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lundi 2 janvier 2017 à 05:35

De la métallurgie à l’attelage (Blanzy)

Michel Levrat et ses chevaux transportent mariés et promeneurs en calèche



 

 

Il était une fois… Une femme passionnée de tissage qui rencontre un passionné de chevaux. Un couple qui a su, après une vie professionnelle bien remplie, écouter ses envies, au calme, à la campagne. Nos lecteurs l’auront compris : Michel Levrat est l’heureux époux de Marie-Odile Levrat, la tisserande dont nous avons récemment parlé dans nos colonnes.

 

 

 

Pour Michel, le tissage, ça l’intéresse moyen. Mais parlez-lui de chevaux et on ne l’arrête plus ! Après avoir travaillé durant 40 ans dans la métallurgie, tout d’abord à Montchanin, puis au Creusot (respectivement aux Ets Bernard et Julien SA) en qualité de responsable d’usinage, l’homme raccroche les outils et tire sa révérence en 2014. Voici donc venu le temps de la retraite pour Michel Levrat.

 

 

En 1992, cet homme murmurait déjà à l’oreille des chevaux (oui, oui ! ce n’est pas un privilège réservé au talentueux Robert Redford, qui d’ailleurs ne l’a fait qu’en 1998), même s’il était surtout préoccupé par son travail, sa famille et ses enfants.

 

 

En fait, à l’époque, tous habitaient le Bois-du-Verne, dans une maison qui possédait un terrain. Et où Michel Levrat a installé trois nouveaux venus ! Trois beaux chevaux qui servaient aux balades à cheval montées.

 

 

En 2005, il apprend tous les rouages de l’attelage à Cluny. Il s’agit de conduire un, deux ou quatre chevaux attelés à une voiture, à deux ou quatre roues. « Les premières voitures d’antan étaient de simples chariots dont la solidité permettait de résister aux chocs et aux secousses, car les routes n’étaient que des chemins de terre et de roches » précise le meneur.

 

 

Ajoutant : « Ces voitures, qui étaient très lourdes, étaient munies de larges roues de bois cerclées de métal et d’essieux avant fixes. Elles étaient attelées quasi uniquement à des chevaux de trait, du fait de leur poids imposant et à des allures très lentes… ».

 

 

Mais ce qui l’anime, c’est le fait de pouvoir remettre en état une calèche de l’époque. Seulement, les harnais de présentation ou de travail sont en piteux état ! Tout comme les voitures, bien souvent trouvées au fond d’une grange ou dans une pâture. Il faut donc s’improviser peintre, décorateur, bourrelier, menuisier, tapissier…

 

 

Les calèches de Michel possèdent des sièges en velours, une capote en cuir et sont tirées par Fany 16 ans et sa fille Halonny 12 ans, deux superbes femelles Franches Montagnes. « Elles sont nées en Suisse et sont très dociles » précise Michel. En fait, cette race était très utilisée pendant la guerre pour tirer les canons de l’armée.

 

 

Le tout récent retraité propose donc des randonnées au public, qui est très demandeur. Gourdon, Mont-Saint-Vincent, Marigny, Pouilloux, autant de communes qui ont vu passer l’attelage avec grand plaisir.

 

 

Ces randonnées, d’une durée d’une heure et demie pour les enfants sont très prisées également des adultes. Mais il faut avoir vraiment confiance en le meneur (Michel) et le groom (son beau-frère Gilles). Ce dernier se tient à l’arrière de la calèche et lorsque celle-ci est à l’arrêt, il se place devant les chevaux afin d’assurer la sécurité.

 

 

Les deux hommes le savent : « il faut une énorme complicité entre l’homme et le cheval. Il nous est impossible de contraindre un cheval à tirer une voiture ». Et c’est bien pourquoi il est important de préciser qu’entre Michel et ses chevaux, c’est une belle histoire d’amitié et de complicité…
Michel Levrat possède également deux Comtois. Deux chevaux de trait qui sont plus vifs que les Franches Montagnes et qui sont plutôt utilisés pour les randonnées. Pour les balades en ville, l’homme utilise les deux « femelles », plus calmes…

 

 

Mais revenons à notre calèche. Lorsque des futurs époux désirent se rendre à la mairie et à l’église en calèche, ils doivent s’y prendre entre trois et quatre mois à l’avance, pour réserver la calèche Victoria. Si le lieu du mariage est un peu éloigné, Michel Levrat place la calèche sur une remorque et les chevaux dans un van. Sinon, il se rend directement chez les personnes pour les transporter à la mairie et à l’église. Puis, s’ils le veulent, il emmène aussi les enfants invités à la noce, en compagnie des mariés, afin de faire le tour du village en calèche.

 

 

Enfin, se demandent nos lecteurs, que nous en coûtera une randonnée ou une promenade des mariés ? C’est Michel qui répond à la question : « Si l’évènement se déroule dans les environs, le coût est de 350 euros. Pour un mariage, le tarif se situera entre 450 et 500 euros ».

 

 

Moins cher qu’un mariage en Rolls Royce Phantom blanche, qui coûte généralement un bras (et même deux) puisque les 5h de location reviennent à environ 1 500 euros et 300 euros l’heure supplémentaire. Et cerise sur le gâteau, le crottin de cheval pollue moins que le carburant de ces voitures de luxe…

 

Pardon ? « Cela n’a pas la même gueule ? ». Peut-être, mais au final, à part épater la galerie, le résultat est le même : les mariés sont unis ! Pour le meilleur et pour le…rire.

 

Pour contacter Michel Levrat :

 

Les attelages d’Emma (du prénom de sa petite-fille) au 06 45 89 82 58 ou par mail à michel.roland.levrat@gmail.com

 

 

 

 

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Un commentaire sur “De la métallurgie à l’attelage (Blanzy)”

  1. Joël Flamand dit :

    J’ajouterai que Michel avec « Les Attelages d’Emma » offre bénévolement des balades aux Grands Parcs Maugrand, des animations gratuites au profit de l’opération des « Tulipes contre le Cancer » du Lions Club de Montceau
    Merci à Michel et à Marie-Odile