Pour cette nouvelle édition du petit déjeuner des entreprises, c’est l’entreprise Erion France, sur son site ouvert cette année sur la plaine des Chavannes qui a accueilli élus, entrepreneurs et acteurs de l’emploi (Pôle emploi, Agire notamment).

Samuel Penneçot, Directeur, a présenté son entreprise, en rappelant que le site montcellien est le siège de la société française. Erion est une filiale 100 % d’origine espagnole, a-t-il poursuivi. L’une des particularités du site moncellien est d’accueillir les plus grosses machines de ligne existant en France.

Erion France fait une chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros par an et travaille avec une équipe d’une quarantaine d’employés hautement qualifiés. L’entreprise opère partout en France. C’est Europort, une filiale d’Eurotunnel qui a poussé Erion à s’installer en France. Europort possède des machines interopérables qui peuvent rouler aussi bien en France, en Espagne, Belgique ou en Allemagne.

 

Le directeur d’Erion France a ensuite rappelé la construction du nouveau bâtiment de halle de maintenance en lieu et place d’un précédent bâtiment destiné à la maintenance des engins orulants des houillères.

 

L’ancien bâtiment inadapté a été détruit pour laisser place aux engins de construction qui ont laissé émerger ce nouveau bâtiment. Celui-ci est adapté aux types de maintenance réalisées sur place : une maintenance légère et une maintenance lourde. Cette dernière peut aller jusqu’à l’enlèvement d’un moteur diesel d’une locomotive et si besoin au soulèvement de la locomotive.

 

Une problématique de recrutement

 

Devant les chefs d’entreprises, les élus et autres acteurs de l’emploi, Samuel Penneçot a expliqué ses difficultés à recruter. En effet, l’entreprise se positionne sur un métier de niche, et dans une région où l’attractivité est encore à la peine. Il faut être qualifié y compris pour être technicien. Ceux-ci possèdent en effet des habilitations techniques et psychologiques. L’entreprise couvre tout le territoire français, du nord au sud.

 

Erion France recherche des techniciens, aussi des superviseurs ou encore des personnes pour travailler à la planification. Le directeur d’Erion France s’est dit frustré de devoir refuser du travail de ses clients par manque de personnel.

 

Pourtant le secteur de la maintenance ferroviaire continue son développement. Jean-Claude Lagrange, Vice-Président en charge de l’économie à la Région a rappelé la genèse du Mecateamcluster depuis 8 ans et son parcours actuel. A cet effet, il a rappelé les événements de la fin du mois qui se tiendront sur la plaine des Chavannes, à savoir les Mecateameetings et les portes ouvertes du vendredi 27 septembre après-midi.

 

Les Mecateameetings sont des rencontres professionnelles et d’affaires entre acteurs de la filière ferroviaire qu’ils soient ou non adhérent au Mecateam. S’agissant des portes ouvertes du vendredi 27 septembre après-midi, Jean-Claude Lagrange a annoncé qu’il n’était déjà plus possible de s’inscrire pour visiter les entreprises, les groupes étant complet. Il s’est réjoui du succès de cette dernière opération.

 

L’inadéquation entre l’offre et la demande

 

Marie-Claude Jarrot a ensuite traité d’une problématique concernant l’emploi : celle de l’inadéquation entre l’offre et la demande. Elle a indiqué que Pôle emploi et l’association des Maires de France travaillaient conjointement sur ce sujet.

Elle a ajouté que ce vendredi, une grande manifestation se tiendra au Stade de France à Paris, concernant la résorption du chômage pour les personnes éloignées de l’emploi. Cette manifestation est organisée en lien avec le gouvernement. Elle est destinée à mettre en avant l’innovation managériale. Et la Ville de Montceau-les-Mines a été choisie pour présenter et expliquer le dispositif Plateforme emploi qui chaque année accompagne une dizaine de jeunes.

 

Pour rappel, voir : https://montceau-news.com/economie/529968-la-mission-emploi-insertion-2e-edition-a-montceau-les-mines.html

 

Depuis que le dispositif existe ce sont 68 jeunes qui sont placés sur la plateforme dont une quarantaine qui ont été placés sur un emploi.

 

Pour la journée de demain à Paris, ce sont 20 villes qui ont été repérées au niveau national pour des innovations en termes d’insertion, dont Montceau-les-Mines !

 

Puis se positionnant de nouveau sur la problématique de l’emploi, Marie-Claude Jarrot s’est insurgée contre ce qu’elle a décrit de fausses rumeurs : « Je veux tordre le cou à une idée selon laquelle le chômage reste important à Montceau-les-Mines. C’est faux. Il y a encore des personnes, des chômeurs de longue durée, très éloignées de l’emploi.  Elles doivent être mises sur le chemin de l’emploi avec un dispositif innovant. De l’emploi il y en a. Et à Montceau-les-Mines Pôle emploi a un budget important en terme de formation.

 

Un travail en cours sur l’attractivité de la ville

 

Enfin Marie-Claude Jarrot a rappelé l’éligibilité de la ville à l’opération Cœur de ville, dont l’un des buts est notamment de renforcer l’attractivité de la ville. Elle a parlé sur ce point de l’accès au logement qui peut freiner certaines personnes extérieures. Elle a ainsi indiqué les difficultés d’accès au logement, à la propriété pour la classe moyenne.

 

A cet effet, la friche Loison devrait bientôt être convertie en logements. La ville a au moins cinq entrepreneurs qui ont répondu à un appel à manifestation d’intérêts pour installer de l’immobilier. Il s’agirait à priori d’appartements. Cet appel se termine le 28 septembre prochain. Ensuite l’ensemble des projets seront examinés. L’examen portera notamment sur la prise en compte de la démolition du bâtiment dans le business plan, a indiqué Marie-Claude Jarrot. Selon Madame le Maire, ce projet devrait « donner de l’air à l’accès à l’offre à la propriété et locative sur des logements modernes. »

 

Le petit déjeuner s’est poursuivi par la présentation de nouveaux entrepreneurs de l’assemblée : les papillons blancs, une traductrice technique libérale ou un courtier en assurance.

 

Guy Souvigny a annoncé en fin de rendez-vous le rachat de l’entreprise SIAP par une entreprise de logisitique qui reprendra les bâtiments et devrait rapidement les remettre en état.

 

C’est autour d’un café que les entrepreneurs ont pu poursuivre leurs échanges ou en visitant les locaux de l’entreprise Erion.

 

Émilie Mondoloni