Autres journaux



samedi 18 mars 2017 à 04:10

Montceau – Pour Montceau-News, le chanteur Alain Chamfort se dévoile, sans tabous

Il sera en concert, ce samedi à l'Embarcadère !



Il sera ce samedi en concert à l’Embarcadère et déjà, ses nombreux fans se réjouissent de sa venue. Nous avons souhaité en savoir plus sur cet artiste qui a traversé les époques avec le même succès. Et votre serviteur tient à souligner l’extrême simplicité et gentillesse d’Alain Chamfort. Et juste pour cela, cela vaut le déplacement.

 

 

 

 

Montceau News : Vous avez traversé les époques avec le succès que l’on connait. Quel est le secret de cette longévité, à l’heure où certains chanteurs sont des étoiles filantes dans le monde du show-biz ?

 

Alain Chamfort : En fait, c’est très compliqué. Le succès ne dépend pas de nous, mais bel et bien des rencontres que nous faisons et surtout des autres chanteurs qui prennent le relais. C’est une situation qui nous échappe complètement. Un jour tu plais, le lendemain, tu ne plais plus, sans que tu saches vraiment pourquoi ! Et notamment en ce qui concerne les maisons de disques qui ont vite fait de passer à autre chose si le public n’est plus au rendez-vous.

 

MN : Votre biographie « Intime » est parue en 2016. Vous y dévoilez votre nature réservée et le fait que vous voilez vos sentiments. Comment peut-on évoluer dans ce monde qui est tout sauf tendre, en étant toujours sur la réserve ?

 

AC : Je suis un enfant de l’après-guerre et à cette époque, il y avait beaucoup plus d’affects que maintenant. Moi, j’ai trouvé mon public grâce à Claude François qui me produisait et qui m’a fait évoluer dans ce monde. Ce n’est plus le cas maintenant. Mais, avec l’âge, on apprend à se protéger. Je connais des artistes à fort tempérament qui s’imposent et moi qui suis plus sur la réserve, j’ai trouvé aussi mon public. Mais qui est différent de celui des chanteurs à plus forte personnalité.

 

MN : Quelles ont été vos plus grands regrets ou déceptions au fil de votre carrière ?

 

AC : Mes plus grandes déceptions surtout, ont été lorsque je faisais des albums que je trouvais intéressants au point de vue musical et orchestral, et que ceux-ci restaient confidentiels. En fait, je crois tout simplement que ce n’était pas le moment pour les sortir ! Il est très dur de beaucoup travailler sur un projet, d’espérer le succès et qu’au final, il n’y a aucun résultat tangible…Et c’est la raison pour laquelle les compilations existent. En effet, ainsi on peut glisser des titres qui ont moins bien marché parmi les tubes et cela permet aux gens de découvrir des chansons nouvelles.

 

MN : Vous avez côtoyé les plus grands (Claude François, Véronique Sanson, Serge Gainsbourg) avez-vous des souvenirs marquants de ces années-là ?

 

AC : Ces années-là ont été des années placées sous le signe de l’insouciance. Lorsque j’accompagnais Jacques Dutronc, nous vivions avec une légèreté incroyable. Puis, malheureusement, l’arrivée du sida à marqué une sorte d’arrêt brutal à cette insouciance.

 

Et je ne parle pas qu’en terme de liberté sexuelle ! Il y a eu des interdits dans beaucoup de domaines et une sorte de gravité s’est installée. Nous vivons actuellement dans un monde qui ne pardonne rien et qui est dicté par l’argent, l’économie, la politique. Ce qui provoque un malaise général, qui conduit parfois les gens au désespoir.

 

De mes années avec Claude François, je garde u n peu comme De Funès quand il était en colère. Beaucoup de personnes ont souffert de cette hystérie mais dans ces moments là, il était fascinant à regarder. Il était excessif en paroles et en actes. C’était un vrai « dictateur paranoïaque ». Ses secrétaires étaient ses souffre-douleurs. Mais il savait se faire pardonner ses excès en faisant aux personnes qu’il avait blessées des cadeaux démesurés. Oui, c’étaient de belles années…

 

MN : Quelle est votre actualité ?

 

AC : Je prépare mon prochain album qui sortira en octobre prochain. Il me manque encore quelques chansons. Et puis, ma tournée se terminera le 29 avril prochain, à la salle Pleyel à Paris.

 

MN : Avez-vous toujours cette envie de rencontrer votre public, dans des villes à chaque fois différentes et pourquoi ?

 

AC : Je vais à la rencontre de mon public dans les villes plus ou moins grandes car il faut avoir une grande notoriété et un grand succès pour se produire dans les très grandes salles. Et ne croyez pas que mes propos soient de la fausse modestie, c’est la vérité.

 

Bien sûr que j’ai eu beaucoup de succès il y a quelques décennies, mais si vous vivez sur le passé, ça marche moins bien…

 

 

MN : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent percer dans ce métier ?

 

AC : Si vraiment les jeunes sont passionnés, il faut qu’ils foncent. Je ne vais pas leur déconseiller le métier. Mais il faut qu’ils considèrent le fait de chanter comme une passion et ne pas trop compter dessus pour gagner des fortunes. Il ne faut surtout pas que le reste de sa vie en dépende. Il faut savoir que les droits d’auteur ne sont plus respectés avec les nouvelles technologies. Il a beaucoup d’appelés et malheureusement peu d’élus !

 

MN : Que pensez-vous des émissions comme la Star’Ac, The Voice etc ?

 

AC : Je pense que cela peut être un tremplin pour ceux qui ont vraiment du talent. D’ailleurs, ceux qui se présentent à ces émissions ont des repères. Ils voient ceux qui ont gagné et comment leur carrière a évolué…ou pas. Certains, comme Jennifer ont fait carrière, alors qu’on n’entend plus parler d’autres. Et puis, se retrouver sous les feux de la rampe, ce n’est pas mal pour des jeunes. Car avec ces émissions de télé, les candidats entrent chez les gens et deviennent très populaires.

 

 

MN : Lors du concert à l’Embarcadère, quelles chansons allez-vous interpréter ? Plutôt les titres anciens ou au contraire les plus récents ?

 

AC : Je vais alterner les titres pour faire découvrir des textes pas forcément connus. Je vais interpréter 18 ou 19 chansons dont 7 de mon nouvel album. Le reste, c’est des titres connus comme Manureva, le temps qui court etc. Bref, des chansons que tout le monde connait.

 

 

MN : Quelle question ne voudriez-vous pas que je vous pose ?

 

AC : Celle-là ! (rires). En effet, je n’ai aucun tabou et je réponds à toutes les questions.

 

MN : Comment fait-on pour gérer une carrière et une vie de famille ?

 

AC : Je n’ai pas eu une carrière dévorante, au point de m’empêcher de m’occuper de ma famille. J’ai 5 enfants et les premiers ont peut-être plus ressenti les absences du papa chanteur que j’étais. Mais ils n’en ont pas trop souffert. Je passais avec eux les vacances scolaires et j’y tenais.

 

A ce jour, un de mes jumeaux, âgé de 37 ans est DJ, ma fille de 20 ans est dans une école de comédie musicale à Londres et le petit dernier, qui a 8 ans, monte des spectacles à tout-va, il crée des décors etc…

 

 

 

 

Alain Chamfort 17 03 17

 

 

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer