« La ronde de nos villages »
Aujourd'hui : Palinges
Aujourd’hui : Palinges
Palinges, c’est l’histoire d’un village qui reste présente et qui survivra longtemps grâce à la passion dont sont imprégnés ces « Amis du passé » !
Comme dans tous les articles consacrés à la « ronde de nos villages », nous souhaitons vous donner l’envie de découvrir ou redécouvrir l’essence de ce qui fait aujourd’hui la richesse de notre Patrimoine.
Et pour le village de Palinges, impossible d’écrire quoique ce soit sans se référer à l’ « Association des Amis du passé » qui, après sa création en 1982, a aussitôt ressenti, par ses membres fondateurs, l’absolue nécessité d’écrire l’histoire de Palinges.
Bien sûr, faire le récit ici de cette longue histoire riche en évènements et en hommes serait bien trop long et surtout nous ne voulons pas plagier l’énorme travail de recherches et d’écrits de ces passionnés. Nous nous sommes bornés à boire le livre rédigé par André Godot avec l’aide de nombreuses personnes qu’il remercie dans son ouvrage, ouvrage intitulé : « Palinges, Digoine, Le Montet, Sur les rives de la Bourbince de la Préhistoire au XIXème siècle ».
André Godot est également l’auteur d’un livre étonnant, au titre qui donne envie d’en parcourir les pages : « histoires des Palingeois au XXème siècle », en effet, qui mieux que les habitants d’un village qui en sont la mémoire, peuvent mieux qu’eux en raconter l’histoire ?
Le musée des Amis du passé, situé au 17 rue de l’église, dans ses 4 grandes salles, nous permet à lui seul de comprendre le cheminement de Palinges à travers les siècles, depuis l’époque néolithique jusqu’à nos jours. On y parcoure le passé agricole de la commune (du labourage au pain, le chanvre…), son archéologie, son artisanat, son industrie céramique, l’histoire de ses châteaux (Digoine et Le Montet), l’histoire du canal du centre, son école d’autrefois, la laiterie…
Annie Pallot, Maire de Palinges nous parle de son village avec ferveur et Yvette Tellier, Présidente de l’Association « Les Amis du passé de Palinges et sa région » qui l’accompagnait lors de notre entretien ajoutait encore sa propre ferveur à ce fantastique échange.
Palinges, chef lieu de canton, fait partie de la communauté de communes du Nord Charolais, et ce jusqu’à la fin de l’année puisque la commune rejoindra au 1er janvier 2014, avec les communes du canton, la communauté de communes de Charolles et la Communauté de communes du Val de Joux. Ainsi naitra une communauté de communes de 25 communes avec 13000 habitants.
Palinges compte aujourd’hui 1575 habitants sur un territoire de 3655 hectares limité au nord par Génelard, au nord est par Saint Bonnet de Vieille-vigne, au sud par Saint Aubin en Charolais, à l’ouest-sud-ouest par St Vincent Bragny et au nord ouest par Oudry. Le territoire est coupé en deux parties pratiquement égales selon un axe nord-est/sud-ouest par la Bourbince et le canal du centre. Ses paysages sont colorés du vert des prairies délimitées par les haies.
Le village proprement dit est uni autour de son église classée dont le chevet date du 12ème siècle.
L’étymologie de son nom met en désaccord les spécialistes, les uns y voient une origine burgonde et les autres et c’est cette thèse qui a la préférence d’André Godot , y voient la réunion de 2 mots latins : « palus ingens », signifiant « grand marécage » et ce du fait que la Bourbince, inondant la vallée du Montet à Digoine créait une grande zone marécageuse.
Comme dans beaucoup de villages de notre région, la présence de l’eau dans son sous-sol a favorisé l’installation d’habitations et de fermes sur son territoire avec chacun son puits. Pierre Marmin, un Ami, a recensé 130 noms de lieux-dits dont 43 sont des noms de hameaux.
Dans l’ouvrage d’André Godot, on s’enrichit des origines de Palinges et de son histoire à travers
– La préhistoire
– La période des Celtes et des Romains,
– Celle des Burgondes,
– Les Mérovingiens,
– La Christianisation,
– Charles Martel,
– Le système administratif carolingien.
– Le Duché de Bourgogne,
– Les Damas (lignées féodales)
– Les Reclesne ( XVIIIème siècle,ils ont marqué l’histoire du bourg, de l’église, le canal, et puis…la révolution)
– Les grandes évolutions du 19ème siècle et du début du 20ème siècle, évolutions du pouvoir, des monuments (église de Fautrières, détruite pendant la révolution, en 1791, et dont la paroisse a été réunie à celle de Palinges en 1801), embellissement du château de Digoine, l’école, le bourg etc…)
C’est dans la seconde partie du 19ème siècle et au début du 20ème siècle que Palinges s’est véritablement transformé, aussi bien administrativement sur le plan laïc (séparation du canton d’avec Toulon sur Arroux), que sur le plan religieux (Palinges devient archiprêté en 1801) et le curé Forest inaugurera sa nouvelle église en 1858. C’est aussi l’ère industrielle qui débute pour Palinges avec le centre industriel du Montet, le chemin de fer, la sucrerie et la féculerie, la poste et le télégraphe, l’usine Diossin (produits céramiques), la cimenterie.
Les habitants de Palinges aiment à se raconter comme par exemple dans « la chronique de Fautrières » où ils évoquent ce hameau dont les vestiges découverts, datés de la 1ère moitié du IIIème siècle (d’après les spécialistes) sont visibles au musée. Citons la bibliographie se rapportant à la « chronique de Fautrières » :
– Noblesse et Chevalerie en Charolais-Brionnais par René Beaumont
– Monographie de Palinges par Jean-Sébastien Vuillaume
– Chemins oubliés en Pays Bourguignon par Alain Déssertenne
– La Revue de la Physiophile (revue n°137 de décembre 2002)
– Description générale et particulière du Duché de Bourgogne par l’Abbé Courtépée
– Les Archives départementales de Saône et Loire et de Côte d’Or
Aujourd’hui, les Palingeois et Palingeoises vivent ici, dans ce village à vocation agricole ( 26 exploitations et 31 agriculteurs), artisanale avec entre autre une belle zone artisanale au Champ Brezat), commerciale (marché le vendredi, boucher le mardi et le vendredi, autres services commerciaux, foires) et industrielle (les terres de Bourgogne : accessoires de toit). L’école accueille 180 enfants de la maternelle au primaire, avec une cantine associative, une garderie périscolaire. Le ramassage scolaire s’effectue avec le bus de la commune. Palinges est doté d’un riche tissu associatif (près de 40 associations), que ce soit en matière sportive, culturelle et pédagogique.
On y mange bien à Palinges, à l’Auberge de Digoine, au Petit Bistrot, à la Palounge Les Sauges.
Sur le plan touristique, le village n’est pas en reste avec :
– Sa halte fluviale sur le canal,
– Son magnifique plan d’eau du « Fourneau » où l’on prend plaisir à pêcher et à profiter des plaisirs de la plage
– Son camping du lac,
– Ses randonnées dans le cadre des « balades vertes », marque déposée du Conseil général.
– Ses monuments (église classée, le superbe château de Digoine également classé).
– Le Musée.
– Près de nous dans le temps, nous vous invitons, chers lecteurs, à venir samedi 3 et dimanche 4 août à la fête de St Aubin.
ZOOM SUR LE CHATEAU DE DIGOINE :
Il date du 18ème siècle, il est classé Monument historique. Il a été construit sur l’emplacement d’un château médiéval par la famille Reclesne sur des plans de l’architecte Verniquet. C’est un édifice majeur du comté du Charolais. Au 19ème, la création du petit théâtre, des jardins à la Française et de son parc à l’Anglaise par la famille Chabrillan lui donnera son lustre et son éclat. Une vie mondaine s’y déroula pendant plusieurs décennies. C’est dans les années 1990 que se sont mises en place les visites du château.
Aujourd’hui propriété de Monsieur Remilleux, cet édifice fait l’objet de nombreux travaux de réhabilitation et cela va permettre au château et au parc de retrouver tout leur éclat, de contribuer au développement du tourisme de Palinges, et attirer de nombreux visiteurs. Le concours de Moutons de la race charollaise se déroule dans la grande allée du château (1er vendredi et samedi d’août) et d’autres manifestations pourront y être organisées, comme par exemple une randonnée gourmande des AOC bœuf de Charolles et fromages charollais.
En conclusion, répétant que notre objectif dans ce modeste reportage est uniquement de vous inciter à venir découvrir ou redécouvrir Palinges, et en vous priant d’excuser nos oublis ou éventuelles erreurs d’interprétation, nous voulons adresser nos sincères remerciements à Madame le Maire, à Madame la Présidente des « Amis du Passé de Palinges et sa Région », à André Godot sur les œuvres duquelus nous nous sommes appuyés et nous saluons la population palingeoise.
Le mot de la fin par André Godot : « Palinges a toujours été un pays de gens modestes accomplissant avec compétence leur tâche quotidienne et faisant preuve de leur cordialité bienveillante. Je souhaite de tout cœur que cela se prolonge dans le temps à venir.
J’ai fait ce que j’ai pu afin que l’histoire de mon pays ne soit pas oubliée ».
Cà sent si bon la France !
Jean Michel LENDEL
4 commentaires sur “« La ronde de nos villages »”
Comme d’habitude, très beau reportage et magnifique travail de recherches.
Qu’elle est belle cette Bourgogne…
Merci…
Amitiés à toi Jea
Michel E.
Amitiés à toi Jean MI…
Michel E.
merci de penser encore a lui son village il l adorait…
sa fille vanessa
bravo pour ces beaux reportages de notre superbe bourgogne dommage que les abords de route express soit si mal entretenu de chaque côté et au milieu, l’herbe pousse à tout va messieurs les élus vous ne l’empreintez donc jamais ou vous fermez les yeux ! pour les touristes ça ne donne pas envie de s’arrêter…………..