Autres journaux



samedi 2 décembre 2017 à 06:27

Siap, Eolane et Konecranes (Montceau)

Grosses inquiétudes quant à leur avenir…



 

 

Une table ronde a été organisée ce vendredi à la mairie de Montceau, entre les délégués syndicaux des entreprises Siap, Eolane et Konecranes, et les élus du bassin minier. Sur place, Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau et conseillère régionale, le sénateur Jérôme Durain, Jean-Claude Lagrange, maire de Sanvignes et vice-président chargé de l’économie au Conseil régional, ainsi que Jean-Paul Lecoeur et Christophe Dumont, élus de Saint-Vallier.

 

Après un tour de table où chacun s’est présenté, Robert Wattebled (secrétaire de l’Union locale CGT), a précisé que s’il a demandé cette réunion avec les élus, c’est que la situation de leur entreprise préoccupe les salariés. «  Il s’agit de sauver des emplois car à terme, environ 150 emplois vont disparaitre sur le bassin minier » dira la figure emblématique de la CGT.

Et Mme Jarrot de souhaiter la bienvenue à tous car, dira-t-elle « chacun à la place qui est la nôtre, travaillons avec les entreprises et les élus du territoire ».

 

 

Pour sa part, Jérôme Durain a assuré les délégués syndicaux et les salariés de son soutien. « Nous nous devons d’être là quand vous en avez besoin. Cette réunion est complexe, car vous êtes des entreprises très différentes et vous ne sortirez pas malheureusement pas d’ici avec la solution » constata le sénateur. Ajoutant qu’en tant que parlementaire, il alertera tous ceux qui peuvent intervenir en leur faveur.

 

Jean-Claude Lagrange, explique quant à lui, que les élus essaient de travailler de façon positive et qu’il faut défendre ceux qui vont être licenciés. « Nous avons tous intérêt à tout faire pour le maintien de ces entreprises. Pour Siap, la situation est différente puisqu’il y a un redressement judiciaire. Mais pour appréhender ces dossiers, il faut avoir toutes les données en main » ajouta le maire de Sanvignes.

 

SIAP

Puis, chaque représentant syndical a exposé la situation de son entreprise. Pour Siap, il s’agit comme exposé plus haut d’un redressement judiciaire, et les salariés auront une réponse du tribunal le 8 février prochain. « On ne sait même pas si on aura du travail après décembre » se désole le délégué. Et d’expliquer que « toutes les démarches sont à nos frais et nous n’avons pas les moyens de faire la grève. Nous sommes en pleine détresse et nous comptons sur vous pour nous aider… ».
De plus, il déplore le fait que le redressement judiciaire ait été annoncé aux délégués alors que tout était déjà acté. Le patron italien ne veut apparemment rien savoir et bizarrement, tous les clients de Siap sont partis vers l’entreprise-mère, en Italie. Ce qui fait dire aux délégués que ce redressement était voulu…Un transfert d’entreprise organisé, en quelque sorte !

 

A ce moment de la discussion, Robert Wattebled souligne tout de même que ces ouvriers travaillent dans des conditions déplorables, avec une usine qui « tombe en ruine ». On s’interroge sur le moral des salariés et sur l’utilité d’une cellule d’écoute.

 

M. Durain, compte saisir les services de l’Etat et la commissaire au redressement productif, afin d’obtenir une étude financière…

 

 

Eolane

 

Pour Eolane, c’est Alain Schleich, délégué syndical, qui a exposé la situation de l’entreprise. Retraçant la genèse de l’annonce de la fermeture du site montcellien, après avoir déclaré que tous tenaient à leur emploi, leur outil de travail et leurs bâtiments.

 

Le délégué est venu avec un dossier solide, expliquant la situation du groupe, et son organisation. M. Schleich, à titre d’exemple, cite trois sites historiques du groupe Eolane : Combrée, Montceau et Roncq. Ces filiales connaissent des trajectoires structurellement opposées, qui font craindre aux salariés de Roncq et Montceau, pour leur avenir.

 

Ainsi, en 2011, le site de Combrée a vu son chiffre d’affaires multiplié par plus 2,5 en 9 ans. Sur la même période, Montceau a vu son chiffre d’affaires divisé par 2. Enfin, Roncq après une croissance significative jusqu’en 2008, connait 3 années de baisse significatives et successives.

 

Ce qui fait dire au délégué que, dès 2008, les dirigeants souhaitaient fermer le site montcellien.

 

Lors de la dernière manifestation des salariés, M. Malrin, le président du directoire d’Eolane avait été reçu à la mairie par Mme Jarrot et avait déclaré « rechercher plutôt une entreprise pour étoffer la ligne de production, une entreprise complémentaire, pour ne pas fermer le site. Déclarant que si celle-ci était trouvée, il céderait l’immobilier pour l’euro symbolique ».

 

Avec l’annonce de la fermeture du site, la question du bâtiment devient majeure. « Est-ce la cause et la finalité du choix de la fermeture de notre site ? » s’interrogent les salariés. Car pour permettre sa revente lucrative, estimée à 3,5 millions d’euros, il faudra d’abord faire partir les salariés…

 

Ce qui a amené la question aux élus : est-ce-que la commune ou la CUCM peut reprendre ce bâtiment ?

 

Konecranes

 

Enfin, ce fut aux délégués de Konecranes de venir dire que « les dirigeants veulent nous tuer à petit feu ». Précisant qu’ils avaient deux produits : les stackers (utilisés pour la manutention de conteneurs) et les grues mobiles. « Nous n’aurons plus les grues mobiles et au bout de deux ans, que deviendront les 125 salariés restants ?
Nous, on fait des propositions pour essayer de sauver quelques postes, mais nous sommes pieds et poings liés… » dira Christophe Duchêne.
Mme Jarrot énonce : « Il y a sur le site de 5 000m2, la possibilité de détacher les lieux qui pourraient être repris par un industriel qui rechercherait les mêmes savoir-faire que Konecranes ».

 

Un expert accompagnant les délégués, déplore « les mesures sociales minimales, une justification de suppression de postes loin d’être claire et un non-respect des procédures ».

 

En effet, les salariés sont, depuis deux ans, dans le flou le plus total, avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Mais il n’y a toujours pas de projection dans l’avenir, pour les 125 employés qui resteront.

 

Et puis, une autre information arrive : « Il paraitrait que Terex aurait financé les futurs licenciements, jusqu’en 2019… ».

 

Les élus en action

Au final, M. Wattebled constate que pour l’entreprise SIAP, le temps est compté. Mais que pour les deux autres entités, il faut faire le point… Oui, dira Mme Jarrot, mais il faut qu’on ait les mêmes informations…

 

En bref, à l’issue de cette réunion constructive, les élus vont prendre attache avec les services de l’Etat et avec la Commissaire au redressement productif.

 

Pour leur part, les délégués se sont dits satisfaits d’avoir été reçus et écoutés. Reste à savoir ce que la suite leur réservera…

 

ND

 

 

 

cgt 0112171

 

cgt 011217

 

 

 

 

 

 

 

cgt 0112172

 

 

 

cgt 0112173

 

 

 

cgt 0112174

 

 

 

cgt 0112175

 

 

 

cgt 0112176

 

 

 

cgt 0112177

 

 

 

cgt 0112178

 

 

 

cgt 0112179

 

 

 

cgt 01121710

 

 

 

cgt 01121712

 

 

 

cgt 01121713

 

 

cgt 01121714

 

 

 

cgt 01121715

 

 

 

cgt 01121716

 

 

 

 

cgt 01121717

 

 

 

cgt 01121718

 

 

 

 

cgt 01121720

 

 

 

cgt 01121721

 

 

 

cgt 01121722

 

 

 

 

cgt 01121723

 

 

 

cgt 01121724

 

 

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer




8 commentaires sur “Siap, Eolane et Konecranes (Montceau)”

  1. fanfan dit :

    Bonjour,
    Il y a des problèmes que je ne comprends pas, que l’on m’explique???
    Depuis que Macron est élu, la France devait retrouver la relance de l’emploi, l’économie, le pouvoir d’achat etc. etc….
    MAIS???.

    J.F.G.

  2. sam 71 dit :

    Bonjour
    Toujours des belles paroles
    il y a 1 an nous aussi ils étaient tous autour de la table pour nous faire de belles promesses ,et résultat deux mois après 70 personnes sur la paille
    Ils nous avaient même promis de nous retrouver du travail et on attends toujours aussi bien de la part des élues que de la CGT
    Alors tous ne vous attendez pas a des miracles même en période de fête
    Pour ma part j’attends toujours des nouvelles des promesse qui m’avait été faites
    A bon entendeur salut

  3. fanfan dit :

    Bonjour,
    Mme le Maire n’est pas responsable de tous les emplois montcelliens
    La faute est bien à celui qui tient les rênes^.
    Ouvrez les yeux.
    J.F.G.

  4. scania dit :

    Pour Terex , 30 emplois viennent de partir à Torcy, ils auraient pu rester à Montceau . Encore eut il fallu s’en occuper. Bon Torcy c’est moins pire que Chalon car au départ c’est là qi’ils auraient du aller .

  5. zezette71 dit :

    Bonsoir
    Que c’est facile de toujours reporter la faute sur Mme Le Maire surtout si l’on est du parti opposé, Mme JARROT fait ce qu’elle peut et malheureusement n’est pas magicienne
    Une chose est certaine elle est là, présente et à l’écoute, allez donc voir lorsqu’elle reçoit sans rendez-vous le nombre de personnes qui attendent pour exposer leur problème
    Maintenant Mr MACRON ne peut pas régler en 6 mois ce que d’autres n’ont pas fait en plusieurs années
    Si c’est si facile on se demande pourquoi la solution n’a pas été trouvée avant par tous les donneurs de conseils gratuits qui n’engagent qu’eux

  6. scania dit :

    Zezette 71, on attend pas de Mme Jarrot qu’elle reçoive les gens sans rendez vous, que je sache elle n’est pas assistante sociale et les dames patronnesse de la mine c’est finie. J’espère qu’elle a des personnes autour d’elle pour faire ça . On attend de Mme Jarrot qu’elle se concentre sur les dossiers chauds.

  7. zezette71 dit :

    Scania

    Je suis pas d’accord avec vous et vous avez le droit de ne pas être d’accord avec moi mais on m’a toujours dit « qu’il valait toujours mieux s’adresser au bon dieu qu’à ses saints »
    Madame Jarrot n’est pas assistante sociale en effet, mais elle est bien souvent le dernier recours efficace pour certaines situations
    Au fait je croyais que Konecrane se situait sur Saint-Vallier ? Il n’y a pas de maire dans cette commune ?