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mercredi 4 mai 2016 à 07:25

Silence, on élague

Place Beaubernard, le coiffeur d’arbre à sorti ses ciseaux.



J’étais en route pour l’ancien tribunal afin d’assister à la première réunion de travail du conseil des sages, j’attendais aux feux de la place Beaubernard quand soudain je décollai le postérieur de dix centimètres de mon siège, un hurlement de machine venait de me mettre l’oreille en alerte.

 

 

On coupait, on élaguait bravement, on broyait à tour de dents acérées.

 

 

Quid ? M’interpelais-je in petto et derechef en passant la première puisque le feu était vert.

 

 

Vous me croirez si vous le voulez ou vous vous ferez un café, mais il y avait là des ouvriers élagueurs, des hommes de l’art avec casques assourdissants, visières, baudriers réfléchissants, balais surdimensionnés, et tout le toutim. Entre moi je me suis dit : « ah tiens on taille les arbres »… Quelle lucidité !

 

 

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Un sens inné de l’à-propos et une certaine propension à me mêler de tout, m’amènent à profiter d’un instant de liberté de l’adjoint Mokrane Khier surpris dans son bureau pour en savoir un peu plus.

 

 

Mais qu’est-ce donc que cet élagage en cours ?

 

 

L’Adjoint nous rappelle ce que Thierry Bonvallot a expliqué le 11 mars lors de la réunion avec les riverains à propos des nuées d’étourneaux.

 

Les étourneaux de la place Beaubernard

« La taille des arbres en « tête de chat » favorise la prolifération des nouvelles branches et du feuillage dense. Ce qui offre un abri parfait pour les étourneaux. De plus elle fragilise les arbres. Un autre type de taille permet, en laissant simplement le haut du houppier, d’assurer l’ombre pour la place et de limiter ainsi le refuge pour les oiseaux. Seulement il est trop tard pour certains arbres, après des décennies de taille en « tête de chat », pour pouvoir se mettre à une taille différente. »

 

 

 

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Donc, en accord avec la Communauté urbaine, la ville a, en attendant le projet promis, décidé de faire en sorte que les étourneaux ne reviennent plus troubler la quiétude et le déjeuner des riverains.

 

 

 

Et ainsi les premières suites de la réunion publique du 11 mars se matérialisent.

 

 

La mémoire des élus et des services ne s’est donc pas évanouie comme un vol d’étourneaux.

 

 

 

 Gilles Desnoix

 

 

 

 

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2 commentaires sur “Silence, on élague”

  1. josiane49 dit :

    bon ! ben, nous, les riverains du Plessis allons « hériter » de ces oiseaux puants et jacassants ! non que j’aie quelque chose contre les animaux à plumes, mais nous marchons dans un infâme mélange d’eau, de terre et de crotte et les bancs, où il fait si bon se reposer pour y discuter sont souillés d’une abomninable chantilly !!!! et puis, croyez-vous que ce soit le bon moment pour élaguer ? justement, des nids présents dans les arbres seront impitoyablement jetés à terre….

  2. LION71 dit :

    Comme le dit si bien josiane49 . Les riverains du plessis , les riverains des Alouettes nous aussi aurons le droit à l’héritage de ces oiseaux . Déjà qu’on a les corbeaux . On préfère laisser les parkings d’immeubles dans ces états . PAS GRAVE c’est pas le centre ville donc on n’y prête pas attention .
    Plusieurs locataires ont demander . La réponse : On peux pas à cause des écologistes . C’est facile d’y mettre sur le dos de ces personnes !!