Oui, j’en connais un qui s’est enfin décidé à aller traquer le cèpe :

« Oh, j’ont pas été bien loin, la biloute, le ptcho fils è pu moi, ch’on partis su’le coup des 10heures, yè pas un lève tôt l’gamin ! à peine 2 heures dans le bois, y a fallu piéter pour en voir quéqu’z uns ! Y a dû y avoir une pousse ces jours derniers, là où qu’jont été, passqu’ y en avait pas d’ jeunes, è pu, y en avait qu’étin plein de limaces que cassaient la croûte, les pôves chapiaux, y’étins pleins d’creuseurs ! Par contre, y étin pas vérés, yè déjà çà ! è pu, y en avait quéqz’uns qu’étins des cèpes d’école, ah ! qu’y z’ étaient beaux ! On è trouvé aussi des cosaques et quéque nicets, èpu aussi dou quate lépiotes.

On va s’régaler, y va nous changer des kilos d’cosaques, è pi des kilos d’nicets è et d’ chanterelles qu’on trouve en pagaille en ce moment ! »

Oui j’en connais un qu’a promis de vous en montrer des plus jolis, des cèpes, surement des têtes de nègres, dans les jours qui viennent… Il les sent, faites lui confiance, et puis vous, chers lecteurs, allez donc en chercher, en respectant bien sûr… la nature, la sécurité quant à la comestibilité des espèces, la législation en vigueur, les chasseurs et les propriétés privées !

Jean Michel LENDEL