Huit jours après les attentats sanglants de Paris, en 2015, la municipalité de Montceau avait émis le souhait d’organiser une journée républicaine de solidarité. Corado Boust, artiste que l’on ne présente plus, avait peint à cette époque, un tryptique tricolore, durant une journée, devant une population venue nombreuse le regarder travailler. Et ce, afin de rendre hommage aux victimes des attentats.

 

 

Finalement, la météo n’étant pas vraiment clémente, c’est dans le salon d’honneur de la mairie que l’artiste avait travaillé. Corado le précise : « Nous avons décidé d’utiliser les arts graphiques pour nous opposer à la violence ». Et il retranscrit à sa manière, un triptyque en bleu-blanc-rouge, à grand renfort de projections d’encres de couleurs.

 

 

 

Sur cette fresque, Corado Boust réunit Paris (avec la Tour Eiffel), Montceau (et son passé minier) et la République (avec Marianne).

 

 

Au milieu, Corado ajoute des éléments de l’oeuvre de Delacroix, « La Liberté guidant le Peuple ». Pourtant, l’artiste remplace les armes par des instruments de musique, et des livres.

 

Le tryptique n’a pas encore trouvé sa place, mais il devrait, en toute logique, être exposé aux Ateliers du Jour.

 

 

 

Et ce dimanche soir, dans le hall de la maison commune, Marie-Claude Jarrot, maire de la ville, entourée de nombreux élus et de Corado Boust a dévoilé la fameuse « Marianne ». Avec une émotion très difficilement contenue, elle a rappelé que « Marianne incarne donc les valeurs de la République et du peuple français : « Liberté, Egalité, Fraternité » certes, mais elle symbolise également la « mère patrie », la nourricière, la protectrice et la guerrière… ».

 

 

 

 

 

 

 

Une guerrière qui a vu le jour en quatorze minutes et qui va trôner beaucoup plus longtemps à l’hôtel de ville. « J’avais besoin de partager mes émotions, face à la République menacée… » déclara en substance Corado Boust.

 

 

Madame le maire, pour sa part, a conclu ainsi : « Nous allons nous retrouver autour de Marianne durant les cérémonies de libération de la Saône-et-Loire qui auront lieu cette semaine ».

 

 

 

Quant à Jocelyne Buchalik, en charge de la Culture, elle a souhaité s’adresser aux jeunes, en leur racontant l’origine de Marianne et en leur faisant remarquer que celle de Corado Boust, n’avait ni bonnet phrygien, ni armes, ni sein apparent… Après Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Laetitia Casta, Inès de la Fressange, Mireille Mathieu et Sophie Marceau, la Marianne Montcellienne a de beaux jours devant elle…