Le Rotary de Montceau lui décernera  le prix du travail manuel, ce jeudi 18 février, à 19h ,à son siège : 22, rue de l’Hospice à Fanny Prost.

 

 

 

 

Agée de 26 ans, c’est à  11 ans qu’elle commence à jouer de la guitare.

 

Alain GRANIERI, son premier professeur de guitare lui fait découvrir la lutherie.

 

Après un baccalauréat littéraire, elle commence une année en faculté, sans grand enthousiasme.

 

Sa maman, constatant qu’elle s’intéresse beaucoup à la fabrication des instruments de musique, l’incite à chercher une formation dans cette direction.

 

M CRANGA, de l’atelier « Bois de Lutherie » à Donzy le Perthuis lui conseille de s’inscrire au lycée professionnel de Château-Chinon pour passer un CAP de Marqueterie, en section Art du Bois. Ce qu’elle fait en 2008-2009.

 

Elle part ensuite au Lincoln Collège de NEWARK on TENT en Angleterre, collège de réputation internationale en lutherie et qui accueille des étudiants provenant de nombreux pays.

 

Elle y séjournera 4 ans, de septembre 2009 à juin 2013, une année en fabrication de guitare, et 3 années en fabrication et restauration de quatuor (violon…).

 

En juin 2013 elle en sortira avec le diplôme de luthière.

 

Après quelques courts stages en Angleterre et en Allemagne, elle sollicite la mairie de Saint Romain sous Gourdon, village où réside une partie de sa famille, pour qu’un local lui soit mis à disposition.

 

Après quelques travaux d’aménagement, elle peut s’y installer en décembre 2013.

 

Début 2014 elle commence son activité de luthière : réparation et fabrication de guitares et de quatuors.

 

 

Grace aux professeurs des conservatoires et écoles de musiques, grâce aux magasins d’instruments de musique de la région, grâce aux Associations comme « pour que l’Esprit Vive », « Les 4 saisons en Charollais », grâce au bouche à oreille, elle trouve une clientèle.

 

Son activité se répartit :

 

50% en neuf, 50% en réparation

 

25% en guitare, 75% en quatuor.

 

Elle acquiert progressivement du matériel, cette activité nécessitant une multitude d’outils spécialisés pour effectuer des travaux très minutieux.

 

A ce jour cela représente 10 à 12.000€, et il lui reste à en acquérir pour 3 à 4.000€.

 

Elle achète ses bois (Epicéa, érable ondé, …) à la scierie de Fetrans dans le Haut Jura.

 

Auprès de magasins spécialisés elle s’approvisionne en colles, vernis, d’origine végétale ou animale.

 

Ensuite grâce à un long travail de traçage, découpage, rabotage, cintrage, polissage, de teinture, collage, vernissage, elle fabrique un instrument.

 

La difficulté : facturer son travail à son juste coût.

 

Difficile de facturer la réparation à plus de 100-150€ d’un violon que des parents ont acheté pour leur enfant quelques centaines d’euros.

 

Difficile aussi de facturer à son juste prix un violon qu’elle aura fabriqué de A à Z, ce qui aura nécessité de sa part 5 à 600 heures de travail.

 

Ce n’est que lorsque sa réputation sera établie, et qu’elle sera reconnue par des professionnels, qui lui ferons confiance et lui confirons des restaurations ou la fabrication d’instruments neufs, qu’elle trouvera l’équilibre.