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dimanche 6 août 2017 à 06:01

La vie peu commune de Guy Mezery (Blanzy)

Episode 4



 

 

 

 

 

Voici le 4e épisode d’une partie de la vie pas banale de Guy Mezery. Une vie passée à s’efforcer d’être un homme comme les autres, reconnu et aimé malgré l’abandon, la famille d’accueil, le foyer… Une vie réussie, envers et contre tout.

 

 

 

D’autant plus que nous l’avions laissé dans le précédent épisode, tout jeune marié. Pour la seconde fois.

 

 

 

Nouveau départ

 

 

Avec sa nouvelle épouse, Guy se prend à rêver d’une vie épanouie, avec leurs enfants respectifs. Et justement, ce 29 novembre 1974, tout ce petit monde est réuni sous le même toit, heureux, mais avec quelques « contrariétés » quand même.

 

 

Il faut dire que l’ex-mari de sa nouvelle épouse (vous suivez ? Attention, les copies seront ramassées en fin d’épisode) avait demandé une enquête sociale et que son ex-femme déprimait. Difficile de gérer tout cela ! Question romantisme, il y a mieux, n’est-ce-pas ?

 

 

Le plus drôle (mais cela dépend pour qui) était que de chaque côté, les enfants, un week-end sur deux étaient chez l’autre parent, mais pas forcément en même temps. Un vrai bazar ! Mais le pire était à venir…

 

 

 

Une histoire qui se répète

 

 

 

Un beau jour (tout est relatif), Guy est obligé de « monter » à Paris en catastrophe ! Pour récupérer ses trois enfants à …l’assistance publique ! Imaginez, chers lecteurs, ce choc pour le père de famille. Lui-même venant de la fameuse institution, comment supporter de voir ses propres enfants y faire leur entrée eux aussi ?

 

 

 

Et l’explication en est tout simplement renversante de bêtise ! L’ex-épouse ne supportant pas que ses enfants soient heureux en dehors d’elle, et vivant momentanément dans un foyer pour femmes seules (le même qu’avait fréquenté la grand-mère Eugénie en 1937), elle ne pouvait pas accueillir les enfants. Et pour qu’ils ne puissent pas vivre chez leur père, elle les avait tout simplement collés à l’assistance, à Denfert-Rochereau. Ben voyons !

 

 

 

Est-il utile de décrire la rage de Guy Mezery, une fois arrivé à Paris ? A parier que la direction s’en souvient encore. Car il a retrouvé les trois gamins dans un centre d’accueil « en pleine brousse au milieu de la Seine-et-Marne » se souvient-il, fulminant toujours plus de quatre décennies après.

 

 

 

 

Un enlèvement dans les règles de l’art

 

 

 

Ne voulant rien entendre, la direction restant sourde à ses supplications de lui rendre ses « loupiots » comme il dit, l’homme, finaud, imagine un stratagème. Et pas n’importe lequel ! Ni plus, ni moins qu’un enlèvement. Comme dans les films. Et voici les nouveaux mariés en planque, à guetter le passage des gamins qui se promenaient en groupe dans un parc.

 

 

 

Et son estomac se noue en voyant l’aîné de ses fils traîner des pieds auprès des autres. Un sentiment affreux de voir l’histoire bégayer, se reproduire… Il est assez douloureusement atteint par son enfance ratée sans que ses gosses, à leur tour, connaissent les mêmes affres. Tout défile dans sa tête : l’abandon par sa mère, l’orphelinat, les familles d’accueil… Non ! Pas eux…

 

 

 

Si bien que lorsque Jean-Marie, l’aîné de Guy, est passé près d’eux, il lui a dit, d’une voix brisée, de courir jusqu’au portail avec son frère ! Opération réussie pour les deux garçons, mais il restait la fille ! Finalement, au bout de huit jours, tout était rentré dans l’ordre. Ouf !!! On a eu chaud, car Guy le claironne : « Si je n’avais pas réussi à les récupérer, j’aurais pu commettre l’irréparable ».

 

 

 

Le patron jaloux se venge

 

 

 

On s’en souvient, Guy et sa nouvelle épouse avaient un employeur commun. Rappelez-vous de la jolie secrétaire qui ressemblait à Romy Schneider adolescente. Guy a certes remporté les faveurs de la jeune femme, mais celle-ci a perdu son emploi. Car le patron jaloux, qui avait peut-être des vues sur elle, ne lui a pas pardonné d’avoir choisi le beau Guy. Résultat : remplacée, la vilaine ! Mouais… Pas très élégant, monsieur le patron.

 

 

La Deuche neuve rend l’âme

 

 

 

Mais pas de panique ! La jeune femme, qui n’était pas dénuée de qualités, trouva bien vite un autre travail. Chez un négociant en vin. Mais à quinze kilomètres du domicile conjugal. Las ! Le moteur de la Deuche neuve ne résista pas aux démarrages à froid quotidiens et rendit l’âme bien avant l’heure. Mais malgré ces aléas, ils étaient heureux, fous amoureux.

 

 

 

Tout s’arrange !

 

 

 

Après la pluie, le beau temps ! Nouveau patron pour son épouse, nouveau logement, travail à moins de cinq minutes de ce dernier, école proche pour les enfants… Pardon ? Vous dites que cela est trop beau pour durer ? Gagné ! Lorsqu’il vient chercher sa fille, l’ex-mari est souvent passablement éméché, l’ex-épouse de Guy pleurniche et se plaint…

 

 

Ce qui n’empêche pas la famille recomposée de faire de belles balades en forêt et d’aller taquiner le goujon. En revenant de ces belles journées de détente, dans la Deuche décapotée, tous chantaient à tue-tête.

 

 

 

Un nouveau bébé

 

 

 

Heureux avec sa nouvelle épouse et les enfants, Guy décide d’ajouter un bébé à ce cercle déjà bien élargi. « Encore un ? » nous direz-vous. Hé oui ! Mais un drôle de bébé puisqu’il s’agit de rédiger un manuel pratique de l’affûteur ! Qu’il a réalisé avec l’aide de son épouse.

 

 

 

« La » rencontre

 

 

 

Noël arrivait, le « bébé » était en cours de fabrication et Guy et son épouse se préparaient à passer le réveillon dans un restaurant du coin, juste pour ne pas être seuls en ce soir de Noël. Les enfants étaient en vacances pour une semaine chez l’autre parent et l’occasion était belle de se retrouver en amoureux, autour d’une bonne table.

Mais, encore une fois, rien ne s’est passé comme prévu. Une vraie bombe dans cette mécanique bien huilée…

 

 

A suivre.

 

 

ND

 

 

 

 

 

 

 



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