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dimanche 23 juillet 2017 à 05:14

La vie peu commune de Guy Mezery (Blanzy)

Episode 2



 

 

 

 

 

 

 

Devant sa frêle constitution, le médecin accrédité par l’administration décide d’envoyer le petit Guy en cure dans un aérium à Bidart, dans les Basses Pyrénées. Et ce, pour deux mois et demi.

 

 

 

Pour la première fois, l’enfant prend le train et…voit la mer !

 

 

Nous avions laissé le jeune Guy dans le train, en direction de la mer, aux falaises d’Erretegia.

 

 

Melle Chauve

 

 

Durant sa scolarité à Imphy, dans la Nièvre, chez la famille Vacher, une institutrice, nommée Melle Chauve, l’avait pris sous son aile, bien consciente qu’il avait besoin d’aide pour réussir ses études. Et grâce à cette femme, le garçon entre à l’internat, en 6e, avec au compteur deux années d’anglais et une bonne maitrise de la langue de Shakespeare.

 

 

La mère Vacher était fière de conduire une de ses pupilles au collège moderne et technique ! Quant à son époux, plus âgé qu’elle et malade, il ne voyait pas l’intérêt de faire des études. Et le fit savoir à Guy, sans trop de délicatesse. Quelques mois plus tard, le père Vacher décédait…

 

 

Descente aux enfers

 

 

Quatre ans d’internat et autant de galères… Personne ne s’intéressait aux résultats scolaires du gamin. Melle Chauve avait passé elle aussi l’arme à gauche, à son grand désespoir. Pour couronner le tout, le directeur d’agence de l’assistance de Nevers le convoque, à la fin de sa 3e plus que calamiteuse.

 

 

Et ce fut la plus belle giroflée à cinq branches qui s’abattit sur la joue de Guy, ce jour-là ! Le traitant de fumiste qui ne veut pas travailler, le directeur refuse que l’administration continue à lui payer des études…Et lui apprenant qu’il va l’envoyer à Paris, en apprentissage !

 

 

Le gamin sort du bureau avec un sourire en coin, malgré une joue cuisante qui avait gardé l’empreinte des doigts de la brute sur son visage. Vous pensez ! Paris ! Un apprentissage, loin de ce collège qu’il exècre !

 

 

Il faut dire que durant quatre ans, l’adolescent ne sortait du collège qu’aux vacances de Noël, de Pâques et les vacances d’été.

 

 

Le foyer et la rencontre

 

 

Nous sommes en 1961. Guy Mezery, après avoir passé des tests d’orientation, se retrouve dans un foyer de jeunes étudiants et apprentis de l’assistance publique. Rue Vaugirard à Paris. Juste à côté de l’hôpital.

 

 

Son voisin de chambrée se prénomme Olivier, il suit des études d’ingénieur horticole et les deux garçons sont voisins avec un certain René Villard ! Vous savez, celui qui est devenu un chanteur très connu dans la sphère parisienne. Vous avez trouvé ? Oui ! Il s’agit d’Hervé Vilard. Un enfant qui, comme Guy, a été placé très tôt en foyer et en famille d’accueil.

 

 

Apparemment, Guy ne s’est pas lié à ce jeune garçon qui trainait la même souffrance que lui…

 

 

Entrée dans la vie active

 

 

Guy quitte prématurément l’école pour entrer dans la vie active, le 4 janvier 1963. Avec Olivier, il se rendait plusieurs fois par semaine aux halles pour travailler comme ripper (ouvrier qui décharge les camions). Avec les 16 francs par mois généreusement attribués par l’assistance publique, les deux jeunes hommes ne pouvaient pas se procurer de cigarettes, ni payer les sorties au cinéma.

 

 

De son côté, Olivier s’achetait des livres sur les plantes, tandis que Guy écumait les musées et les zoos ! Mais voilà ! A Paris, les rencontres sont tout de même plus favorisées qu’à Trifouillis les Oies.

 

 

18 ans, marié et père de famille !

 

 

Comme constaté plus haut, les rencontres vont vite à Paris. Et « l’erreur de jeunesse » guette les moins prudents ! Ce qui conduit le jeune homme tout droit devant M. le maire, en mars 1963. Hé oui, à l’époque, il fallait faire fissa et « réparer » pour sauver l’honneur de la jeune fille.

 

 

La fille de Guy, Isabelle, nait le 10 septembre suivant. Le jeune couple vit chez la belle-mère, dans un studio ! Le rêve… Le nouveau papa part effectuer son service militaire en mai 1964, sur la BA 110 de Creil. Tour à tour téléphoniste, aide-secrétaire, chauffeur, barman, éclairagiste de secours pour le balisage de piste…

Mais ouf ! L’armée le libère au bout d’un an, eu égard à ses nouvelles responsabilités familiales. Juste à temps pour accueillir son deuxième enfant, un fils (Jean-Marie) en janvier 1965. Et un second fils en novembre 1966 (Marc).

 

 

Résumons : Guy, vingt et un ans, est déjà père de trois enfants… L’histoire se répéterait-elle ? Guy est en tous cas bien parti pour copier Marie-Eugénie, son arrière grand-mère. Vous savez, celle qui a mis au monde 17 filles en 28 ans de mariage ! Soit un peu moins de deux ans d’écart entre deux naissances. Guy fait mieux : 3 enfants en 3 ans ! Suspense…

 

 

La suite dimanche prochain…

 

 

ND

 

 

 

 

 

 

 



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Un commentaire sur “La vie peu commune de Guy Mezery (Blanzy)”

  1. Viviou dit :

    Un homme qui a traversé des périodes très difficiles et qui a malgré tout a su comprendre le sens de sa vie.

    Chapeau Guy