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jeudi 14 juin 2018 à 06:54

Saint-Vallier : à l’Espace Culturel Louis Aragon

Serena Reinaldi joue à faire tomber le pouvoir !



 

 




 

Depuis lundi, Serena Reinaldi est en résidence pour finaliser son nouveau spectacle « Bambina », l’histoire d’une call-girl qui a fait tomber le pouvoir !

 

 

Un « seule en scène » d’une 1h15, qu’il faut venir découvrir samedi 16 juin à 16h00 à l’ECLA pour une sortie de résidence tonitruante avant un périple au Festival d’Avignon, du 6 au 27 juillet 2018, au théâtre, « Le Petit Chien qui fume » !

 

 

 

Serena est vivifiante… Elle fait partager avec conviction sa passion, les sujets qui lui tiennent à coeur… Elle relate avec énergie comment elle a  écrit ce spectacle qu’elle aurait dû jouer il y a déjà deux ans. Pour des raisons personnelles, l’agenda a pris du retard… pour un événement heureux !!!!

 

 

« Je voulais faire un spectacle sur les femmes, sans être dans la revendication ni la victimisation. Faire un état des lieux par le prisme de la femme. » 

 

 

Bambina est une fille de notre époque. Elle est ambitieuse, sans scrupule. Elle veut le pouvoir, le fric. Mais elle ne sait pas pourquoi. Influencée par les médias, la télé-réalité qui vantent les mérites de la pseudo célébrité… Tu veux quoi ? Être célèbre ! Mais tu as fait quoi ?… rien… Je passe à la télé …, elle court après l’argent et le pouvoir en méprisant son corps morcelé !

 

 

 

Ainsi est né « le Bambinagate », puisé dans le réel, inspiré entre autres, par DSK, Berlusconi, et qui trouve écho ces derniers mois avec l’affaire Weinstein : les puissants pensent tout pouvoir posséder !

 

 

Bambina interroge toutes les puissances masculines : le pape, le 1er ministre, un journaliste, un juge,… Il s’agit avant tout d’écorner la fonction et elle restera nominativement et géographiquement imprécise.

 

 

 

Mais Bambina va prendre conscience : malgré toutes les richesses accumulées, elle se sent vide… Et l’on va assister à la résilience de cette fille. Il devient impensable de se résigner, il faut se relever, il n’y a rien de pire que la résignation…

« J’ai beaucoup travaillé dans le social, les prisons,… et je vois les coupes dans les budgets culturels, l’uberisation de la société, la macronisation de la vie, …, si on ne rêve pas, on est cuit, on ne peut rien réaliser ! ».

A partir de là, elle fait un chantage aux multinationales et aux puissances financières. Avec l’argent qu’elle a gagné, elle lance un grand mouvement de grève de la maternité. La croissance sert à sauver la dette.

C’est un spectacle féminin,… Pour la femme, son utérus, c’est son entreprise !… »

Elle ajoute : « Je suis une féministe non stalinienne ! »

 

Sébastien Rajon met en scène cet objet théâtral, cette fiction utopique.

On découvre Bambina qui livre ses souvenirs. Au fur et à mesure de la narration, le décor évolue et le plateau sera lieu du passé, du présent et de l’imaginaire de Bambina. Il ne sera ni une chambre d’hôtel, ni une salle d’audience, ni un plateau télé, ni un confessionnal, mais tous ces lieux là et d’autres à la fois.

 

 

 

Le spectateurs est amené dans des flashs back, soutenus par des projections d’images vidéo. « La bande son, le traitement de la lumière, l’accumulation d’images projetées viendront accompagner le jeu et son rythme et suggéreront le trop plein d’un cerveau en crise qui veut tout déballer et hurler sa révolte. »

 

 

« Nous sommes au théâtre, lieu des possibles et de l’imaginaire, contre le naturalisme et le vraisemblable, nous privilégierons l’onirisme et la poésie. »

 

 

 

 

« Je suis là pour vous dire toute la vérité, rien que la vérité. Je le jure sur ma bible ; celle que je laisse en témoignage d’un monde où ceux qui vivent dans l’illégalité sont ceux qui dirigent, où le culte du corps ne laisse aucune place à l’esprit, ou l’argent fini par acheter tout, où la limite de la liberté est l’autocensure. Dans un monde où une femme qui se rebelle fait peur. »

 

 

 

 

Ce qu’en pense Christophe ALEVEQUE :

 

 

 

« Les Femmes restent un mystère pour la plupart des Hommes, pour ne pas dire tous. Mais comment et à quoi fonctionnent-elles? Pendant que les Hommes, repus de pouvoir et assis sur leurs certitudes, ont à peine évolué ces 50 dernières années, les Femmes ont fait leur révolution, politiquement, socialement et culturellement. Elles ont changé le monde, tout simplement. Les mâles ont donc perdu un peu de leur pouvoir et de leur superbe. Ils ont du mal à l’admettre. Oui, il va falloir partager, tout partager. 

 

 

 

Alors les hommes se plaignent, râlent, acceptent parce que c’est l’évolution, parce que c’est inéluctable, parce qu’ils se sentent un peu coupables aussi… Mais souvent, se replient sur eux-mêmes, par esprit communautariste, par peur. Et c’est la régression. Qu’il est long le chemin de la bienveillance et l’entendement commun! Sans pour autant, et d’ailleurs surtout pas, que la société devienne unisexe.

 

 

 

 

Voilà pourquoi, le travail de Serena Reinaldi m’intéresse et que j’ai envie de soutenir BAMBINA.  Par pur égoïsme, trait typiquement masculin paraît-il ; pour mieux comprendre. Et puis, peut-être aussi parce que sous mes dehors machistes et misogynes, je suis un féministe convaincu. Et puis aussi, parce qu’il serait temps, que les hommes et les femmes vivent enfin ensemble, en harmonie.  Vive les femmes et les hommes qui vont avec! » 

 

 

 

 

 

 

Lumières : Florent Barnaud

Costumes : Sarah Colas

Univers sonore : Pigmy Jonhson

Images : Alexandra Lang

Enregistrements Voix : Laurent Balot et Alexander Maxwell

Vidéo : Frédéric Bremond

Avec les voix de Christophe Alévèque, Laure Portier et Sébastien Rajon

 

 

 

 

Samedi 16 juin à 16h00 à l’ECLA – Saint-Vallier

Entrée gratuite

 

 

 

 

J.L Pradines

 

 

 

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