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mardi 19 mars 2019 à 06:40

Collège Saint-Gilbert à Montceau

Les collégiens ont la responsabilité du drapeau de l’ANACR pour un an



 

 

 




Beau moment d’émotion ce lundi après-midi au collège Saint-Gilbert, où le chef d’établissement Sylvie Saulnier et Christian Pagny, professeur d’histoire-géographie, ont reçu Roger Joly, 94 ans, ancien résistant, Joël Flamand, Président du Souvenir Français, Patrice Jacob, président de la section locale de l’ANACR (Association Nationale Anciens Combattants Résistance), Caroline Ghulam-Nabi, suppléante du député Gauvain et Christian Bordet vice-président du Souvenir Français et porte-drapeau.

 

Et ce, dans le but de confier aux 29 collégiens de cette classe de 4e, le drapeau de l’ANACR, durant une année.

 

 

Un drapeau pour la Mémoire

 

 

Un vrai symbole qui sera accompagné d’explications quant à l’origine du drapeau français, que l’on voit dans toutes les commémorations. Cette intervention s’est faite dans un esprit de citoyenneté et de respect des valeurs du passé.

 

 

Et ce drapeau se retrouvera d’ores et déjà présent dans les cérémonies commémoratives de ce jour, ainsi que dans celles de septembre pour la libération de la ville de Montceau et du 11 novembre.

 

 

Des documents et DVD

 

 

Patrice Jacob répertorie ce qu’il a apporté à la classe pour qu’elle prenne connaissance de notre Histoire. Documents relatifs à la sécurité sociale, aux Mines, des livrets de la bataille de Génelard, des DVD, histoire des déportés, de la bataille du rail etc.

 

 

Patrice Jacob évoque également les sentiers de la Mémoire, qui existent à Chalon, Tournus, Mâcon…

 

 

Roger Joly, un résistant qui a refusé toutes les médailles

 

 

 

Ce résistant qui ne cesse jamais d’aller rencontrer élèves, collégiens et lycéens, malgré son grand âge, ne se fait pas prier pour raconter son parcours de résistant, évoquant ses camarades qui ont eu moins de chance que lui.

 

 

Il évoque également les atrocités de la guerre, les juifs déportés, les dénonciations, la faim, le manque de transports, de sorties. Et lorsqu’un élève lui demande s’il a été médaillé, M. Joly répond « Non ».

 

 

« Ce qu’il ne dit pas, intervient Joël Flamant, car il est trop modeste, c’est qu’il a refusé toutes les médailles, jugeant que les camarades tombés pour la France les méritaient plus que lui ! ».

 

 

Un collégien s’informe : « Avez-vous tué des gens, pendant la guerre ? ». Roger Joly ne sait pas, peut-être ai-je blessé ou tué des hommes, je ne sais pas… ».

Un autre jeune demande des précisions sur les sabotages initiés par les résistants. « Nous sabotions les voies ferrées, faisions sauter les portes des écluses… » se souvient l’un des quatre résistants restants à ce jour.

 

 

Nina et Kévin, deux collégiens sont volontaires pour porter le drapeau lors des cérémonies commémoratives. Une belle preuve de l’implication des jeunes pour ce devoir de Mémoire que tous souhaitent voir perdurer.

 

 

 

 

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