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samedi 17 juin 2017 à 07:12

20 juin journée nationale de grève à l’appel de l’unanimité des organisations syndicales

En Saône et Loire c’est Montceau qui organise la journée avec la CGT



 

 

Ce vendredi 16 juin au matin l’UL CGT a convoqué un point presse sous l’égide de Robert Wattebled.

 

Il est accompagné d’Alain Davanture des retraités multipro du Bassin Montcellien et d’Olivier Maillaud du syndicat CGT de la Direccte. Ce dernier vient exposer les difficultés des agents de ce service public que les gouvernements successifs ont, d’après lui laissé dépérir pour bientôt le supprimer.

 

 

Qu’est-ce que la Direccte ? Les Direccte, nous disent les sites officiels, sont: des organisations régionalisées, plus simples et plus lisibles, destinées à améliorer la performance de l’action publique en matière économique et sociale sur l’ensemble du territoire national. En fait il s’est agi de fondre ensemble des services publics n’ayant pas tous les mêmes visées ni les mêmes missions : direction régionale et les directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, services de développement économique et de métrologie de la DRIRE, direction régionale du commerce extérieur, la délégation régionale au tourisme, service du délégué régional au commerce et à l’artisanat, chargé de mission régional à l’intelligence économique. Créé en 2010 cet assemblage n’a vu ni ses effectifs augmenter, ni ses missions hétéroclites renforcées bien au contraire.

 

 

Olivier Maillaud explique qu’en ce qui concerne l’inspection du Travail les suppressions de postes s’accélèrent. En 10 ans la baisse des effectifs a été de 20% avec 1834 postes en moins et seulement 28 recrutements. Mais ces restrictions se doublent de pertes de missions et de fermetures de sites de proximité au service des salariés. Comme le service Renseignement. Un service précieux pour les salariés, pour connaître leurs droits par exemple. Il pourrait être remplacé par une plateforme téléphonique robotisée.

 

 

Donc le 20 juin prochain la CGT Direccte sera présente place de la Mairie à Montceau pour recueillir la vision des salariés, des habitants sur l’inspection du travail, sur ce qu’ils en attendent. Pour les informer sur ce qui les attend, sur les difficultés réels de l’inspection du travail. Sur le fait qu’il y a un contrôleur normalement pour 1200 entreprise, et que, actuellement, par défaut de personnel, on en est à 1800 entreprises par agent.

 

 

La CGT, l’UL de Montceau qui organise cette journée en partenariat avec l’ensemble des syndicats, veut faire comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème catégoriel, mais d’un réel abandon du service public. Par exemple pour les autorisations de licenciement il doit y avoir un rapport de l’inspection du travail.

 

Les sous effectifs font que seules les urgences sont traitées, donc il y a un refus systématique d’opposé aux demandes d’autorisation de licencier. Comme cette décision n’est pas étayée par un rapport circonstancié la motivant cela enclenche immédiatement un recours par l’employeur.

 

Des délais à n’en pas finir s’ensuivent. Comme on sait que la justice souffre des mêmes maux de sous effectifs et d’engorgement des ordres du jours, cela conduit a des situation Kafkaïenne, ubuesques, et des salariés au bord du suicide. C’est Robert Wattebled qui s’exprime.

 

Il parle de la mort lente des services publics voulue par les gouvernements successifs. On affaiblit avant de tirer comme conclusion des mauvais fonctionnements qui en découlent qu’il faut supprimer les services de contrôles qui sont des entraves au développement de l’économie.

 

 

La diminution des contrôleurs du travail amène aussi des conséquences gravissimes dans le fonctionnement des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) auxquels les inspecteurs du travail ont mission et vocation à participer. Ils ne peuvent généralement plus y assister, car leur charge de travail dépasse largement ce qu’ils peuvent réaliser.

 

 

Encore une fois, insistent les syndicalistes présents, il ne s’agit pas d’un problème se limitant à un service public en particulier, mais de l’impact sur la vie quotidienne des salariés. Pour eux, pour ceux qui sont en conflit devant la justice prud’homale, etc., l’avenir est loin d’être rose … Les réformes qui s’annoncent hérissent les syndicalistes de la CGT au plus haut point et ils entendent faire de la journée du 20 juin un tremplin pour des échanges fructueux et surtout une prise de conscience des salariés et des habitants.

 

 

Cela se passera le 20 juin, place de la mairie de 9h00 à 12h00h et de 14h00 à 17h00.

 

 

La CGT entend faire appel à tous les publics du secteur privé comme du secteur public, pour elle ils sont tous, d’une manière ou d’une autre menacés par ce qui se prépare. Elle exhorte tous les salariés du bassin minier à se réunir et à venir grossir la mobilisation.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

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