Merci mille fois à Mallory, Amélie, Annick et au jeune voisin

Voici une belle histoire qui mérite d’être racontée, ne serait-ce que pour mettre à l’honneur les personnes concernées. Car ce qu’elles ont fait, peu de gens le feraient.
Il était environ 23h30 lundi soir lorsque une montcellienne perçoit des miaulements qui semblaient venir de l’autre côté du canal. Des miaulements qui étaient tellement intenses qu’elle décida de sauter dans sa voiture et d’aller voir de quoi il retournait.

 

Arrivée à destination, les plaintes de ce qui ne pouvaient être qu’un chat étaient bien distinctes. Mais après de longues minutes à sonder les bords du canal et les fourrés en face, elle ne voyait pas grand-chose et les miaulements s’étaient tus.

 

De guerre lasse, elle est retournée à son domicile, mais un doute la taraudait : ce chat était-il blessé, avait-il faim ou était-il pris dans un piège ? Mystère…

 

Le lendemain, les miaulements reprirent tellement forts que la personne se fit la réflexion que ce chat devait être adulte, pour crier aussi fort. La journée passa et la montcellienne vaquât à ses occupations jusqu’au moment où son propre chat, oreilles dressées, perçut également les appels au secours de son semblable.

 

Cette fois, la montcellienne n’attendit pas plus : elle demanda à sa sœur de venir avec elle afin de débusquer l’animal. Amie des animaux elle-aussi, c’est en chœur que les deux femmes arrivèrent sur les lieux, vers 21h30.

 

Armées de bâtons pour écarter les branches, ronces et autres obstacles, elles essayèrent durant près d’une demi-heure de localiser le chat, en vain. 

 

Et puis soudain, une voiture avec deux jeunes femmes, se gare près d’elles et leur demande si elles ont besoin d’aide. Après leur avoir expliqué l’histoire, elles décidèrent de se joindre à elles. Il était environ 22h. Toutes entendaient les cris désespérés du chat mais les ronces étaient tellement denses qu’il était impossible d’y voir clair.

 

Et chacune s’attela à écraser les ronces, mais sans outils, mission presque impossible. Il faisait nuit noire, pas très chaud et le découragement commençait à gagner les quatre femmes. Quand soudain, un voisin très nouvellement arrivé dans le quartier, de l’autre côté du canal, sans rien demander, alluma les phares de sa voiture dans leur direction pour chercher l’animal plus facilement.

 

Non content d’éclairer tout le groupe et les fourrés, il prit son second véhicule et des outils (sécateur, bâton etc) et il entreprit de couper les ronces qui entravaient la sortie du chat.

 

Mais celui-ci, peureux, se sauvait et se renfonçait dans les fourrés à chaque fois que le groupe croyait pouvoir l’attraper. Entretemps, l’une des jeunes femmes eu la lumineuse idée de diffuser une vidéo de miaulements de chat, avec son portable et miracle, l’animal commença à sortir de sa retraite. Il était 2h30 du matin.

 

Il s’était donc écoulé cinq heures depuis l’arrivée du groupe. Cinq heures passées à déblayer le chemin, aller chercher des croquettes, pour attirer ce chaton tout noir (car c’était bien un bébé) essayer de l’apprivoiser pour pouvoir l’emporter… sans résultat. Le coquin a bien mangé les croquettes, mais ne s’est jamais laissé approcher.

 

Au final, le chaton est donc resté dans sa cachette, mais au moins, il pouvait circuler à sa guise, une fois délivré de ces ronces touffues, denses et impossibles à écarter. Et en parlant de ronces, on a recensé dans le groupe d’importantes égratignures et des vêtements accrochés, voire déchirés. Mais personne ne s’en est plaint !

 

De son côté, repu et libre, le chaton semblait dire merci à ses sauveteurs et ce moment leur a fait monter les larmes aux yeux.

 

En tous cas, merci mille fois à Mallory, Amélie, Annick et au jeune voisin. Chapeau bas pour leur civisme (hé oui, même s’il s’agit d’un animal) et leur générosité. De quoi se réconcilier avec le genre humain. Qui parmi vous, lecteurs, en auraient fait autant ? Parce que, quand même, il y a eu ces superbes personnes, mais il y a eu aussi ceux qui se sont contentés de regarder à travers les volets et de les refermer prudemment, avant qu’on ne vienne leur demander leur aide.

 

Ah ! J’oubliais… Si d’aventure, une âme charitable souhaite adopter ce chaton aux grands yeux, il se trouve dans les fourrés, un peu plus loin que la centrale de Lucy. Là où un arbre était tombé sur une voiture lors du dernier orage…

 

 

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