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lundi 27 mars 2017 à 09:03

La danse des fuseaux (Blanzy )

Exit les napperons, les dentellières modernisent leurs travaux



 

Il existe quelque part à Blanzy, des femmes qui ont des doigts d’or ! Ce sont les dentellières de l’association « La Danse des fuseaux ». Et ne leur demandez surtout pas quels genres de travaux elles font : finis les napperons et autres cols ! Elles créeent des châles, des nappes, des bracelets, des cadres de tableaux, des décors de Noël et aussi des accessoires pour les coiffures de mariées. Entre autres…

 

Elles sont une quinzaine, âgées de 27 à 80 ans, à se réunir deux fois par semaine, autour de leur présidente Monique Leclère. Juste pour le plaisir… L’association « La danse des fuseaux » a été portée sur les fonds baptismaux en 2002. « C’est Aleth, une passionnée de dentelles, qui a lancé le projet » disent-elles en chœur. Cette jeune femme avait suivi des cours au Puy-en-Velay, là où serait née la dentelle.

 

Effectivement, d’après la légende, c’est en mars 1407 que la dentelle au fuseau aurait pris naissance au Puy-en-Velay. Une jeune brodeuse, Isabelle Mamour, aurait inventé la dentelle à l’occasion du Grand Jubilé du 25 mars 1407. L’évêque, Elie de l’Estrange, lui aurait demandé de décorer le manteau de la Vierge Noire.

 

En cherchant pendant plus d’un mois à réaliser un ouvrage exceptionnel et des plus fins, elle a l’idée d’attacher à des épingles plusieurs navettes de fils. Par l’enlacement des navettes et le jeu des épingles, elle obtint un tissu transparent et d’une finesse extrême. C’est ainsi que serait née la dentelle.

 

Au départ, le groupe se limitait à deux ou trois personnes, installées à la mairie annexe de Gourdon. Puis, il s’est rapidement étoffé et a dû déménager à la salle Yves Montand de l’EVA. Les adhérentes sont réparties en deux groupes : les débutantes le mardi matin et les initiées le jeudi matin.

 

Il est bien évident que les dentellières confirmées transmettent leur savoir-faire aux débutantes. Car toutes ont appris sur place, avec toutefois des stages annuels à Brioude (Auvergne) et au Puy. « Et puis, disent-elles, chacune a la formation selon ses aptitudes. Car ce n’est pas parce qu’on est une virtuose du tricot, que l’on accrochera avec la dentelle ».

 

Et cela se comprend. Car lorsqu’on regarde ces femmes exercer leur art, on s’aperçoit qu’il ne faut pas avoir la tête ailleurs ! Elles travaillent avec de nombreux fuseaux (de 20 à …150) et n’ont pas intérêt à « perdre le fil » !

 

Par ailleurs, se mettre à la dentelle implique un investissement de départ. Par exemple, une cinquantaine de fuseaux coûte entre 32 et 50 euros. Selon que ceux-ci sont en bois de rose ou en acajou. Et les dentellières le clament : « Nous préférons les fuseaux olives, plus chers certes, mais beaucoup plus agréables au toucher ».

 

Et si les dentellières travaillent sérieusement, tout en s’amusant quand même, elles se relâchent avec une journée entière, chaque trimestre, rien que pour elles, avec restaurant et ouvrage en commun.

 

 

 

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