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dimanche 8 mars 2015 à 20:15

Hommage à Anna

A une grand-mère !



 Un message que nous passons avec un peu de retard et que nous prions les personnes qui nous l’ont adressé, de bien vouloir nous excuser !

 

« Quand on pense à toi Mémé,

 

Des souvenirs nous reviennent en pagaille. Des images, des paroles, des odeurs, des couleurs. Pour certains, plus ancrés dans leur mémoire, car pour certains d’entre nous, tu nous as élevés.

 

 

Ta voix, ton sourire en coin, tes yeux qui pétillaient de malice et de joie.

 

Le souvenir du centre aéré où tu travaillais aux cuisines pendant l’été et où on se retrouvait en fin de repas pour avoir les bonbons qui traînaient dans tes poches.

 

 

Tes klouskis napagé accompagnés de roladés, ton fameux gâteau de riz, dont toi seule avait le secret. Car même si Tonton Daniel avait filmé tes exploits culinaires, ça n’avait pas le même goût !

 

 

Les canaris jaunes ou oranges qui chantaient à tue-tête dans la véranda, ou dehors au soleil, avec le morceau de pomme qui dépassait des barreaux de la cage.

 

Le coussin orange avec plein de poils, sur le fauteuil de la salle à manger.

 

 

Les paquets de gâteaux Delacre ou les tablettes de chocolat Côte d’Or avec l’Eléphant dessus, que tu sortais de dessous la télé, et la clef du placard qui grinçait à ce moment- là.

 

Histoire de nous rappeler que ce n’était pas bon pour les hanches. Mais c’était toujours accompagné d’un café, d’une tisane, ou d’un jus de fruit, bon pour la ligne !

 

Le morceau de krakoska que tu étais allée chercher au préalable chez Maïchak et que tu sortais du frigo. Et des fois, si tu n’avais rien dans le frigo, tu nous passais ton porte-monnaie pour qu’on passe au P’tit Casino ou chez Marseille, au bout de la rue.

 

 

 

Les discussions en polonais qu’on n’y pigeait rien. Mais pour tes enfants et tes petits enfants tu avais appris le français. Seule. Tout simplement en regardant les tableaux des salles de classe que tu nettoyais à l’école des Goujons.

 

 

« si toi bien travailler à l’école, toi avoir bon métier ». Tu nous avais lu une phrase en français sur une enveloppe pour nous montrer que tu savais lire la langue du pays qui t’avait adopté. Elise s’en souvient encore.

 

 

Tout ça c’était toi Anna.

 

 

Un petit bout de femme qui aimait aussi aller jouer au loto chez Daroux. Tu aurais souhaité gagner et être riche quand tu serais vieille.

 

« Enfin moi pas être vieille. Elle vieille mais pas moi ».

 

C’est peut-être pour cela que tu n’as jamais gagné.

 

Eternelle jeunette qui jusqu’au bout est restée debout.

 

 

Mais, au fond, cette grande richesse, n’est-elle pas présente ici aujourd’hui : ta famille, tes amis, tes voisins qui te survivent et qui sont auprès de toi pour te rendre ce dernier hommage.

 

 

C’est cette famille à qui tu as su transmettre des valeurs et qui est fière de pouvoir aujourd’hui les inculquer à tes 13 arrières petits-enfants.

 

Un bel héritage.

 

 

Nous aurions aimé en dire plus…mais résumer ta vie en quelques lignes et en quelques minutes, c’est tout simplement impossible.

 

 

Au revoir Mémé, reposes-toi. Après 99 ans d’activité, tu l’as bien mérité !…… « Et chacun sa destinée ».

 

 

Texte écrit le 6 mars 2015 par Isabelle Cornetet,

 

Avec l’aide de Jean-Michel, Catherine, Jean-Yves, Valérie, Fabienne, Didier, tes petits enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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2 commentaires sur “Hommage à Anna”

  1. fidele71 dit :

    Quel bel hommage !!!!!!
    Cette grand mère devait être adorable pour que vos souvenirs
    soient si présents.
    Félicitations à cette belle descendance qui parle de sa grand mère avec tant de tendresse et d’émotion.

  2. etalors dit :

    C’est beau !
    Cela me rappelle ma grand mère, la « mémé arrière » comme l’appelait mes enfants, et qui, elle, n’était pas polonaise mais tchécoslovaque mais qui était du même moule moral!
    Dans le bassin minier, nous devons être beaucoup à en avoir eu des mémères comme la vôtre.
    Bravo pour ce texte plein d’amour et d’émotion!
    Ces souvenirs là ne s’effacent jamais.