Ce vendredi soir et malgré un week-end du 15 août, c’est une foule qui s’est retrouvée au complexe sportif du collège St Exupéry de Montceau-les-Mines pour soutenir le jeune malien Barnabé Guilavogui.

Arrivé en France le 20 juin 2015, Barnabé a fui son pays après avoir perdu sa famille et après voir été lui-même torturé. En effet, Barnabé est chrétien et résidait au nord du Mali avec sa famille.

Arrivé avec un visa et un passeport, il a atterri à Paris où il a passé plusieurs mois dans la rue, avant d’être envoyé au Creusot puis pris en charge par l’association Le Pont. Il était logé alors à Blanzy.

 

Un refus incompréhensible pour les soutiens de Barnabé

 

Une fois installé dans le bassin montcellien, Barnabé s’est renseigné sur la présence d’un club de basket-ball, sport qu’il avait déjà pratiqué au Mali. Il s’est ainsi rapidement inséré avec sa licence de joueur pendant un an.

Volontaire, il a aussi réalisé du bénévolat pour la Croix Rouge ou Emmaüs par exemple. Puis il a déposé une première demande de carte de séjour l’an dernier, promesse d’embauche à l’appui. La Direccte n’a pas validé car il s’agissait d’un emploi aidé. Sa demande d’asile a alors été refusée.

 

Pour sa deuxième demande d’asile déposée au printemps, le jeune malien et ses soutiens pensaient avoir bien verrouillé le dossier avec une promesse d’embauche auprès d’une entreprise locale du bâtiment recherchant un maçon. La Direccte a validé le dossier car le secteur manque de main d’œuvre. Tout semblait bien parti.

 

Le courrier de la préfecture en date du 13 août a informé Barnabé Guilavogui du refus de sa demande au motif qu’il n’était en France que depuis 2016.

Les proches du jeune homme s’insurgent et ne comprennent pas ce refus. D’abord il réside en France depuis 2015, ensuite il a une promesse d’embauche. Que faire ? Le jeune homme ne peut donc pas travailler malgré l’intérêt d’une entreprise. Il est logé par des soutiens alors qu’il est en situation irrégulière.

 

Ce vendredi soir, de nombreux proches du club de basket-ball étaient présents pour le soutenir, lui qui est toujours présent en tant que responsable de la buvette et pour coacher les petits au sein du club.

En outre, il y avait également des personnes du Réseau d’éducation sans frontière, de la ligue pour les droits de l’homme, de la municipalité de Montceau-les-Mines, des parents d’élèves et des supporters du club.

 

Aujourd’hui âgé de 27 ans, Barnabé souhaite pouvoir enfin refaire sa vie en France. Un retour au Mali pour lui serait impossible, lui qui est parti pour « sauver sa peau ».

 

Le rassemblement de ce vendredi soir est une première action pour soutenir sa demande d’asile et son maintien en France. Ses soutiens et amis cherchent une solution à présent pour que son dossier soit réexaminé et cette fois-ci validé.

 

EM