Montceau
Ernest’N’Chaud pour clôturer les Crapa’hutes 2015
Le monde du cirque est connu pour être un monde merveilleux, où tous – petits et grands – oublient leurs soucis pendant un instant. C’est sans doute ce que croyaient tous ces parents et grands-parents, venus nombreux accompagner leurs enfants et petits-enfants, lorsqu’ils se sont rendus au parc Maugrand cet après-midi pour assister au one man show, Ernest’N’Chaud, clôturant cette saison 2015 des Crapa’hutes…
Ils croyaient rire, rêver et voyager, découvrir un monde plus beau, plus juste, et plus magique que le notre… mais au lieu de ça, Ernest les a gardés dans cette petite et maussade réalité qui nous entoure bien trop souvent.
Au début du spectacle, aucun fil imaginaire n’est venu lier l’artiste à son public et de ce fait, rien n’avait vraiment de sens pour les enfants, et peut-être même aussi pour certains parents.
Pourtant… quelque part, à travers ses quelques mots doucement prononcés et ses émotions envolées, Ernest a laissé transparaître quelque chose. Quelque chose de gris et triste, certes, mais tout de même quelque chose. Malgré les apparences qu’il essayait en vain de maintenir, il a renvoyé l’image d’un clown, d’un poète peut-être aussi, que la vie a trop usé et vieilli, un clown qui a perdu son âme d’enfant, qui a oublié qu’il fallait continuer de rêver, il a emmené son audience, de moins en moins nombreuse au fur et à mesure que le spectacle avançait, dans son monde un peu trop abîmé par la vie, un monde un peu trop sombre pour des petits et des grands qui ne demandaient qu’à voir un peu de lumière pendant un court instant.
Marie