Là encore, c’est un sujet à l’ordre du jour de ce conseil.

 

En intégrant la question des mobilités douces dans nos projets urbains, à l’image de l’avenue de l’Europe à Coriolis ou de l’Eurovélo 6. Et d’autres projets sont à venir.

 

En élaborant notre Plan climat air énergie territorial, qui porte des enjeux majeurs en termes d’habitat et de bâtiments, de mobilités et de transports, d’activités économiques, d’énergies renouvelables, d’urbanisme et d’adaptations aux changements climatiques.

 

Il me semble que ce tour d’horizon démontre que la communauté urbaine est active et agit pour l’avenir de ses habitants. Nos partenaires semblent en tout cas le penser puisqu’en moins de six mois, nous aurons signé trois contrats majeurs représentant 90 millions d’euros.

 

Ce chiffre démontre à lui seul que la communauté urbaine est reconnue – par l’Europe, l’Etat, la Région ou encore le Département – dans la vision d’avenir qu’elle a de son territoire et dans la stratégie qu’elle met en œuvre. »

 

 

 

ccm 0703192



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