En tee shirt gris et jean, il ressemble à monsieur tout le monde d’autant plus quand il s’apprête à monter dans une Skoda Fabia de tourisme. Nous sommes vendredi après-midi au départ de la spéciale de Saint-Vallier, juste après le cimetière de Norand rue Lamartine et Anthony Puppo accompagné de son copilote Jérémy Censi va emprunter la spéciale pour la deuxième fois. C’est l’heure de la reconnaissance, phase ô combien importante pour un pilote qui découvre l’épreuve.

La route n’est pas fermée, à tout moment peut surgir un véhicule en face ou encore a-t-il besoin de lever le pied quand un couple de randonneurs se présente sans se soucier du passage de la Skoda. Sur les cinq kilomètres de la spéciale, Jérémy Censi égraine ses notes méthodiquement, d’une voix posée. D’un calme olympien, Anthony Puppo écoute les yeux rivés sur la trajectoire.

Que pense le pilote varois de cette spéciale ? « C’est piégeux. Tout de suite après le départ, il y a une bosse (un pont sur La Limace). Il faudra voir comment va se comporter la voiture le jour de la course. Et juste après, on tombe sur une épingle avec de gros cailloux à la corde » analyse-t-il après le deuxième passage. Il repartira d’ailleurs une troisième fois. Son conseil : « Il faut simplement suivre la route ». Anthony Puppo, considéré par les spécialistes comme le favori de l’épreuve, va devoir dompter les 300 CV de sa monture, sa Skoda Fabia RS frappée du numéro 4. « Sur cette spéciale de Saint-Vallier, il y a plus de temps à perdre qu’à gagner » résume-t-il. On peut le croire sur parole.

Jean Bernard